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À quoi rime une deuxième base militaire britannique a Oman?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le drapeau du Royaume-Uni. (Photo via de Twitter)

Londres semble être sur le point de franchir une nouvelle étape vers l’expansionnisme mondial. Selon de récents rapports publiés par certains médias, le gouvernement britannique envisage de transférer l’une de ses principales bases militaires à l’étranger du Canada à Oman. La mesure visant vraisemblablement 6 tendre la situation dans le golfe Persique et impacter les liens traditionnellement cordiaux Téhéran-Mascate ou ce qui revient à dire Londres cherchant à singer une Amérique distant et de plus en plus absente. Dans un contexte post-Brexit, Londres s’empresse d’étendre le plus rapidement possible sa zone d’influence en dehors de l’espace d’Europe occidentale - et investi massivement là où l’Occident est géopolitiquement perdant. 

Selon les données publiées par le site The Telegraph, Londres prévoit de transférer l’une de ses principales bases militaires d’Amérique du Nord au Moyen-Orient. L’article rapporte que le secrétaire à la Défense Ben Wallace est sur le point d’annoncer que l’armée britannique déplacera plus de 1 000 véhicules, dont des chars et des hélicoptères, de l’Alberta, au Canada, à Oman, dans le but d’accroître la concentration stratégique britannique sur l’Iran. Il est également possible que certains équipements et agents soient transférés dans des zones tendues en Europe de l’Est, afin de renforcer la surveillance de la Russie et le soutien stratégique à l’Ukraine.

L’une des sources anonymes de l’armée britannique qui aurait révélé le plan au Telegraph lors de l’interview a déclaré : « Si vous n’avez que 148 chars et que 22 d’entre eux sont bloqués au Canada, cela fait 22 chars qui ne sont pas prêts et ne sont pas disponibles pour faire quoi que ce soit opérationnel (…) “S’ils s’entraînent en Pologne ou à Duqm, la logique est qu’ils ont un effet plus opérationnel et dissuasif. Cela se voit, l’objectif est de placer le plus d’agents et d’équipements possible à proximité de la Russie et de l’Iran, quitte à appliquer un radical changement dans la diplomatique que la GB adopte dans sa politique étrangère.

Mais Londres a-t-il vraiment les moyens de ses ambitions ? 

 , Duqm, à Oman, est la ville qui accueillera la base, étant donné que depuis 2019 le Royaume-Uni et Oman ont maintenu un accord de coopération militaire qui permet l’allocation de troupes et d’équipements depuis Londres dans le pays et que cette ville abrite déjà une autre base british. Mais depuis l’attaque balistique iranienne contre la base US Ain al-Asad en Irak le fait d’ériger des bases ne signifie ni autorité ni force surtout quand on est la Grande-Bretagne et qu’on eu déjà un Petrolier Steno Impero saisi par les commandos iraniens en 2019 et un autre, Mercer Street attaqué en pleine mer d’Oman via des drones et tout ceci sans oser y répondre.

Il sera intéressant peut-être pour le Royaume-Uni de chercher à renforcer la diplomatie et à établir des relations pacifiques avec d’autres nations. Bien que Londres soit un allié historique de Washington dans tous les conflits d’importance sur la scène internationale, il serait plus viable pour le gouvernement britannique d’investir dans une posture plus neutre et pacifique, cherchant à élargir les alliances dans un contexte post-Brexit, plutôt qu’augmenter le nombre d’ennemis. L’expérience américaine de ces dernières années montre comment toute tentative d’investissement dans une stratégie d’expansionnisme mondial tend à échouer (l’Afghanistan et l’Irak le démontrent clairement). Londres fait un mauvais pari - et peut-être s’en rend-elle compte trop tard pour éviter les conflits.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV