Les combattants yéménites sont arrivés à s'emparer de cinq camps dans la zone frontalière d'al-Yatmah dans le sud-est de l'Arabie saoudite et plus précisément dans la région de Najran. Ils ont également regagné certains districts à Chabwa et certains autres qui se situent dans le sud et l’est de Maarib couvrant une superficie totale de plus de 3 200 kilomètres.
D'autre part, l'unité de missiles de l'armée et d’Ansarallah a lancé une attaque au missile contre les fiefs des mercenaires affiliés aux Émirats arabes unis.
Selon le correspondant de la chaîne d’information libanaise, al-Mayadeen, 20 mercenaires à la solde des Émirats arabes unis ont été tués ou blessés dans cette attaque balistique des forces yéménites.
Cette frappe balistique est intervenue quelques heures après que les combattants yéménites ont repris aux mercenaires pro-Riyad le camp de Khamuma dans le district de Markha du gouvernorat de Chabwa.
En riposte aux attaques yéménites, les chasseurs de la coalition saoudienne ont bombardé les districts d'Usaylan et de Bujan à plusieurs reprises pour sauver les mercenaires émiratis. Il est possible que ces attaques aient été menées avec des drones kamikazes.
Il s'agit de la deuxième attaque balistique d’Ansarallah en deux jours, depuis que des mercenaires affiliés aux Emirats arabes unis sont arrivés dans le gouvernorat de Chabwa, la première ayant visé l'aéroport d'Ataq, causant de graves dégâts matériels. Et pendant ce temps Ansarallah avance aussi bien sur le sol que dans le ciel.
Le 30 décembre, un missile antiaérien 3M9 de fabrication soviétique tiré par Ansarallah a été retrouvé dans le district d'al-Wadi, près de la ville yéménite de Maarib, a-t-on appris du site américain, South Front.
Les combattants de la Résistance yéménite ont renforcé leurs capacités de défense aérienne au cours des dernières années. En 2021, ils ont abattu plus d'une douzaine de drones au-dessus du Yémen, la plupart appartenant à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite.
Habib Tawa, analyste politique et André Chamy, juriste international s'expriment sur le sujet.
