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Alors que l’État malien se tourne de plus en plus vers l’axe de l’Est à savoir la Russie et la Chine, de nouveaux acteurs comme l’Iran semblent avoir fait leur apparition dans ce pays.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Iran-Russie: une alliance multidimensionnelle ?
Alors que l’État malien se tourne de plus en plus vers l’axe de l’Est à savoir la Russie et la Chine, de nouveaux acteurs comme l’Iran semblent avoir fait leur apparition dans ce pays.
Le directeur de l'Organisation iranienne du génie minier (IMEO), Taqi Nabaei, a déclaré jeudi à IRNA que l'IMEO et la Chambre des mines du Mali (CMM) ont signé un contrat la semaine dernière afin de former des commissions et de préparer une future coopération.
Selon le responsable iranien, IMEO et CMM accordent la priorité à la coopération sur l'exportation de services techniques et d'ingénierie, la préparation de packages d'investissement, de formation et de recherche ainsi qu'un échange de formateurs et de stagiaires.
Nabaei a poursuivi en disant que les investisseurs iraniens, qui sont prêts à investir au Mali pour plus de 25 millions de dollars, seront exonérés de tout impôt pendant 30 ans.
Il a exprimé l'espoir de former des consortiums en Iran pour être prêts à travailler dans les mines de bauxite au Mali.
Soulignant leurs plans de fabrication d'oxyde d'aluminium et de concentré de minerai de fer dans ce pays africain, il a déclaré que l'Iran allait construire une infrastructure ferroviaire au Mali pour rendre les projets bénéfiques pour les deux parties.
Le transfert de savoir-faire localisé de production d'électricité est un autre projet de la République islamique au Mali pour améliorer le traitement des matériaux dans la nation africaine, a-t-il noté, ajoutant que les experts discuteront des questions susmentionnées.
Les parties iranienne et malienne ont convenu d'organiser des séminaires, des webinaires et des expositions ainsi que d'échanger leurs connaissances et expériences dans le secteur minier.
D’ailleurs en novembre dernier, c’était dans le cadre du Maouloud 2021 que le diplomate iranien Hossein Talechi avait effectué une visite à Ségou. La première étape de cette visite avait été consacrée au guide spirituel des soufis Checko Lassana Kané auquel l’ambassadeur a apporté des vivres. En plus de ce don de sacs de riz, l’ambassadeur était accompagné par des médecins qui ont passé toute la journée du 21 octobre à faire des consultations gratuites et à donner les médicaments nécessaires selon les maux aux malades.
En vue de mutualiser et contribuer à la solidarité entre les deux pays, le département du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants a servi de cadre le 12 octobre 2021, au ministre de tutelle, le ministre Colonel Sadio Camara de recevoir l’Ambassadeur d’Iran au Mali, Hosseni Taleshi Salehani.
Leurs échanges ont porté essentiellement sur le développement socio-économique du pays, le renforcement de la coopération bilatérale et la situation sécuritaire du Mali.
En effet dix ans d’occupation française n’ont rien apporté au Mali que de la pauvreté, et des manques essentiels tels que le manque d’électricité, dans un pays riche en ressources naturelles.
Bien que le pays dispose de ressources souterraines telles que la bauxite, l'or, le fer, le cuivre, le nickel, le phosphate, le manganèse, l'uranium, le lithium, le calcaire et le sel; seuls le sel, le fer, les minerais d'or et le calcaire ont été exploités jusqu'à présent.
Et pour cause : des années d’occupation étrangère qui ont totalement affaibli le pays que ce soit dans le secteur militaire qu’économique.
Depuis plusieurs mois maintenant, les exactions de la France contre le Mali, et même contre plusieurs autres pays d’Afrique, sont mises au grand jour. De plus, le peuple malien a très ben compris que son avenir ne peut plus être décidé par des acteurs comme la France qui n’ont que poussé le pays vers le chaos.
Un pas de plus vers le retrait de la France du Sahel et surtout du Mali. Le penchant du Mali vers l’Est et le soutien qu’apporte son peuple à cette décision n’est qu’un début pour pousser la France vers la porte de sortie du continent.
2. Burkina/Niger: une coalition inter-africaine qui fait peur
Le président burkinabé Kaboré a une fois de plus mis les points les sur les « i » : à l’occasion du 61e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso, le président Roch Marc Christian Kaboré a appelé ses compatriotes au rassemblement et à l’union sacrée autour des forces de défense, de sécurité et des volontaires en lutte contre le terrorisme. Selon le chef de l’État, le terrorisme se nourrit des dissensions internes.
« L'histoire de notre peuple a ouvert des plaies, a déclaré le président burkinabè. Ce qui explique sans doute aujourd'hui l'attitude équivoque de certaines personnes face au terrorisme. Et pourtant, nous devons avoir le courage de nous regarder en face pour solder tout ce passif douloureux, sans fuite en avant, en crevant l'abcès afin de créer les conditions propices d'un nouveau départ, convaincus que le terrorisme au Burkina Faso est alimenté et entretenu par la haine née de notre histoire politique récente. »
Le président du Faso invite alors les populations à ne pas se tromper d’adversaire ni d’ennemi. Il estime qu’elles doivent plutôt se focaliser sur les priorités du moment.
« Ce sont notamment le retour de l'administration et des personnes déplacées internes dans les zones désertées, poursuit-il ; la sécurisation de toutes les zones infectées par les groupes armés terroristes ; la poursuite de la mise en place des services sociaux communautaires de base dans les différentes localités ; la réorganisation de la défense opérationnelle du territoire impliquant une plus grande participation des populations. »
Le ton est lancé et la voie est tracée : après avoir lancé l’idée de la formation des forces de défenses volontaires, le président burkinabé insiste une fois de plus sur l’importance de l’union nationale, un point sur lequel l’axe occidental misait beaucoup il y’a quelques années, afin de procéder au démembrement des pays sahéliens.
Mais la volonté des pays du Sahel à se détacher des pays occidentaux ne s’arrête pas la :
Les forces armées du Burkina Faso et du Niger affirment avoir tué une centaine de « terroristes » au cours d’une opération commune menée du 25 novembre au 9 décembre, à la frontière entre ces deux pays, confrontés à des attaques djihadistes récurrentes.
Pour cette opération, « les forces armées nationales du Burkina Faso et du Niger ont chacune déployé plusieurs unités terrestres », poursuivent les états-majors. « Des aéronefs de surveillance et de combat ont également été mobilisés des deux côtés pour venir en appui aux unités engagées », au cours de cette opération dont le poste de commandement se trouve à Tillabéri, dans l’ouest du Niger.
Ce projet sahélien de la création des coalitions interafricaines visant à mettre au pas le projet du terrorisme sahélien, monté de toute pièce par les services secrets US/OTAN et de surcroît de jouer un rôle de complémentarité au côté du couple état-armée, semble s’étendre de jour en jour.
D’ailleurs, depuis la création de cette force interafricaine, de plus en plus d’opérations antiterroristes sont menées.
En effet actuellement, de plus en plus de pays d’Afrique montrent leur volonté de sortir du joug du néocolonialisme afin de préserver leur souveraineté. Les populations africaines, les gouvernements, les armées nationales s’unissent de plus en plus et forment un rempart au néocolonialisme.
3. Guinée équatoriale: de quoi a peur l'Occident ?
La Chine envisage d'établir sa première base militaire permanente sur l’océan Atlantique, dans le pays d’Afrique centrale de la Guinée équatoriale, a rapporté, lundi, par le Wall Street Journal, citant des rapports secrets des services de renseignement américains.
Le journal a cité (sans donner de noms) des responsables américains qui affirment que, selon des rapports secrets des services de renseignement américains, la Chine a l’intention d’établir sa première présence militaire permanente sur l’océan Atlantique en Guinée équatoriale.
La panique se fait sentir chez l’Occident. Mais pourquoi ? Réponse avec Luc Michel, géopoliticien.