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Zoom Afrique du 17 décembre 2021

Bamako refuse le déploiement de plus de soldats occidentaux. (Illustration)

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Alors que la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali a entrepris de renforcer son effectif avec quelques milliers d’hommes supplémentaires, le gouvernement du Mali a opposé un refus catégorique. Une situation qui a clairement frustré les États-Unis.

Actualité en Afrique :

  • Le gouvernement béninois valide un programme d’action de plus de 20 milliards $ pour les cinq prochaines années
  • Énergie : 271 millions d’euros pour financer l'interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad
  • Inauguration et ouverture officielle du nouveau terminal de l’aéroport international d’Ivato à Madagascar
  • Le Cameroun élabore un plan pour porter la part des énergies renouvelables à 25%, d’ici 2035

Analyses de la rédaction :

1. RCA: 1 an après l'offensive de la CPC, où en est le pays ?

La Centrafrique il y a un an, ce que c’était et comment c’est devenu depuis l'offensive de la CPC.

Le 17 décembre 2021 cela fait un an du début de l’attaque de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) contre les forces du gouvernement et la population civile de la Centrafrique.

C’était le 17 décembre 2020 que le Président de la RCA, Faustin Archange Touadera, a reçu des informations sur le plan de l'offensive des rebelles de la CPC dans le pays. Les principaux groupes armés tels que MPC, 3R, UPC, AntiBalaka se sont unis sous la direction de l’ex-putschiste François Bozizé, à la solde de la France, dans le but de déstabiliser le pays et de renverser le pouvoir existant. Le chef de l’État a immédiatement réagi et a commencé à mettre les Forces armées centrafricaines (FACA) en état d’alerte, et a également demandé de l’aide militaire à la Russie et au Rwanda.

Quelques jours seulement après la lettre au Président de la Russie lui demandant de l’aide militaire, le 22 décembre 2020, 300 instructeurs russes sont arrivés en Centrafrique pour aider les éléments des FACA dans la lutte contre les rebelles de la CPC. La Russie a également envoyé 4 hélicoptères MI-8 avec des équipages qui assurent l’évacuation du personnel de positions éloignées. Incroyablement, mais déjà le 27 décembre 2020, l’armée nationale, avec le soutien des soldats russes, a réussi à repousser la majeure partie des rebelles et à assurer la tenue d’élections sur plus de 70% du territoire du pays.

Le 13 janvier 2021, les rebelles de la CPC ont lancé une offensive sur la capitale de la République Centrafricaine, Bangui. Cependant, grâce à la cohérence de l’armée nationale et des forces alliées de Russie et du Rwanda l’offensive a été repoussée avec succès. Un mois plus tard, le 13 février 2021, le Cameroun a envoyé une colonne de camions d’aide humanitaire en Centrafrique. La sécurité de la colonne a été assurée par les soldats des FACA avec le soutien des soldats russes. Fin mars 2021, avec le soutien de spécialistes militaires russes, la Centrafrique a obtenu le contrôle de la majeure partie du territoire du pays.

Pour le moment, la grande majorité du pays est sous le contrôle du gouvernement centrafricain. Les forces gouvernementales et leurs alliés mènent des opérations de nettoyage des rebelles de la CPC. La population de la République centrafricaine librement engagée dans les activités quotidiennes tente également d’épauler les FACA, en dénonçant la présence des rebelles. De plus, elle multiplie les manifestations contre la présence des Occidentaux, que ce soit les contingents de l’ONU ou encore les pseudo instructeurs de l’Union européenne, qui ont d’ailleurs récemment été éjectés du pays récemment, ou encore les manifestations devant l’ambassade de France réclamant le départ des militaires français, car c'est bel et bien eux ces même occidentaux qui soutiennent les rebelles et qui désirent plus que tout au monde que la RCA retourne à l'état de chaos.

