Au sommaire :
1-Entretien sécuritaire Raïssi/Pachiniyan
Promouvoir la coopération économique et les relations entre l’Iran et l’Arménie servirait les intérêts de toutes les parties et contribuerait à renforcer la sécurité régionale, a déclaré le président iranien Ebrahim Raïsi.
Dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan lundi, le président iranien Raïsi a souligné la nécessité d’élargir les relations économiques et commerciales entre les deux voisins.
« Le renforcement de la coopération et des échanges économiques entre Téhéran et Erevan répondrait aux intérêts de toutes les parties et contribuerait certainement au renforcement de la sécurité régionale », a déclaré le président iranien.
Soulignant la situation délicate prédominante dans la région du Caucase, il a également déclaré : « La principale politique de la République islamique d’Iran est de soutenir l’intégrité territoriale et la souveraineté des pays ».
Réaffirmant le soutien de l’Iran à la souveraineté de l’Arménie sur ses territoires et ses routes, le président iranien s’est félicité de l’avancement des négociations entre l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan, ajoutant : « Nous espérons que les autres questions entre les deux pays seront également résolues pacifiquement dans le cadre de principes et lois internationaux, et que nous contribuerions à la paix, à la stabilité et à la sécurité dans la région.
Pour sa part, Pashinyan a informé le président iranien du processus de négociations sur la situation dans le Caucase.
Il a également souligné la détermination de l’Arménie à promouvoir l’interaction économique avec l’Iran et à intensifier les activités de la Commission conjointe de coopération économique.
Le Premier ministre s’est dit convaincu qu’une coopération et une coordination plus étroites entre l’Arménie et l’Iran les aideraient à prendre des mesures importantes pour stabiliser la paix et la sécurité régionales.
Source : Tasnim News
2-Le gaz iranien sauvera-t-il l’Europe ?
Les prix record du gaz incitent l’Iran à augmenter sa production, a écrit Oil Price, un site connu pour ses expertises dans les secteurs du gaz et du pétrole affirmant que l’Iran a de nombreux programmes pour le développement de ses immenses champs de gaz.
"Aussi importantes que soient les réserves de pétrole de l’Iran, ses réserves de gaz sont bien plus importantes. Avec des réserves officielles prouvées de gaz naturel estimées à 33,780 trillions de mètres cubes (Tcm), l’Iran détient 17 % du total mondial et plus d’un tiers des réserves de l’OPEP et l'Iran islamique se classe ainsi juste derrière la Russie."
"Et si l’on ajoute à cela les nouvelles réserves découvertes à Chalus, révélées en exclusivité par OilPrice, alors l’Iran aurait un chiffre total de réserves de gaz naturel de 40,9 Tcm (et dépasserait ainsi la Russie en la matière", a noté l’analyste d’OilPrice, ajoutant :
L’Iran est sur le point d’augmenter sa production de gaz naturel sur un marché mondial qui continue de connaître des prix record du gaz. Le premier axe de cette nouvelle initiative portera sur l’investissement de 11 milliards de dollars pour augmenter la capacité de production de gaz de 240 millions de mètres cubes par jour) en 2022, selon un communiqué du directeur général de la compagnie pétrolière nationale de la RII, Mohsen Khodjastehmehr.
Un objectif clé de cette ambition sera le champ gazier supergéant de Pars Sud, et en particulier la phase 11. Avec environ 14,2 Tm3 de réserves de gaz en réserve et plus de 18 milliards de barils de condensats de gaz, Pars Sud représente déjà environ 40 % des réserves totales estimées de gaz de l’Iran - principalement situées dans les régions méridionales de Fars, Buchehr et Hormozgan - et environ 80 pour cent de sa production de gaz. Oil Price rappelle alors que la phase 11 du projet géant South Pars est au centre d’une forte concurrence entre les États-Unis d’un côté et la Chine et la Russie de l’autre et l’Europe est aux prises avec eux.
En 2018, les États-Unis ont fait pression sur le géant pétrolier français Total pour qu’il renonce à son partenariat à 50,1 % en phase 11, une association qui lui aurait rapporté 4,8 milliards de dollars. La participation de Total a ensuite été immédiatement rachetée par CNPC (China National Petroleum Corporation) qui a alors complété sa participation actuelle de 30 % (les 19,9 % restants étant détenus par l’Iranien Petropars).
CNPC s’est donc dit prête à reprendre les travaux abandonnés par Total sur le chantier pour l’aménagement du site, et cela sans tenir compte des conditions extrêmement favorables offertes par la Chine dans le cadre de l’accord de 25 ans, mais pour l’heure, les États-Unis ont sans cesse intensifié la pression sur la Chine dans sa guerre commerciale, et Pékin a pris sa décision diplomatique de faire profil bas sur les travaux sur les gisements de pétrole et de gaz à grande échelle de l’Iran, la Chine ayant finalement annoncé son retrait du partenariat avec l’Iran en octobre 2019.
Pourtant, en tête de liste se trouve toujours la phase 11 de South Pars, pour laquelle la Chine et les États-Unis se battent farouchement.
3- Comment Ankara est-il devenu complice d’Israël ?
La Turquie et Israël : Alliance turco-israélienne dans le Caucase et la Mésopotamie
Aluf Benn, rédacteur en chef du journal israélien Haaretz a publié un article sur son site internet http://www.alufbenn.com dans lequel il a interviewé Yuval Rotem, diplomate israélien et ancien directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères. En réponse à une question du rédacteur en chef du journal Haaretz sur l’arrestation du couple israélien en Turquie et sur les répercussions de l’incident du navire « Mavi Marmara », Yuval Rotem a souligné que cela ne nuisait pas à nos objectifs stratégiques et économiques.
Dans cet article, Yuval Rotem a déclaré qu’il y avait des raisons non divulguées qui ont conduit au renforcement des relations bilatérales entre Israël et la Turquie, y compris le rôle d’Israël dans le projet d’Anatolie du Sud-Est (GAP).
En réponse à une autre question qui lui a été posée sur le rôle d’Israël dans le projet de l’Anatolie du Sud-Est et la crise possible à laquelle l’Irak devra faire face, Yuval Rotem a répondu que notre rôle était clair, car ce vaste projet avait besoin de notre expertise dans divers domaines, notamment dans le domaine de la construction de barrages et de l’industrie de l’eau.
Rotem a ajouté que la contribution d’Israël à cet énorme projet n’était pas seulement nécessaire pour son économie, mais qu’Israël visait à atteindre de nombreux objectifs stratégiques par le biais de négociations avec ses alliés en Turquie. Il ne fait aucun doute qu’il n’est pas dans l’intérêt d’Israël que l’Irak et la Syrie contrôlent les eaux du Tigre et de l’Euphrate :
« Nous avons besoin d’un moyen de faire pression sur l’Irak et la Syrie, et il n’y a pas de meilleur moyen que de contrôler la sécurité de l’eau des deux pays. La meilleure façon de contrôler les deux fleuves est de construire des barrages, et c’est ce que nous avons fait en Turquie. Un rapprochement et une coopération entre la Turquie et Israël (en Irak et en Syrie) sont possible aujourd’hui ; il existe également de nombreux intérêts communs des deux pays en Azerbaïdjan, et qu’Israël a récemment réussi à aider la Turquie à renforcer ses relations avec les Émirats arabes unis. La Turquie partage ses frontières avec l’Azerbaïdjan, et c’est l’avantage géopolitique le plus important pour la Turquie et Israël peut en bénéficier. Cette caractéristique géopolitique conduit à la connexion de la mer Méditerranée à la mer Caspienne, et elle a une grande importance stratégique, prouvant la nécessité des relations tripartites entre Israël, la Turquie et l’Azerbaïdjan ».
Il espère que le territoire turc sera connecté au territoire azerbaïdjanais jusqu’à fin 2022 ; Tel-Aviv et Ankara s’apprêtent à coopérer avec la Russie pour la réalisation de cet objectif. De plus, la Turquie a contribué de manière significative à limiter la capacité des groupes palestiniens.
Yuval Rotem a souligné que la confrontation turque avec Israël ne serait « pas une confrontation radicale et hostile », et qu’il y avait « parfois des problèmes politiques, culturels, économiques et religieux, et c’est normal. Les gouvernements turc et israélien savent que sans le soutien mutuel, ils seront confrontés à de nombreux dangers dans la région. Le président turc doit être en désaccord avec nous et prendre position contre nous dans les médias, mais ses vues et positions sont proches de nous dans les défis géopolitiques importants ».
Source : Réseau international
4-Comment la Russie commence-t-elle 2022 ?
La Russie mènera des exercices militaires à grande échelle en utilisant des forces nucléaires stratégiques.
Le refus des pays de l’OTAN de négocier avec la Russie oblige la partie russe à mener les plus grands exercices militaires de ces dernières années avec l’utilisation de forces nucléaires stratégiques. On suppose qu’un exercice militaire d’une telle envergure devra convaincre l’Alliance que le refus de fournir à la Russie des garanties de sécurité pourrait être un problème très important pour les États membres de l’OTAN, car cela fera automatiquement de ces pays et alliés de l’OTAN les cibles principales pour les ICBM et les missiles de croisière russes.
À l’heure actuelle, on sait que l’exercice Thunder avec la participation de la triade nucléaire russe est prévu pour début 2022. Aucune date précise n’a été annoncée, cependant, à en juger par les déclarations antérieures, les exercices devraient être à grande échelle. Néanmoins, la Russie ne se limitera pas à effectuer ces manœuvres militaires cette année, qui devrait devenir une réponse ferme aux actions provocatrices et inconditionnellement agressives de l’OTAN envers la Russie et ses alliés.
Il est à noter que les États-Unis avaient auparavant menacé la Russie du déploiement de missiles interdits par le traité FNI en Europe de l’Est et même de l’émergence d’armes nucléaires dans un certain nombre de pays voisins de la Russie, ce qui n’exclut pas la possibilité que de tels exercices sera la réponse de la Russie à de telles menaces de Washington.
Source : Avia.pro
5-Fin déclarée de la guerre nucléaire !
Moscou, Paris, Londres, Washington et Pékin se prononcent contre la guerre nucléaire
Le Kremlin et l’Élysée ont publié une déclaration conjointe des dirigeants des cinq puissances nucléaires consacrée à la prévention de la guerre atomique et à la nécessité d’éviter la course aux armements. La diplomatie russe précise que ce document a été adopté à l’initiative de Moscou.
Les chefs d’État et de gouvernement de la Russie, de la France, du Royaume-Uni, des États-Unis et de la Chine ont adopté une déclaration sur la prévention de la guerre nucléaire et la nécessité d’éviter la course aux armements.
« La République populaire de Chine, les États-Unis d’Amérique, la République française, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et la Fédération de Russie considèrent qu’il est de leur responsabilité première d’éviter une guerre entre États dotés d’armes nucléaires et de réduire les risques stratégiques », précise la déclaration mise en ligne ce lundi 3 janvier sur le site du Kremlin.
Les dirigeants des cinq pays estiment qu’il ne peut pas y avoir de vainqueurs dans une guerre nucléaire et qu’il ne faut donc jamais la déclencher.
« Compte tenu des conséquences de grande ampleur qu’aurait l’emploi des armes nucléaires, nous affirmons également que celles-ci, tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre. Nous sommes fermement convaincus de la nécessité de prévenir la poursuite de la dissémination de ces armes. »
Les cinq pays confirment que leurs « déclarations passées sur le déciblage, qui ont rappelé qu’aucune de [leurs] armes nucléaires ne prenait pour cible l’un d’entre [eux] ou un quelconque autre État, demeurent valides ».
Mettre fin à la course aux armements. Les chefs d’État confirment l’importance de la lutte contre les menaces nucléaires et soulignent la nécessité de respecter leurs accords bi- et multilatéraux sur la non-prolifération, le désarmement et le contrôle des armements.
Ils promettent de rechercher des approches diplomatiques « pour éviter les affrontements militaires, renforcer la stabilité et la prévisibilité et accroître la compréhension et la confiance mutuelles » et de poursuivre « un dialogue constructif dans le respect et la reconnaissance mutuels » de leurs intérêts et préoccupations en matière de sécurité.
« Nous demeurons déterminés à respecter nos obligations en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), notamment celle qui figure à l’article VI de +poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace+ », indiquent les dirigeants dans leur déclaration.
Dans son communiqué, l’Élysée réaffirme que Paris reste mobilisé « pour contribuer positivement à la 10e Conférence d’examen du TNP et préserver l’autorité et la primauté de ce Traité, dans chacun de ses trois piliers : désarmement nucléaire, non-prolifération nucléaire et usages pacifiques de l’atome ».
Déclaration initiée par la Russie
La déclaration a été élaborée à l’initiative de Moscou, a précisé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Les dirigeants avaient l’intention de la publier à l’occasion de l’ouverture de la Xe Conférence sur la non-prolifération des armes nucléaires qui devait s’ouvrir à New York le 4 janvier. Toutefois, l’événement a été reporté en raison de l’aggravation de la situation épidémiologique aux États-Unis.
« Ce document a été préparé à notre initiative et avec la participation la plus active des représentants russes [...]. Compte tenu de l’importance et de la suffisance de cette déclaration commune, les puissances nucléaires ont décidé de ne pas reporter sa publication », a expliqué Mme Zakharova.
Il complète et développe les déclarations bilatérales adoptées au plus haut niveau en 2021 par la Russie et les États-Unis (le 16 juin) et par la Russie et la Chine (le 28 juin), note la porte-parole.
D’ailleurs, malgré la promulgation de cette déclaration conjointe, il est toujours nécessaire d’organiser un sommet des dirigeants des États membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) proposé par Vladimir Poutine, a déclaré à Sputnik Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe.
Vladimir Poutine avait appelé, le 23 janvier 2020, lors de la commémoration à Jérusalem des 75 ans de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz par l’Armée rouge, à un sommet exceptionnel des dirigeants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Cet évènement est censé répondre aux « défis » sécuritaires contemporains. La France, les États-Unis, la Chine et l’ONU avaient aussitôt salué cette idée.
Source : Sputnik