Télécharger 📥 Podcast 🎧
Après son échec cuisant au Sahel, la France cherche de nouvelles terres à coloniser ?
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Kenya/Mozambique: la France cherche à s'implanter pour remplacer l'Afrique de l'Ouest?
Des engins explosifs improvisés tant vu en Afrique de l’Ouest surtout dans le Sahel, font-ils leur apparition en Afrique de l’Est ?
Au Kenya, au moins six personnes ont été tuées et sept autres blessées, ce lundi 31 janvier, après que leur minibus a roulé sur un engin explosif, selon la police. Cela s’est passé aux environs de la ville de Mandera, dans le nord-est du pays, près de la frontière avec la Somalie.
L’attaque a eu lieu à 7h30 ce lundi matin, sur l’axe Arabia-Mandera, à 8 km de la frontière avec la Somalie. Le minibus transportait 14 personnes lorsqu’il a d’abord roulé sur un engin explosif, avant d’être la cible de tirs d’armes automatiques et de lance-grenades, selon un rapport de police consulté par l’agence France presse.
L’attaque n’a pas été revendiquée, mais les autorités kényanes soupçonnent le groupe terroriste al shebab.
Toujours selon ce rapport, les assaillants ont pris la fuite en direction de la frontière avec la Somalie où le groupe terroriste contrôle toujours de vastes zones rurales, une frontière réputée poreuse que les shebabs ont déjà plusieurs fois franchi par le passé pour mener des raids dans la région. En juin dernier, les autorités du comté de Mandera avaient d’ailleurs interrompu la circulation de leurs véhicules, suite à une multiplication d’incidents.
Et ceux qui se font éjecter de l’Afrique de l’Ouest tenterait-ils de rentrer en Afrique de l’Est ?
Vendredi dernier, la police kényane a aussi indiqué avoir renforcé son dispositif de sécurité notamment dans le nord et l’est du pays, mais aussi dans la capitale, Nairobi, après que plusieurs ambassades, France Allemagne et États-Unis, ont indiqué avoir reçu des informations « crédibles » sur une menace terroriste dans le pays.
L'ambassade de France a averti les autorités kenyanes contre une attaque terroriste imminente dans le pays.
L'ambassade de France a appelé les ressortissants occidentaux à éviter ce week-end les lieux de rassemblement des étrangers, tels que les hôtels et les centres commerciaux, en particulier dans la capitale, Nairobi.
L'ambassade d'Allemagne a, pour sa part, envoyé à ses ressortissants une alerte terroriste moins spécifique, les incitant à la prudence. La police kenyane affirme avoir pris connaissance de l'alerte terroriste et avoir renforcé la sécurité.
En guise de réponse, les autorités kenyanes ont déployé un dispositif de sécurité dans l'espoir de contrecarrer tout projet d'attaque terroriste dans le pays.
Est-ce l’ouverture que la France et ses alliés ont trouvé pour tenter de se déployer en Afrique de l’Est ?
Après son échec en Afrique de l’Ouest, la France tente de se redéployer en Afrique de l’Est. Elle a essayé d’entrer au Mozambique, mais ce fut un échec. Le président mozambicain n’a pas cédé aux pressions et à opter pour une lutte contre le terrorisme avec une coopération intra-africaine et surtout intra-régionale plutôt qu’une coopération avec les occidentaux. Ce qui a complètement chamboulé les plans de Paris qui comptait prendre le monopole des ressources naturelles au Mozambique à travers la société Total. D’ailleurs, contrairement à la Cedeao, la SADC a pris les choses en main et a décidé d’apporter son assistance à Maputo dans sa lutte contre le terrorisme. Pour rappel, c’est bien ce qui avait provoqué l’ire du géant français Total qui n’arrêtait pas de menacer le gouvernement mozambicain de partir si le problème était géré de manière intra-africaine. Et Total est bien parti, et le Mozambique continue sa lutte contre le terrorisme.
La police du Mozambique a annoncé lundi la mort d'un chef terroriste tanzanien responsable d'importantes attaques dans le nord du pays, tué dans une opération des forces de sécurité.
Tuahil Muhidim avait notamment mené l'attaque de 2020 qui avait permis la prise de Mocimboa da Praia, le port du nord où arrivaient des cargos pour le compte des gros projets gaziers en cours dans la région.
Il a été tué ce samedi par les forces mozambicaines et rwandaises, a annoncé le commandant général de la police, Bernardino Rafael, à la radio nationale.
Dans la même opération, les forces de sécurité mozambicaines et rwandaises ont tué un autre rebelle et saisi deux armes, a-t-il ajouté.
Le Rwanda et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui regroupe 16 Etats, ont envoyé en juillet-août au moins 3.000 soldats en soutien à l'armée mozambicaine.
Les attaques ont également provoqué la suspension des projets d'exploitation des réserves sous-marines de gaz naturel au large de la région, représentant des milliards de dollars d'investissement.
Sauf que maintenant, vu les problèmes majeurs que rencontre la France et ses intérêts en Afrique de l’Ouest, surtout dans le Sahel, la France tente maintenant de se relancer en Afrique de l’Est.
TotalEnergies se relance au Mozambique, moins d’un an après la suspension de son projet gazier. Le PDG de la société Patrick Pouyanné a s'est rendu lundi 31 janvier à Maputo où il a rencontré le président Filipe Nyusi. Total affiche une volonté forte : relancer le plus rapidement possible le projet de production de gaz naturel. La province du Cabo Delgado est toujours en proie à des violences, mais d’après Patrick Pouyanné le PDG de Total, « beaucoup de progrès ont été faits en peu de temps », assure le PDG. Il ne resterait que quelques pas à faire pour une sécurité durable dans la région selon lui. Il a d’ailleurs annoncé un nouvel accord avec l’État. À la clé : un financement des projets agricoles et d'éducation pour les populations locales.
Quelques miettes de plus par rapport aux premier accord que le Mozambique n’a pas réellement accepté. Encore faudrait-il que Maputo accepte. La France et même ses alliés occidentaux sont désemparés suite à ce qu’ils vivent en Afrique de l’Ouest. Paris tente de compenser ses pertes en Afrique de l’Est, mais c’est quasi peine perdu. Si la France rencontre des difficultés en Afrique de l’Ouest et le fait qu’elle passe pour la risée au niveau internationale, il est clair que ce n’est pas en Afrique de l’Est qu’elle pourra faire quoi que ce soit.
2. Burkina Faso: la Russie condamne le putsch !
Au Burkina Faso, la situation à l’air de prendre une tout autre tournure contrairement à ce que croyait la population en se basant sur les évolutions au Mali.
Tout d’abord, l’établissement d’une nouvelle Constitution qui a l’air assez correct aux yeux de la population burkinabé, mais ce sont plus les actes pour le pays que tout le monde attend de voir de la part des nouveaux dirigeants du Burkina Faso.
Cela dit, les membres du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) ont rencontré dans l’après-midi de ce 31 janvier 2022, une mission conjointe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et de l’Organisation des Nations unies (ONU).
La délégation de la CEDEAO, composée du président de la Commission, de la représentante résidente de l’organisation au Burkina Faso et des ministres en charge des Affaires étrangères du Nigéria, du Bénin et de la Gambie était conduite par le ministre ghanéen des Affaires étrangères et de l’intégration régionale, Shirley Ayorkor Botchwey.
Annadif Khatir Mahamat Saleh, représentant spécial chargé du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, était à la tête de la délégation onusienne.
« Les chefs d’Etat ont demandé que la mission vienne et échange avec les autorités ici pour faire le point, examiner la situation et voir quel est le futur pour le Burkina Faso », a déclaré le ministre ghanéen des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale au terme de leur mission.
Cette mission conjointe a été décidée à l’issue du dernier sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu le 28 janvier dernier, un sommet qui a suspendu le Burkina Faso des instances de la CEDEAO.
Lors de son séjour burkinabè, la délégation conjointe a également eu des échanges avec le président du MPSR, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, chef de l’Etat.
« Il s’agit de voir comment nous pouvons travailler avec le Burkina pour que le pays puisse sortir de cette situation », a estimé Shirley Ayorkor Botchwey.
Les membres de la mission conjointe ont aussi rendu visite à l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré conformément à la volonté exprimée des chefs d’Etat de la CEDEAO.
« Nous avons vu qu’il est en bonne santé tel qu’il apparaît et on a pu échanger avec lui », a annoncé la chef de délégation Shirley Ayorkor Botchwey.
Le rapport de la présente mission sera remis aux chefs d’Etat de la CEDEAO pour examen lors du prochain sommet de l’organisation communautaire prévu le 3 février prochain à Accra.
La délégation s’est entretenue, pendant près de trois heures, avec les membres du nouveau pouvoir dont le président du MPSR, le lieutenant-colonel Damiba.
« Nous avons discuté des voies et moyens de sortir de la crise et dans quelle mesure la communauté internationale, l’ONU et la Cédéao peuvent les accompagner et nous avons trouvé un certain nombre de disponibilités », a indiqué Mahamat Saleh Annadif qui a qualifié les échanges de « très francs » et dit avoir trouvé ses interlocuteurs « très ouverts ».
Quant au président de la commission de l’organisation sous-régionale, Jean-Claude Brou, il a noté « leur disponibilité à travailler avec la Cédéao ». « Je crois qu’on s’est bien compris pour une première rencontre. Il y a eu de très bons échanges également avec le chef de l’Etat. »
Rien n’a filtré du contenu précis des discussions dont la primeur sera réservée au sommet régional de jeudi, à Accra.
Le compte rendu de la mission ainsi que celui des chefs d’état-major de la sous-région venus à Ouagadougou, samedi, serviront de base de travail aux chefs d’État qui décideront des suites à donner.
Une étonnante réaction de la part de la Communauté Internationale, mais bon, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions hâtives, il faut encore attendre de voir les actes des militaires au pouvoir, surtout au niveau sécuritaire, c’est ce que les burkinabés attendent dans un premier temps.
Entre-temps, contrairement aux proches du président russe Vladimir Poutine, selon certaines sources d’information, Moscou n’est pas très favorable au putsch au Burkina Faso.
Alexeï Zaïtsev, porte-parole adjoint du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, s’est prononcé sur la situation sociopolitique du Burkina Faso. Dans sa déclaration, il a fait savoir que Moscou a adopté une position de principe.
Alexeï Zaïtsev, porte-parole adjoint du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, s’est prononcé sur la situation sociopolitique du Burkina Faso. Dans sa déclaration, il a fait savoir que Moscou a adopté une position de principe, selon laquelle, les actions anticonstitutionnelles visant à changer le pouvoir sont inacceptables.
La Russie a pris acte du coup de force militaire du Burkina Faso et de l’ensemble des mesures prises par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, qui a pris le pouvoir le 24 janvier 2022. Moscou dit suivre avec une attention particulière l’évolution de la situation sociopolitique du Burkina Faso.
« Nous continuons de suivre attentivement le développement de la situation au Burkina Faso, dont le Président Roch Kaboré a été écarté du pouvoir suite à un putsch le 24 janvier. Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a pris le pouvoir et annoncé la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, ainsi que la fermeture des frontières de l’État et l’imposition de couvre-feux« .
Alexeï Zaïtsev
« Nous sommes préoccupés par ces événements au Burkina Faso, pays ami », a déclaré Alexeï Zaïtsev, qui a donné la position de son pays sur le coup d’Etat du Burkina Faso. D’après sa déclaration, la Russie ne cautionne l’acte anticonstitutionnel posé par le patron de la junte militaire, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. « Nous adoptons une position de principe selon laquelle les actions anticonstitutionnelles visant à changer le pouvoir sont inacceptables« .
Moscou appelle à un retour rapide à une gestion civile
Tout comme la CEDEAO, l’Union Africaine et celle Européenne, la Russie a exigé la libération de Roch Kaboré détenu par les putschistes. « Nous demandons la libération immédiate du Président du Burkina Faso, Roch Kaboré, et le retour rapide du pays à une gestion civile« , conclut le diplomate russe.
Cette déclaration très attendue de la Russie en raison de l’actualité géopolitique de la sous-région marquée par sa présence au Mali et des manifestations pour demander l’aide militaire russe à Ouagadougou, est une première depuis le coup d’Etat du lundi 24 janvier 2022. Elle intervient après celle de Evgueni Prigojine, réputé proche de Vladimir Poutine et homme des basses œuvres de Moscou en Afrique, s’est félicité du coup d’Etat à Ouagadougou et a salué une « nouvelle ère de décolonisation ».
Une communauté occidentale contente, une Russie pas contente, bref, la situation à l’air de prendre une tournure différente que celle que le peuple burkinabé demande. De tout de façon, quelques soient les intentions du nouveau pouvoir à Ouagadougou, le peuple a récupéré sa souveraineté. Comme il a déjà été dit auparavant, peu importe qui prend le pouvoir, sans suivre les revendications du peuple, il ne pourra pas faire long feu.
3. Mali: personne ne comprend la demande du Mali? Pourtant, c'est légitime et pas compliquée...
Au Mali, l’expulsion de l’ambassadeur et l’humiliation continue de la France fait beaucoup parler chez les candidats à la présidentielle.
Le Mali continue sur la voie de la sauvegarde de sa souveraineté nationale et pourtant en France, les politiques n’ont pas l’air de comprendre ça.
Les réactions fusent du côté de Paris depuis l’annonce de l’expulsion, le lundi 31 janvier, de son ambassadeur du sol malien par Bamako. Si le ministère français des Affaires étrangères dit «prendre note» de cette décision, cette dernière semble mal accueillie au sein de la classe politique française, à en croire les réactions de quelques candidats à l’élection présidentielle d’avril 2022.
«Les militaires maliens incapables de protéger leur propre pays osent chasser notre ambassadeur», fustige la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen. Elle a promis qu’une fois présidente de la République, elle fera «respecter la France et son Armée».
«Face à l’attitude de la junte malienne, il faut bloquer l’aide au développement et le transfert de fonds, y compris individuels, qui partent de France vers le Mali (12% du PIB du Mali !). Je ne supporte pas que notre Armée soit humiliée par le Gouvernement malien!», a-t-elle lancé sans concession.
Quant au candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, il se veut plus mesuré et appelle à «vider l’abcès» avec Bamako et à la définition d’un plan d’actions par le Parlement. «Avant que les sacrifices et nos morts au Mali n’aient été rendus vains, avant que la déchirure soit complète, il est temps pour la France de revenir au réel et de vider l’abcès avec le pouvoir malien actuel. Et que l’Assemblée nationale soit saisie et décide d’un plan d’actions», a déclaré le candidat insoumis.
L’expulsion du diplomate par les autorités maliennes de la Transition passe mal chez Dupont Aignant, candidat à la présidentielle française. Pour lui, «la France ne peut pas être le paillasson du Mali». «53 militaires français ont donné leur vie au Sahel et le Gouvernement malien ose expulser notre ambassadeur», développe-t-il.
Il évoque des mesures de rétorsion: «La suppression de tout visa pour de nouvelles entrées de Maliens sur le sol français, l’expulsion manu militari des Maliens clandestins résidant en France, la révision de notre dispositif militaire au Sahel».
Éric Zemmour, lui, fait remarquer que les soldats français meurent pour un pays qui humilie la France. «Nous nous battons pour expulser les djihadistes du Mali, mais le Mali expulse notre ambassadeur. Nos soldats meurent pour un pays qui nous humilie! Toute la politique africaine de la France est à repenser », a écrit sur Twitter le candidat à la présidentielle française.
Aucun d’entre eux n’a réellement compris la demande du Mali, à savoir, le respect et l’équité et aucun d’entre eux ne parlent des centaines de millier de morts qu’il y a eu du côté malien aussi bien chez les militaires que chez les civils.
Si le Mali demande au soldats danois de plier bagage, c’est parce qu’ils ont débarqué sans le consentement du gouvernement malien. Jean-Yves Le Drian qui dit que le gouvernement est « illégitime », c’est à la France de le dire ou au peuple malien ? Il est tout de même incroyable que personne ne parle de ce que demande le peuple malien. Mais bon, on va dire qu’ils sont dans le déni le plus total. C’est clair que le Mali humilie la France, mais en fait, c’est la France qui s’humilie toute seule dans cette histoire et surtout ses dirigeants actuels, tout simplement parce qu’ils sont mouillés jusqu’au cou !
Récemment, une affaire de passeport entache le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui tente tant bien que mal d’étouffer ce genre de dossier, qui remonte à la surface.
Selon certaines rumeurs qui enflent sur les réseaux, les autorités maliennes auraient ouvert une enquête sur l’attribution du marché des passeports biométriques maliens à une entreprise bretonne sur pression de Jean Yves Le Drian, ministre français des Affaires Etrangères.
L’histoire remonte à 2015, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, a en charge l’opération Barkhane. Il profite de sa position pour tordre le bras au président de l’époque Ibrahim Boubacar Keïta afin que l’entreprise bretonne Imedia, anciennement Oberthur, obtienne le marché des passeports et remplace la société canadienne Bank note qui était jusque-là chargée de la confection de ces documents.
À l’époque, l’affaire avait fait scandale au Mali, les députés s’en étaient emparés et avaient posé des questions à l’Assemblée nationale. En effet, outre que ce marché ait été passé de gré à gré, la facture des passeports avait explosé et les recettes du gouvernement diminuées. Bref, ce n’était pas une bonne affaire, sauf peut-être pour un homme d’affaires du nom de Thomas Le Drian, le fils du ministre.
En juin dernier, « Jeune Afrique » qui ne nous avait pas habitués à une telle audace contre les autorités françaises avait révélé l’affaire. Sans pratiquement aucune reprise par le reste de la presse française. Il était clair qu’en haut lieu Jean Yves Le Drian n’avait visiblement pas que des amis.…
L’été suivant, Jean Yves Le Drian voyait sa cote de popularité chuter à l’Elysée. Au point que l’hypothèse de son départ du gouvernement était évoquée. « Il y a une chance sur deux qu’il s’en aille », avait confié un député influent d'« En Marche » à « Mondafrique ». Mais là encore, silence radio des principaux médias français. Jean Yves Le Drian, l’artisan de la politique africaine de la France depuis dix ans et à ce titre principal responsable du désastre des relations entre Paris et Bamako, veille à son image. Une image qui s’est fortement dégradée suite à la politique souverainiste que le Mali a décidé d’adopter.
Bref, cette affaire est un petit grain de sel par rapport à tous ce que la France et ses alliés occidentaux ont fait au Mali et en Afrique de l’Ouest en général. Les politiques africaines doivent entrer dans la dénonciation comme l’a fait le gouvernement malien histoire que le monde entier sache une bonne fois pour toute ce que la France fait en Afrique et pourquoi les populations africaines considèrent la présence des occidentaux comme une présence d’occupation. Car oui, pour les naïfs qui croient encore aux propos de l’oligarchie française qui prétendent que c’est seulement de la manipulation qui vient de la Russie, il serait grand temps qu’ils sachent que cette colère ne date pas d’hier, elle a seulement atteint un tel degré qu’il n’est plus possible de la contenir.