TV

"On n'est pas prêt à se battre contre le Hezbollah"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats du régime sioniste. (Archives)

Dans un rapport portant sur la récente manœuvre à grande échelle de l’armée du régime sioniste sur le front intérieur, l’Institut israélien de recherche sur la sécurité intérieure a déclaré qu’il existait des lacunes au niveau de préparation du front intérieur pour faire face aux urgences sécuritaires.

Un officier de réserve de l’armée du régime sioniste s’est penché dans une étude sur la récente manœuvre israélienne et les divisions sur le front intérieur israélien. « Au cours de la première semaine de novembre, l’instance chargée d’urgence de sécurité, en coopération avec d’autres centres d’urgence, a organisé une manœuvre pour simuler une guerre à grande échelle visant à renforcer la coordination entre les différentes institutions israéliennes », a-t-il écrit.

Il a ajouté que « la manœuvre elle-même s’est concentrée sur les défis fonctionnels ; mais il existe des lacunes dans la préparation à une urgence de sécurité, dont l’absence de civils dans ladite manœuvre, ainsi que de nombreuses déficiences dans la préparation à la menace et à l’évacuation d’envergure des civils des zones dangereuses dans la guerre à venir ».

L’officier de réserve sioniste a précisé qu’aucun progrès n’avait été fait jusqu’à présent, et qu’en vue de protéger le front civil israélien des capacités accrues du Hezbollah, il était nécessaire d’améliorer la situation. « En cas de guerre avec le Hezbollah, les positions civiles israéliennes, dont les infrastructures vitales et tous les colons israéliens, sont en danger », a-t-il ajouté.

Israël n’a pas assez de moyens de défense pour faire face aux menaces, les éventuelles pertes dans la guerre à venir seront donc très grandes, et cela réduira considérablement la capacité d’Israël à remporter la victoire, comme ce qui s’est passé en mai dernier dans la guerre contre le Hamas.

À en croire cet officier israélien, des déclarations publiques sur les progrès du front intérieur israélien sans mesure concrète ne suffisent pas, pas plus que les investissements nécessaires pour préparer les civils, et protéger les infrastructures israéliennes vitales pour la guerre à venir. Tout porte à croire que la préparation du front interne israélien à faire face aux catastrophes naturelles n’est pas bonne du tout.

Auparavant, le commandant du front intérieur du régime sioniste, Ori Gordin, avait déclaré qu’Israël ne cherchait pas du tout une guerre avec le Hezbollah ; mais si cela se produit, 2 000 roquettes seront abattues sur Israël chaque jour.  

« Des villes comme Tel-Aviv et Ashdod ont été les plus ciblées par les missiles palestiniens lors de la récente guerre de Gaza, mais si la guerre éclate avec le Hezbollah, nous nous attendons à ce qu’au moins cinq fois plus de missiles soient tirés quotidiennement depuis le Liban sur Israël.

“Aujourd’hui, Israël est menacé par plus de 100 000 missiles et roquettes du Liban, des dizaines de milliers de missiles et roquettes de Gaza et un grand nombre de missiles de divers types en provenance d’autres pays comme l’Iran, l’Irak et le Yémen”, selon un article d’Israel Hayom.

Dans la lignée de ses activités anti-Liban et anti-Hezbollah, le régime sioniste a demandé à l’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies de subordonner leur aide à Beyrouth à l’imposition des restrictions au Hezbollah et à des atteintes à sa puissance militaire.

Selon Yediot Aharonot, les responsables israéliens ont demandé à Linda Thomas-Greenfield de fournir une aide américaine au Liban à trois conditions : éloigner les forces du Hezbollah de la frontière libanaise avec la Palestine occupée, dresser des obstacles à la production par le Hezbollah des missiles de haute précision et empêcher l’importation d’armes au Liban via le Hezbollah.

Cela intervient alors qu’il semble que la nouvelle offensive contre le Hezbollah soit un projet lancé, il y a moins d’un an.

Dans ce projet, les côtés du triangle du complot, dont la situation économique actuelle au Liban est due aux politiques économiques de ce petit groupe (comme la loi César), tentent de forcer le Liban à cesser de soutenir le Hezbollah en faisant pression économique sur Beyrouth.

La première phase du projet du triangle Riyad/Tel-Aviv/Washington a débuté il y a 20 jours, le 29 octobre, en Arabie saoudite.

Sous prétexte de republier les propos du ministre libanais de l’Information George Kordahi, qui tout en condamnant les attaques de la coalition saoudienne contre le Yémen, avait souligné que les Houthis se défendaient contre l’agression de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, Riyad a rappelé son ambassadeur de Beyrouth et interdit les importations de marchandises en provenance du Liban.

À ce stade, immédiatement après l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis, qui ont toujours emboîté le pas à la politique saoudienne, ont pris des mesures similaires pour porter ne serait-ce qu’un petit coup à l’économie libanaise en crise, et ce, alors que le Liban traverse la pire crise économique de son histoire, selon les précédents rapports des Nations Unies et du Fonds monétaire international.

Tout de suite après, le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal ben Farhan a tenté de cibler ouvertement le Hezbollah.

“Notre principal problème est avec le Hezbollah, pas le gouvernement libanais”, a-t-il dit. Ces propos ont suscité une réaction du secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyed Hassan Nasrallah, qui a déclaré : “L’affirmation selon laquelle le Hezbollah domine le Liban est ridicule.”

Cette semaine, l’Arabie saoudite a poursuivi sa rhétorique contre le Hezbollah. À la veille de la visite de Linda Thomas-Greenfield dans les territoires occupés, Fayçal ben Farhan, dans une interview accordée à France 24, a de nouveau appelé les politiciens libanais à mettre fin à la domination du Hezbollah sur le Liban.

Immédiatement après les nouveaux propos de Faisal bin Farhan, lorsque Greenfield est entrée dans les territoires occupés, le régime sioniste a lancé la deuxième phase du projet, au cours de laquelle il a exigé que l’aide au Liban soit conditionnée à l’imposition des restrictions au Hezbollah. L’argent ou les armes du Hezbollah sont le message le plus évident que les dirigeants libanais peuvent voir dans les conditions demandées par le régime sioniste. Bien sûr, tous ces plans et complots ne sont pas sans raison.

Les victoires de l’axe de la Résistance contre le régime sioniste au cours des dernières années ont convaincu l’entité sioniste qu’avec les inefficacités du système Dôme de fer, la prochaine bataille pourrait conduire à l’effondrement de Tel-Aviv. C’est pourquoi Israël mentionne spécifiquement les missiles de haute précision du Hezbollah.

Cependant, le Hezbollah libanais, dont la base idéologique et pratique est la résistance aux pressions extérieures, continue d’insister sur sa conviction de contrer l’occupation et l’agression, et considère la résistance comme la seule clé de la victoire contre de tels sièges.

L’expérience a bel et bien montré que Beyrouth, même sous pression, n’a jamais refusé de soutenir le Hezbollah ou n’a jamais ignoré l’arme de la Résistance, qui est en fait sa forte défense contre toute agression. Par conséquent, il ne semble pas que le nouveau projet du Front des impuissants contre le Hezbollah aboutisse au résultat qu’ils souhaitent.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV