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Sullivan et Malley se crêpent les chignons, l'Iran ricane

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Robert Malley/AFP

À la fin des vacances de Noël, les négociations de Vienne ont repris avec la rencontre du chef de la délégation de négociation du pays, Ali Bagheri, avec le coordinateur de la Commission mixte du Plan général d'action conjoint (PGAC) et les chefs des délégations de négociation des trois pays européens. La question de la "levée des sanctions", des "garanties empêchant un éventuel nouveau retrait de Washington de l'accord nucléaire, de la "vérification" de la levée des sanctions et des engagements que Téhéran doit tenir en contrepartie, constitue le point central des négociations à Vienne. Tout semble indiquer que la tactique  iranienne consistant à user du batôn balistique et de la carotte diplomatique commence à porter ses fruits, le camps occidental étant totalement divisé non pas seulement au niveau de l'E3 mais encore au sein m^me des Américains. Déjà, un diplomate américain anonyme affirmait à Politico ce mardi que ce sont les États-Unis qui devraient faire le premier pas en vue de la levée des sanctions sur la RII. Il a confié au site d'information "Politico" que dans la mesure où ce sont eux qui se sont retirés de l'accord de Genève, les États-Unis devraient faire le premier pas vers un retour à l'accord. Ce début de changement a été constaté par Téhéran, où le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré lundi que des progrès avaient été accomplis à Vienne.

Comment a fait l'Iran? Depuis que le premier round des pourparlers sur le nucléaire iranien a été repris le 29 novembre, les diplomates occidentaux tentent de faire pression sur l'équipe iranienne pour qu'elle accepte leurs  exigences.  Toutefois, les représentants de la RII aux pourparlers de Vienne ont déclaré que l'issue des réunions de Vienne est plus importante pour Téhéran que la date à laquelle l'accord sera finalisé. Téhéran s'efforce de faire progresser le JCPOA, et de transformer un accord dépourvu d'intérêts économiques pour la partie iranienne, en raison des hésitations de l'Occident et des États-Unis en tête, en un nouvel accord bilatéral et équilibré.

Politico cite des "responsables proches des pourparlers" qui affirment que les discussions de Vienne seront menées à bien d'ici fin janvier ou début février. Bien entendu, le média basé à Washington a également cité d'autres sources affirmant qu'aucune date précise n'a été fixée pour la finalisation de l'accord.

Différends à Vienne

Dans une autre partie de l'article, le site américain fait référence à certains points de discorde entre l'Iran et l'Occident. L'une de ces divergences, déjà mentionnée par d'autres sources, concerne la question des centrifugeuses évoluées en Iran. Politico cite plusieurs diplomates occidentaux et affirme que certains pays souhaitent que l'Iran détruise ses centrifugeuses avancées, alors que Téhéran souhaite les conserver.

Le problème de la vérification de la levée des sanctions est un autre point de discorde. Bien que les engagements nucléaires de l'Iran soient contrôlés par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), il n'existe aucun organisme chargé de superviser la levée effective des sanctions anti-iraniennes imposées par l'Occident. Les diplomates occidentaux disent qu'ils s'attendent à ce que l'Iran mette de nouvelles propositions sur la table des négociations à Vienne ses nouvelles propositions dans le cadre de l’accord nucléaire. « Une option pour trancher la crise pourrait être que le Bureau du contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain, publie des instructions sur la façon de commercer avec l'Iran », note Politico.

"Les discussions de la semaine dernière sur la levée des sanctions contre l'Iran se sont centrées sur deux points majeurs : vérifier la levée des sanctions et s'assurer que cette mesure est prise", a déclaré une source européenne, sous couvert d'anonymat.

La source a révélé que toutes les parties se concentrent sur la vérification de la levée des sanctions et sur les questions nucléaires. Selon lui, l'AIEA est chargée de vérifier la mise en œuvre des obligations nucléaires de l'Iran, mais la vérification de la levée des sanctions est difficile car après la décision américaine de lever les sanctions, des mesures doivent être adoptées pour examiner l'efficacité de l'action de Washington.

Les Yankee en désaccord 

En pleines négociations nucléaires, le magazine hebdomadaire « Spectator », décrit dans un rapport, les pourparlers de Vienne comme l'un des échecs de la politique étrangère de l'Occident en 2021.

« Les examens, ces dernières semaines d'un certain nombre de sources diplomatiques montre qu'il y a des tensions et des divergences de vue entre les négociateurs occidentaux qui ont bien entendu eu des impacts négatifs sur le processus de négociations », souligne le rapport. "Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, est la figure rationnelle du camp de Joe Biden", affirme l'hebdomadaire, faisant référence à la composition de l'équipe de négociation américaine. Mais il a toujours été doublé par Robert Malley, ce dernier se contentant de rendre compte au secrétaire d'État Anthony Blinken de ses intentions concernant les négociations sur le nucléaire iranien. Par conséquent, les véritables dimensions du scandale sont toujours cachées à la Maison Blanche. Auparavant, Robert Malley avait déclaré à certains diplomates européens qu'il serait renvoyé de la Maison Blanche si les négociations de Vienne ne donnaient pas les résultats escomptés. ... Sacré foire d'emboigne que ce camps US à Vienne. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV