Après Aïn al-Asad, attaquée en 2020, puis plus de deux ans de frappes de la Résistance contre ses intérêts et puis cet épisode très douloureux de la guerre des pétroliers avec en toile de fond ce très récent méga revers à kidnapper le pétrolier Sothys, les USA ont-ils fini par renoncer à "l’option militaire sur la table" face à l'Iran?
The New York Times s’occupe dans une note de la confusion des stratégies sécuritaires des États-Unis face à l'Iran qui les a même conduire à abandonner leurs meilleurs affidés, et à les menacer de riposte s'ils ne leur emboîterait le pas. c'est le cas d'Israël et des divergences qui l'oppose aux USA : « Les responsables américains ont, écrit le journal, déclaré à leurs homologues israéliens que les attaques récurrentes contre les installations nucléaires iraniennes pourraient être tactiquement satisfaisantes, mais leurs conséquences se sont retournées finalement contre les Israéliens eux-mêmes, car l'Iran a reconstruit après chaque attaque ses installations plus rapidement et plus rapidement qu'auparavant. On doit accepter que les Iraniens savent faire de toute menace une opportunité ; ils sont devenus plus forts à chaque fois qu'ils étaient touchés [par leurs ennemis]. »
La source cite dans ce sens des exemples de plusieurs opérations de sabotage lancées par les Israéliens : Israël a été impliqué dans l'assassinat des scientifiques nucléaires et les attaques contre certains sites nucléaires en Iran. De telles opérations n'ont pas non seulement affecté les progrès du programme nucléaire iranien, mais également ont eu pour effet d’augmenter le potentiel technique de la RII. A cet égard, on constate l’augmentation du niveau d'enrichissement de l'uranium à 60% et l'utilisation de centrifugeuses plus avancées après le sabotage des agents du Mossad à « Natanz » et le complexe « Tessa » à Karaj, proche de Téhéran. D'ailleurs les Iraniens en sont au point même d'envoyer balader le chef de l'AIEA quand il va en Iran et qu'il demande explicitement le déverrouillage de ces sites où plus aucune caméras de l'Agence n'existe.
A vrai dire les USA n'ont pas d'autre chois : La faiblesse stratégique des Américains dans la région ne cesse de s'amplifier surtout après la fuite humiliante des USA de l'aéroport de Kaboul. Les médias internationaux ont illustré l’effondrement de l'hégémonie de l'armée américaine sous les yeux du monde. Beaucoup ont compris que la puissance des États-Unis est fictive et que les réalités du terrain sont fondamentalement différentes des fictions hollywoodiennes. De nombreux Américains et leurs alliés pensent qu'après l’occupation de 20 ans de la région, ils sont désormais contraints de se rendre à) l'évidence et à déclarer forfait.
L'Institut Watson pour les affaires internationales et publiques de l'Université Brown écrit : « le coût de la guerre américaine en Afghanistan de l'automne 2001 à la fin de 2020 s'élevait à environ 2,26 billions de dollars. Les dépenses de sommes astronomiques sans aucun résultat tangible dans la région relèvent des stratégies confuses des États-Unis en Asie de l’Ouest. Et tout ceci, alors même que la stratégie asymétrique de l'Iran et de ses alliés continuent à écorner l'aura US. Récemment, le commandant en chef de la marine du Corps des gardiens de la révolution islamique a parlé de 9 coups infligés aux Américains et dans les QG US on avait peur que les images en soient diffusées comme dans le cas de Sothys. A la veille des négociations avec les P4+1, alors que les USA sont conscients des impacts de sa politique dite " toute options sont sur table", sont ils prêtes à la maintenir? primo, Les Américains sont entrés dans les pourparlers de Vienne en amateurs et savent très bien que les diplomates iraniens ne tomberont pas dans le piège d'un « accord temporaire ». L'équipe de Biden est parvenue à la conclusion définitive que Téhéran n'a fait aucune proposition autre que la levée de toutes les sanctions, et qu'il n'y a pas d'autre option pour relancer le plan global d’action conjointe (PGAC). Jusqu'à ce que la Maison Blanche ne revienne pas à l’accord nucléaire conclu en 2015, les Américains ne pourront pas entrer en négociations, ni n'auront le droit de faire de nouvelles propositions. Par conséquent, ils donnent des impulsions positives, y compris la suppression de l'option de la menace militaire pour faciliter leur retour à l’accord nucléaire. A Téhéran, on sait très bien que Washington n'a pas su se servir d'un bâton pour menacer l’Iran.
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Secundo, les Américains sont très inquiets les actions de Tel-Aviv contre l’Iran soient imputées à Washington. Le commandant du Centcom dans la base d’al-Tanf a récemment déclaré qu'il considérait la frappe contre la base américaine sur le sol irakien comme une réponse de Téhéran aux frappes israéliennes en Syrie. Le commandant militaire a poursuivi que les Américains à Al-Tanf payaient les prix des actions d’Israël en Syrie. »
Aussi, l'Amérique a peur et juge toute option militaire contre productive. C'est la fin de "Toutes options sur table" et les alliés US l'ont compris, rien qu'en suivant le discours confus du secrétaire américain à la Défense au sommet de Manama à Bahreïn qui ne relevait d'aucune ligne claire, mêlant menace de pacotille, aux appels de dialogue désespéré à l'adresse de Téhéran. La fermeture du bureau iranien de la CIA, le retrait de la « guerre directe » et le recours à la « guerre de l'ombre » voilà en quoi se résume désormais la politique iranienne des USA. Même les Israéliens subissent de plein fouet les éclats de cette méga défaite : la chaîne israélienne I24 révèle que es Iraniens ont infiltré diverses couches du renseignement israélien pendant des années. Selon la source, la cyber-puissance avancée de l'Iran est comparée à celle des États-Unis. Pour la première fois depuis 1977, la Doctrine « Begin » a complètement perdu son efficacité face à la puissance cybernétique de l’axe de la Résistance. Selon cette théorie, Israël mettra tout en œuvre pour s'assurer que les acteurs des autres régions n'atteignent jamais une capacité de dissuasion au-delà du régime de Tel-Aviv.