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Les USA exigent d'Erdogan une guerre totale contre la Résistance. Cèdera-t-il aux sirènes US?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Erdogan(Archives)

Et bien l'axe anglosaxone  qui a réussi, en faisant chuter en l'espace d'à peine quelques semaines a livre turque au tréfonds des marchés, faire volatiliser des caisses de l'Etat turc des millions de dollars, quitte à jeter dans les rues les ouvriers les travailleurs qui terrorisés, n'arrivent à comprendre pourquoi l’économie libérale turque qu'Erdogan décrivait comme un modèle éternel commence à foncer, n'en resterait pas là; Il veut bien plus pour éviter à Erdogan une fin similaire à Morsi. Alors même que l'aventure ukrainienne du Sultan semble entrer dans  une phase fatidique au point de provoquer un royal avertissement  de la Russie dont le MAE a tenu à conseiller vivement ce samedi au Sultan d'éviter d'aller encore plus loin à Kiev,  de le militariser, de participer  par drones interposés à la tuerie des forces pro russes à Donbass, les cercles du pouvoir anglosaxone commence à pousser Ankara à en faire autant face à la Résistance. S'il est vrai que les liens Turquie/Axe de la Résistance n'ont jamais été faciles, il est aussi vrai que l'un et l'autre ont travaillé ensemble.

En 2016 ce fut la Force Qods  qui a sauvé Erdogan des mains des putschistes non pas parce qu'il l'avait dans le cœur mais parce qu'elle savait pertinemment que le démocrate Obama veut faire de la Turquie une Libye bis, avec des projections des hordes terroristes non seulement en direction de la Syrie  mais encore de l'Iran et de l'Irak. Dans la foulée, Ankara, tout en se battant férocement contre la Résistance en Syrie et en Irak puis plus tard dans le Caucase sud, et tout ceci de concert avec Israël a aidé l'Iran à contourner les sanctions anti US, évidemment pas pour les beaux yeux des iraniens mais parce que l'affaire avait des échos sonnants et trébuchants trop apprécié à Ankara. 

Or la méthode iranienne de contournement des sanctions US devenus un mécanisme à 'échelle internationale, les Américains, qui voient presque perdu d'avance l'idée d'un second accord nucléaire avec l'Iran de Raïssi, commence à pousser le Frère Recep vers l'irréparable. La semaine dernière à peine quelques heures après le départ du MAE turc de Téhéran où il s'était rendu parler des dossiers régionaux, un clash a éclaté dans le Haut Karabakh où l'Atlantiste Elham Aliev cherche depuis un certain temps la petite bête  contre l'Iran. Le clash qui a pris de court Aliev, officier actif de l’Armée de Turan par la réponse reçue de la part des Arméniens, avaient surtout pour  l'objectif l'occupation de Syunik, ville arménienne qui reste, après la perte des frontières communes irano-arménienne lors de la guerre de 2020,  l’unique point de connexion de l'Iran avec l'Arménie et partant l'Europe. L'Offensive a été repoussé, reste que l'axe anglo-saxonne n'entend pas lâcher ni Erdogan ni Aliev de aussi facilement, l'objectif suprême étant de couper l'Iran de la zone eurasiatique, surtout depuis qu'il est devenu membre à part entier de l'OCS.

Aussi , et alosr que le MAE turc avait assuré à Téhéran être d'accord avec un mécanisme de règlement des divergences Bakou-Erevan, dit 3+3 qui fait aux côté de la Russie et de la Géorgie et e la Turquie, de l'Iran une partie des négociations, le premier clash post octobre 2020 a eu lieu avec en toile de fond des pertes importantes arménienne et  azéries. Le Sultan avait donc menti. Ce matin aussi c'est la Géorgie autre affidé US qui après avoir donné son feu vert pour participer aux pourparlers 3+3 dit ne plus intéresser. Cela étant Iran et Tuqruie étant géographiquement liés, ils ont prouvé qu'ils savent surmonter les divergences d'une manière oiu d'une autre à moins que Ankara fasse trop secouer son filon atlantiste. Le Sultan s'engagera-t-il sur la voie d'une confrontation avec l'Iran? Voici u article de The National Interest qui en fasse une condition, en parfaite synergie avec les intérêts d’Israël, si Erdogan veut sauver sa tête. Et ce n'est pas le tout récent entretien téléphonique d'Erdogan avec Bennett qui pourrait convaincre du Non d'Erdogan à cette dévastatrice perspective. 

Le Sionise Daniel Roth écrit : "Le président Joe Biden est particulièrement bien placé aujourd'hui pour mettre fin à la tentative de la Turquie de saper la sécurité européenne et de mettre un terme à sa dérive dangereuse vers la Russie et l'Iran. Surtout, la Turquie a désespérément besoin d'avions de guerre F-16 fabriqués aux États-Unis et de kits de modernisation. Pendant ce temps, le soutien politique intérieur du président Recep Tayyip Erdogan s'effondre. S'il examine le paysage, Biden verra qu'il a la possibilité d'accomplir des objectifs qui ont échappé à ses prédécesseurs. Il peut arrêter la spirale de la Turquie hors de l'orbite occidentale tout en renforçant la sécurité nationale des États-Unis avec un coup contre l'Iran. Pour que les États-Unis approuvent les ventes d'équipements militaires à Erdogan, la Turquie devrait réduire ses échanges commerciaux avec la République islamique d'Iran, couper les voies de l'Iran vers les banques turques et désigner le Hezbollah dans son intégralité comme organisation terroriste."

Et de poursuivre : "Sur le plan commercial, la Turquie est le pont de l'Iran vers les produits européens. Cela doit cesser. La frontière de 330 milles entre la Turquie et l'Iran est un point faible évident dans le maintien de l'ordre des sanctions américaines et européennes. Depuis 2016, United Against Nuclear Iran (UANI) a identifié et contacté plus de soixante-dix entreprises turques soupçonnées de s'être engagées indirectement avec le régime iranien. Les recherches suggèrent que les entreprises de logistique turques peuvent même expédier des marchandises telles que des machines industrielles avancées à « commande numérique par ordinateur » (CNC), généralement interdites dans les listes « à double usage ». La Turquie devrait restreindre considérablement l'accès commercial de l'Iran en fermant sa frontière terrestre avec l'Iran, ce qu'elle a fait à plusieurs reprises dans un passé récent."

Deuxièmement, la Turquie doit interdire à Bank Audi et à sa filiale turque, Odeabank, d'opérer à l'intérieur de ses frontières. Selon un procès fédéral, Bank Audi est l'une des treize banques libanaises qui soutiennent depuis longtemps le développement de bombes et de munitions conçues par le Hezbollah et fabriquées en Iran. De tels dispositifs ont tué ou blessé plus de 1 000 Américains servant en Irak. En guise de mesure supplémentaire, Ankara devrait empêcher toutes les banques turques d'entretenir des relations de correspondant avec des banques proche de l'Iran et de ses alliés. De même, Biden devrait être prêt à imposer également une interdiction aux banques américaines ayant des relations de correspondant avec des institutions suspectes. Cela démontrerait un leadership de principe et un engagement à soutenir la souveraineté libanaise. Pour la Turquie, cela contribuerait à améliorer la confiance des entreprises et à démontrer que faire des affaires en Turquie est une proposition à faible risque. Parce qu'en ce moment, ce n'est pas le cas.

La question de la banque publique turque Halkbank, bien sûr, se situe également au confluent de toute discussion sur le commerce et les opérations bancaires Turquie-Iran. Le 22 octobre, la deuxième cour d'appel des États-Unis a décidé que Halkbank pouvait être poursuivi pour son rôle dans le programme « gaz contre or » qui a profité à l'Iran et blanchi un milliard de dollars par l'intermédiaire de banques américaines en son nom et transféré des dizaines de milliards de dollars. dollars en fonds affectés à Téhéran. La Turquie doit contribuer aux efforts des États-Unis pour remédier à ces défauts tels qu'ils sont si manifestement encapsulés par Halkbank. Tout cela contribuerait davantage à la détérioration de la réputation financière mondiale de la Turquie...  "

Et d'enfocer le clou : "Enfin, la Turquie devrait également rejoindre les douze États européens et neuf membres du G20 qui ont blaclisté le Hezbollah . Chacun a reconnu l'effet caustique du Hezbollah sur le Liban et la valeur que le Hezbollah offre à l'Iran en lui fournissant une base d'opérations avancée sur la Méditerranée. Biden devrait exiger une action similaire d'Ankara. Et il devrait mener avec une demande qu'une telle désignation soit faite dans son intégralité. Biden peut trouver une oreille réceptive pour une telle liste de souhaits... L'élément le plus important sera notre problème de F-35", a récemment déclaré Erdogan, faisant référence aux efforts de la Turquie pour récupérer son investissement perdu après la suspension de son éligibilité au programme de chasseurs furtifs F-35 en raison de la réception par Ankara de matériel militaire russe. Biden devrait découvrir à quel point c'est important et jusqu'où Erdogan est prêt à aller pour réparer la relation américano-turque."

Bref, le Sultan se fait chanter par les Yankee pour déclare la guerre à la Résistance. La question est : commettre-t-il l'errer la plus fatale de sa carrière politique par d'erreur en disant oui à l’Amérique ou finira-t-il par renverser la table une bonne fois pour tout? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV