La présumée opération d’assassinat d’Abu Ibrahim al-Hashemi al-Qurayshi a pour objectif de faire durer la présence des troupes américaines dans les zones syriennes riches en ressources naturelles, d’après Rai al-Youm.
Le rédacteur en chef du quotidien en ligne Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, s’est penché sur le vrai motif de l’opération héliportée des forces américaines au nord de la ville d’Idlib sur la base duquel le porte-parole du Pentagone a prétendument annoncé l’assassinat d’Abu Ibrahim al-Hashemi al-Qurayshi, le successeur d'Abou Bakr al-Baghdadi, à la tête du groupe terroriste Daech.
Atwan a déclaré que la présumée opération d'assassinat sert de prétexte pour prolonger la présence des forces américaines dans le nord et l'est de la Syrie et resserrer le contrôle sur les zones fertiles à l'est de l'Euphrate, riches en pétrole, gaz et autres minéraux.
« Il n'y a aucune preuve tangible qui confirmerait que les forces américaines ont assassiné le nouveau chef de Daech, étant donné que ce dernier n'est jamais apparu en public depuis qu'il a pris la direction du groupe terroriste en octobre 2019 », a-t-il noté.
« Cette déclaration vise à absoudre les États-Unis de toute responsabilité pour l’assassinat des femmes et des enfants, mais aussi à justifier l’absence de preuve sur l’assassinat d’al-Qurayshi », affirme-t-il avant d’évoquer les scénarios similaires tels que l'assassinat d’Abu Bakr al-Baghdadi et d’Oussama ben Laden, le chef et fondateur d'al-Qaïda.
Et lui de poursuivre que « la coïncidence de l'opération avec l'évasion des terroristes de Daech de la prison Ghourian à Hassaké s’expliquerait par l’objectif de remonter le moral aux Forces démocratiques syriennes (FDS) qui ont été incapables de mener à bien leur mission de surveiller la prison et ont laissé fuir plus de 750 terroristes ».
Dans le même ordre idée, Mahmoud al-Hashimi, directeur de l'Institut irakien al-Ittihad pour les études stratégiques a indiqué plus tôt que « les États-Unis maintiennent en vie et protègent les terroristes déployés dans les prisons syriennes à Hassaké ou dans le camp d'al-Hol dans le but de les envoyer dans les pays arabes, d’y semer le chaos et de saper la sécurité et l’instabilité de la région ».