Évoquant la présence de navires américains et de ceux de l’OTAN en mer Noire pour évaluer les capacités militaires de la Russie, le ministre russe de la Défense a déclaré que le pays prévoyait également d’organiser plusieurs exercices.
« Les navires lance-missiles américains et ceux de l’OTAN qui entrent en mer Noire tentent de tester la force la flotte russe sur la côte de la mer Noire et la manière dont la Russie protège ses frontières sud », a déclaré ce dimanche 7 novembre le ministre russe de la Défense, le général Sergueï Choïgou.
« Quand un navire de guerre appartenant à une puissance non régionale entre en mer Noire et qu’on comprend qu’il transporte des armes de précision à longue portée, nous le surveillons naturellement de près sachant que toute provocation est possible à tout moment, comme en témoigne le cas d’un destroyer britannique, et bien sûr nous devons éviter de tels cas », a souligné le ministre russe de la Défense.
« Plus précisément, il s’agit d’un effort constant pour nous tester afin de mesurer notre état de préparation et de savoir avec quelle efficacité nous nous sommes préparés sur les bords de la mer Noire et généralement dans le sud de notre pays », a poursuivi Choïgou.
« D’après ce que j’ai compris, ils prévoient, par la suite, des exercices avec nos voisins, dont les marines géorgienne et ukrainienne, mais nous organisons également des exercices et continuerons de le faire », a déclaré le chef de la défense russe.
Les avertissements de Sergueï Choïgou interviennent alors que deux navires de guerre américains sont présents actuellement en mer Noire et surveillent les forces et les capacités de la flotte russe de la mer Noire.
La 6e flotte américaine a annoncé plus tôt que les navires de guerres américaines s’étaient déployés en mer Noire pour des opérations conjointes avec les alliés et partenaires de l’OTAN dans la région.
Le ministre russe de la Défense a récemment déclaré que les vols d’avions-espions et tactiques de l’OTAN près des frontières du pays avaient augmenté de près d’un tiers par rapport à l’année dernière.
Il a souligné : « L’intensité et l’envergure des exercices militaires de l’OTAN n’ont de cesse de s’accroître aux abords de nos frontières. Plus de 30 exercices sont organisés chaque année sur la base du scénario d’une confrontation armée avec la Russie près de ses frontières occidentales. Des pays non membres de l’OTAN tels que la Géorgie, l’Ukraine, la Suède et la Finlande participent de plus en plus aux exercices ».
Les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN font voler régulièrement leurs avions de chasse et des drones pour patrouiller près des frontières de la Russie, en particulier de ses frontières occidentales. L’armée de l’air russe, à son tour, envoie ses chasseurs en mission pour repousser les aéronefs hostiles qui s’approchent trop près de la frontière russe.
Le Kremlin a condamné à plusieurs reprises les actions de l’OTAN, affirmant que de telles actions augmenteraient le risque de confrontation involontaire.