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Des millions de dollars de missiles dépensés pour chasser les drones

Les frappes de drone de l'armée yéménite ont mis l’Arabie saoudite à genoux. ©Harbi Press

Dépourvue d’équipements de défense aérienne efficaces pour intercepter les drones et les missiles balistiques de la Résistance yéménite, l’Arabie saoudite, dont les installations vitales sont devenues des cibles faciles pour l’armée yéménite, frappe de nouveau à la porte des États-Unis pour d’acheter des missiles air-air ce qui coûtera à l’Arabie saoudite des milliards de dollars.

Depuis le début de l’invasion du Yémen en mars 2015, les attaques rapides et des drones yéménites à plusieurs reprises dans les profondeurs saoudiennes ont causé de terribles dommages aux infrastructures de l’Arabie saoudite mettant à genou l’armée saoudienne.

Les Saoudiens ont eu recours aux missiles Patriot pour contrer les attaques au missile de l’armée yéménite, mais le système de missiles Patriot américain a enregistré un échec à intercepter les missiles balistiques yéménites qui visaient presque quotidiennement des installations d’Aramco.

Chaque missile tiré de ce système, dont se vantait l’Arabie saoudite, avait un coût de 3 millions de dollars. Pour intercepter et détruire chaque missile balistique de la Résistance yéménite qui ne coûtait que 3 000 dollars, les forces saoudiennes ont été obligées de tirer deux ou trois missiles coûtant chacun 3 millions de dollars.

Déçue par une variété de systèmes de défense aérienne y compris le Patriot, Hawak, Kortal et les canons de 35 mm, étant dans une impasse complète face aux attaques au drone et au missile sans relâche de l’armée yéménite, l’Arabie saoudite a été contrainte d’emprunter une voie plus coûteuse pour se sauver la tête dans une guerre dont elle était elle-même à l’origine : faire voler les chasseurs F-15.

La flotte de chasseurs F-15 saoudiens a été chargée d’entreprendre la lourde mission d’intercepter et détruire des drones et des missiles de croisière yéménites. Une partie de cette mission a été également confiée à la flotte de chasseurs Typhoon.

Alors que les frappes au drone de l’armée yéménite contre les profondeurs de l’Arabie saoudite n’ont pas vraiment coûté cher à la Résistance yéménite, mais elles ont imposé des coûts énormes à l’Arabie saoudite.

Compte tenu du volume de missiles utilisés pour intercepter les drones yéménites et du coût par heure de vol du F-15 estimé à 29 000 dollars, on pourrait bien comprendre le taux de la perte énorme des ressources financières saoudiennes.

Il y a quelques jours, les États-Unis ont annoncé avoir accepté de vendre à l’Arabie saoudite 280 cartouches du missile AIM-120 de type C7 et C8 pour un prix d’environ 650 millions de dollars. Il est à noter que les Saoudiens ont déjà utilisé des missiles tels que l’AIM-9 et l’IRIS-T, dont les performances face aux drones et missiles de l’armée yéménite ont été décevantes. L’Arabie saoudite avait déjà acheté 1200 cartouches AIM-120 C5 et 500 cartouches AIM-120 C7 aux États-Unis.

Le missile air-air AIM-120

L’AIM-120 est un missile air-air américain de moyenne portée, muni d’un système de guidage à radar actif, autrement dit ces missiles ne sont pas capables de détecter des cibles et de se diriger de manière indépendante dans la phase finale de l’attaque.

Au cours de la toute récente opération dissuasion 5, une image a été largement diffusée par les sources saoudiennes mettant en scène la destruction d’un Qassef K2 par un F-15 qui tirait un AIM-120 contre le drone. Or, un AIM-120 c’est un bijou de 3 millions de dollars que l’armée défaite des Salmane a tiré pour pulvériser un Qassef K2 de 5000 dollars.

De manière très optimiste, si un seul missile est tiré pour détruire un drone yéménite et en supposant que les missions de tous les missiles tirés soient réussies les Saoudiens ont tiré au total 280 missiles de type AIM-120 de 2,4 millions de dollars chacun et 246 missiles de type IRIS-T de 500 000 dollars chacun. 

Il convient de noter que dans de nombreuses estimations la probabilité que le missile tiré ne parvienne pas à suivre et à détruire la cible est très élevée, ce qui veut dire que le nombre de missiles triés par les Saoudiens pourrait être plus élevé.  

Cela étant dit, le tir de ce nombre des missiles AIM-120 et IRIS-T a coûté respectivement 672 et 120 millions de dollars à l’Arabie saoudite, auxquels s’ajoute sa nouvelle commande de 650 millions dollars soit environ un milliard et 422 millions de dollars.

Le missile air-air IRIS-T

Si l’on estime que les chasseurs F-15 et Typhoon saoudiens n’ont volé qu’une heure pour viser chaque cible, au total 280 et 240 heures de vol sont enregistrées respectivement pour les chasseurs F-15, dont le coût par heure de vol est estimé à 29 000 dollars et les Typhoon dont le coût par heure de vol est estimé à 18 000 dollars.

Compte tenu des statistiques mentionnées, faire voler des chasseurs pour cibler des drones yéménites de 5000 dollars a imposé à l’Arabie saoudite un coût de 12 440 000 dollars.

Selon les estimations des sources occidentales, le modèle le plus cher du drone yéménite est d’environ 15 000 dollars. Si l’on considère le total de 526 drones interceptés par les Saoudiens, dans l’ensemble le coût des frappes de drones de l’armée yéménite a finalement atteint 8 millions de dollars en échange des 1,5 milliard de dollars soit 200 fois plus que les Saoudiens ont dépensé pour cibler les drones yéménites.

Considérant les coûts énormes imposés à l’Arabie saoudite uniquement dans le domaine d’intercepter les frappes de drone de l’armée yéménite on pourrait bien comprendre que l’Arabie saoudite se trouve dorénavant dans un bourbier et cherche à en sortir.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV