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Le chef de Daech liquidé ou nouvelle imposture US pour rester en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'attaque américaine présumée contre la position du chef de l'Etat islamique en Syrie a tué 13 civils syriens, dont quatre enfants et une femme. (Illustration)

La présumée opération d’assassinat d’Abu Ibrahim al-Hashemi al-Qurayshi a pour objectif de faire durer la présence des troupes américaines dans les zones syriennes riches en ressources naturelles, d’après Rai al-Youm.

Le rédacteur en chef du quotidien en ligne Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, s’est penché sur le vrai motif de l’opération héliportée des forces américaines au nord de la ville d’Idlib sur la base duquel le porte-parole du Pentagone a prétendument annoncé l’assassinat d’Abu Ibrahim al-Hashemi al-Qurayshi, le successeur d'Abou Bakr al-Baghdadi, à la tête du groupe terroriste Daech.

Atwan a déclaré que la présumée opération d'assassinat sert de prétexte pour prolonger la présence des forces américaines dans le nord et l'est de la Syrie et resserrer le contrôle sur les zones fertiles à l'est de l'Euphrate, riches en pétrole, gaz et autres minéraux.

« Il n'y a aucune preuve tangible qui confirmerait que les forces américaines ont assassiné le nouveau chef de Daech, étant donné que ce dernier n'est jamais apparu en public depuis qu'il a pris la direction du groupe terroriste en octobre 2019 », a-t-il noté.

L’analyste a également commenté la déclaration publiée par le Pentagone selon laquelle, al-Qurashi s'est fait exploser par une grosse bombe qui a entraîné la mort de 13 personnes, dont quatre femmes et quatre enfants.

« Cette déclaration vise à absoudre les États-Unis de toute responsabilité pour l’assassinat des femmes et des enfants, mais aussi à justifier l’absence de preuve sur l’assassinat d’al-Qurayshi », affirme-t-il avant d’évoquer les scénarios similaires tels que l'assassinat d’Abu Bakr al-Baghdadi et d’Oussama ben Laden, le chef et fondateur d'al-Qaïda.

Et lui de poursuivre que « la coïncidence de l'opération avec l'évasion des terroristes de Daech de la prison Ghourian à Hassaké s’expliquerait par l’objectif de remonter le moral aux Forces démocratiques syriennes (FDS) qui ont été incapables de mener à bien leur mission de surveiller la prison et ont laissé fuir plus de 750 terroristes ».

« Même si l'affirmation des Américains est vraie, l’assassinat du dirigeant de Daech ne va pas affaiblir le groupe terroriste et pourra même avoir l'effet inverse », a estimé Atwan avant de conclure que « la présence des troupes américaines en Syrie, en Irak et dans la région ne durera pas longtemps, et que leur sort ne sera rien d’autre qu’un retrait humiliant, similaire à ce qui s'est passé en Afghanistan ». 

Dans le même ordre idée, Mahmoud al-Hashimi, directeur de l'Institut irakien al-Ittihad pour les études stratégiques a indiqué plus tôt que « les États-Unis maintiennent en vie et protègent les terroristes déployés dans les prisons syriennes à Hassaké ou dans le camp d'al-Hol dans le but de les envoyer dans les pays arabes, d’y semer le chaos et de saper la sécurité et l’instabilité de la région ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV