Un expert des affaires du régime sioniste s’est penché sur l'incident d'une base militaire en Palestine occupée et la mort de deux officiers de ce régime.
Après que les médias israéliens ont rapporté jeudi matin que deux officiers d'une unité commando de l'armée israélienne avaient été tués dans un accident de «tir ami» près d'une base militaire de la vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée, dans la nuit de mercredi à jeudi 13 janvier, Hassan Lafi, expert des affaires israéliennes a déclaré : « Ce qui s'est passé dans la base appelée « Nabi Musa » constitue une grande défaite militaire pour Israël, car l’unité d’élite Egoz au sein de laquelle la fusillade a eu lieu est l'une des meilleures unités de l'armée israélienne. »
Hassan Lafi a dit à Paltoday que « le récit des occupants n'était pas clair. Cet incident est un signe du chaos dans lequel se débat l'armée du régime sioniste ». Selon l’expert, cet incident est un signe de terreur parmi les sionistes et témoigne du fait que les militaires israéliens souffrent d’une crise psychologique et qu’ils redoutent les opérations anti-occupation.
« Cet incident est dû aux lois sur les tirs que l’armée israélienne a données à ses troupes pour qu’elles tirent sur les Palestiniens, même s’il n’y a pas de menace, ce qui s’est soldé par la mort d’officiers israéliens », a-t-il indiqué.
M. Lafi a souligné que cet évènement serait suivi d'une révision des lois sur les tirs en Cisjordanie avant d’ajouter que « la Résistance palestinienne a semé la peur dans le cœur des soldats israéliens » ce qui a conduit à cet incident.
Blessés par balles, les deux commandants de compagnies de la division commando ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital Hadassah Ein Kerem d’al-Qods occupée, où ils ont succombé à leur blessure. Par la suite, les médias israéliens ont fait état de l’ouverture d’une enquête par l’armée d’occupation israélienne.
Cela intervient alors que l’armée israélienne a connu une augmentation du nombre de décès de soldats au cours de l’année 2021 – 31 par rapport aux 28 en 2020 – ainsi qu’une hausse du nombre de suicides, selon les nouvelles statistiques publiées par l’armée israélienne mardi.
Cependant, le chef d'état-major de la Direction des effectifs de l'armée israélienne, Yoram Knafo, a déclaré que dans l’ensemble, le nombre de suicides dans l’armée s’est maintenu à environ 10 par an au cours des quatre dernières années.
Sur les 11 soldats soupçonnés d’être morts par suicide, trois étaient membres de la communauté éthiopienne, un nombre bien supérieur à celui auquel on pourrait s’attendre, compte tenu de leur représentation dans la population. D’ailleurs, l’une des deux personnes soupçonnées de s’être suicidées était également éthiopienne.
Un certain nombre d’études menées en Israël ont révélé une incidence de suicide plus élevée chez les Israéliens éthiopiens que dans la population générale. Un rapport du ministère israélien de la Santé datant de 2020 a révélé que les immigrants éthiopiens avaient 4,1 fois plus de risques de se suicider que les Juifs nés en Israël.
À rappeler qu’un soldat israélien a été tué en mai 2021 lors de l’opération de l’Épée de Qods dans la bande de Gaza. Omer Tabib a été touché par un missile anti-char guidé à la frontière de Gaza lors du conflit du mois de mai.
Un autre soldat, Yonatan Granot, est mort après avoir reçu une balle dans la tête par un autre soldat qui aurait tiré une arme sur leur base en violation des ordres et qui est actuellement jugé pour homicide involontaire.
En 2021, l’armée du régime sioniste a noté une augmentation significative du nombre de soldats gravement blessés, avec 67, contre 41 l’année précédente. Il s’agit du plus grand nombre de soldats gravement blessés depuis 2014, l’année où Israël a mené une guerre de 51 jours dans la bande de Gaza, incluant une invasion terrestre. Selon Knafo, 11 des 67 étaient des soldats qui sont tombés gravement malades à cause du coronavirus.