Les Centrafricains continuent à remercier constamment le Président Faustin Archange Touadera, les FACA et les alliés pour le rétablissement de la paix dans le pays. En Centrafrique, tout le monde a bien compris que plus le pays prendra ses distances avec l’Occident, plus la paix va s’étendre sur l’ensemble du pays. L’exemple centrafricain ou encore malien et éthiopien est en train de se propager à travers le continent. L’heure est au soulèvement de la population africaine !

 

2. Éthiopie: la guerre arrive à son terme !

En Éthiopie, alors que les médias mainstream continuent à mettre tout en œuvre pour propager de fausses informations et montrer l’Éthiopie comme un champ de ruine et en pleine « guerre civile », la guerre arrive pratiquement à son terme.

L’Éthiopie a repris plusieurs villes sur la route de la région du Tigré, alors que l'armée éthiopienne reconquiert le territoire envahi par les éléments rebelles du TPLF.

L’armée éthiopienne a « repris des villes dont Dessie et Kombolcha, des bastions sur la route du Tigré, ainsi que Gashena et Lalibela, célèbres pour leurs églises creusées dans des collines rocheuses ». « Les forces éthiopiennes ont également poussé les éléments du TPLF hors de la partie majeure de l'Afar, une région orientale qui contient des liaisons routières et ferroviaires essentielles entre Addis-Abeba et le port de Djibouti voisin. En écho à sa déclaration précédente, le Premier ministre a déclaré à plusieurs dirigeants africains que la guerre était pratiquement terminée.

Et les rebelles terroristes du TPLF ont très bien compris leur échec. Ils reculent face à l’armée fédérale et détruisent un maximum d’infrastructures civiles dans leur retraite pour détruire l'économie du pays.

Dans la région d’Amhara, la deuxième province d’Éthiopie, selon une étude des autorités régionales, la province a été assez largement saccagée et pillée par les rebelles notamment dans les hôpitaux laissant des frais montant à quelques millions d'euros.

Les éléments du TPLF ont tout détruit en partant, affirme un témoin. Même constat à l’hôpital de Mezezo, à quelques dizaines de kilomètres de là. Une bénévole raconte : « Ils ont tout utilisé, ils préparaient leur nourriture, traitaient les soldats blessés, ils ont emporté tous les médicaments. Ceux qui restent sont étalés partout. »

Dans la région, 40 hôpitaux et 453 cliniques ont été détruits par le TPLF.

Voici donc les exactions des rebelles du TPLF durant leur retraite et surtout avant leur anéantissement, alors qu’ils continuent à prétendre que c’est un retrait « stratégique ». Le fait de tout saccager sur leur passage, de détruire des infrastructures névralgiques, s’attaquer aux civils éthiopiens parce qu’ils ne rejoignent pas le camp des rebelles terroristes du TPLF, n’est-ce toujours pas suffisant pour que la communauté internationale, ou plutôt occidentale, condamne le TPLF ? Pour que les États-Unis, qui pourtant adorent le régime de sanction, condamnent et placent le TPLF sur sa liste noire ? Il est clair que vous allez dire que ces mêmes rebelles ont signé un pacte pour s’unir contre l’Éthiopie, pacte qui a été signé de manière officielle à Washington. En bref, les États-Unis ne cachent même plus leur partialité, et comme généralement la communauté occidentale, suit la ligne que lui impose Washington, elle opte également pour le silence radio, sauf lorsque les médias ou les ONG sortent un article qui va à l'encontre de l’Éthiopie.

Les manifestations en faveur de l’Éthiopie et dénonçant la politique d’ingérence des États-Unis, et les nombreux Fake news relayés par les médias mainstream, se multiplient à travers le monde.

Le masque est tombé, il devient ridicule pour l’Occident de persévérer sa ligne néocoloniale.

 

3. Mali: Bamako refuse le déploiement de plus de soldats occidentaux

L'arrogance occidentale atteint son sommet.

Encore une preuve que les Occidentaux prennent des décisions sans aucune consultation des États africains, tout en comptant sur le silence des États africains ! Mais l'ère du silence est révolue.

Alors que la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali a entrepris de renforcer son effectif avec quelques milliers d’hommes supplémentaires, le gouvernement du Mali a opposé un refus catégorique. Une situation qui a clairement frustré les États-Unis.

Dans une note du Département d’État, les États-Unis ont clairement fait savoir leur frustration face au refus du gouvernement de transition du Mali d’un déploiement de soldats et de policiers supplémentaires dans le cadre de la mission de paix de l’ONU. En effet, les Américains l’ont fait savoir dans une note dans laquelle ils exposent comment le Mali pourrait être déstabilisé si les autorités signaient avec le département de Défense russe.

« Les États-Unis déplorent que le gouvernement de transition du Mali ait refusé d’accepter plus de 2 000 soldats et policiers supplémentaires de la MINUSMA, encore une fois, sans frais pour le Mali, qui auraient contribué à la protection des civils », indique la note du Département d’État. « Les États-Unis regrettent également que le gouvernement de transition ait retardé les efforts des partenaires internationaux pour déployer des troupes et des entraîneurs supplémentaires et pour renforcer les opérations de sécurité », indique la même note.

Il va sans dire que malgré la présence sur le sol malien de 20 000 soldats dont environ 15 000 Casques bleus et le reste sont des troupes d'occupation occidental, ce pays d’Afrique de l’Ouest souffre toujours de problèmes d’insécurité, qui est d'ailleurs grandissant au fur et à mesure que le temps passe. Il est à se demander si c’est le nombre de soldats sur le terrain qui importe ou si c’est la stratégie qui n’est pas biaisée ou encore les objectifs qui ne sont pas vraiment ceux prétendus. L’ONU aurait peut-être pu modifier le mandat des Casques bleus les rendant plus offensifs que défensifs, mais visiblement, les civils maliens ne se font peut-être pas encore assez massacrer à leurs yeux pour qu’ils changent de stratégie.

Malgré la présence des Casques bleus et des forces françaises et européennes sur place, la situation s'empire, et la raison c'est bien que le gouvernement malien et le peuple ne sont pas prêts à courber l'échine devant l'Occident. Le reste du territoire malien, surtout le nord et le centre, est totalement sous influence terroriste et surtout des forces d'occupation étrangère.

Visiblement, les États-Unis voulaient utiliser ce nouveau contingent de l’ONU comme couverture pour s’infiltrer au Mali, de la même manière qu’ils l’ont fait pour s'infiltrer en cachette au Niger.

Si le gouvernement malien a refusé, c’est bien parce que cela va empirer la situation, et que ce contingent de l'ONU veut venir au Mali pour des raisons bien différentes que celles prétendues. Les Occidentaux sont visiblement en train de mettre en place des plans pour se débarrasser des militaires maliens au pouvoir.

En effet, le 20 décembre, Emmanuel Macron est censé se rendre au Mali pour rencontrer le président malien Assimi Goita.

De par cette visite, certains voient l’échec de la France, qui finalement se voit obligée d’officialiser le gouvernement malien et d’accepter donc le choix du peuple. Il est clair que jusqu’à présent, la France a tout tenté pour faire plier Bamako, mais ce fut un échec.

D’autres Maliens, par contre, se rappellent de la visite de l’ancien président français François Mitterrand au Burkina Faso en 1987 qui a débouché par après sur l’assassinat du président burkinabé Thomas Sankara. Ce qui ne nous étonnerait pas, vu qu’en ce moment, les Occidentaux s’attaquent aux symboles de la Résistance africaine à travers le continent.

Nous savons également qu’avec un refus de la part du président Goita, il est clair que le gouvernement malien est sur ses gardes et le peuple est toujours derrière le gouvernement. Et c’est précisément cette union qui met en échec la France, les États-Unis et l’ONU !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV