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Syrie: Erdogan réellement contre les USA?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et Le président américain Joe Biden. ©AP/Illustration

Alors que les médias mainstream spéculent sur l'état de santé d'un président turc « agonisant », celui-ci continue à bomber le torse dans le Nord syrien, à masser troupes et munitions à Tall Rifaat, à pilonner Alep de temps à autre sans évidemment passer réellement à l'acte face à une Syrie et une Russie qui bombardent les terroristes d'Idlib jusqu'aux frontières turques, une Russie surtout qui est sur le point d'ériger à Qamichli une seconde base aérienne stratégique, après Hmeimim. En apparence le Sultan renvoie dos à dos Russes et Américains les accusant de soutenir les « terroristes kurdes ». Mais le Sultan est-il devenu anti-américain ? Pas vraiment.  Le bombage de torse du Sultan fait partie comme toujours du scénario US, selon Southfront... 

Ce n’est pas la première fois que des hélicoptères américains viennent en aide à des terroristes en Syrie. Lors d’une opération héliportée américaine un certain nombre d'anciens commandants de Daech ont été déplacés depuis de Ras al-Aïn situé dans le nord-ouest de la province de Hassaké à al-Shadadi non-loin de Deir ez-Zor.

Tôt dans la matinée de mercredi 4 novembre des hélicoptères américains ont mené une opération pour transporter quatre anciens commandants de Daech du quartier Horana de la ville de Ras al-Aïn.

Il est à noter que l'opération a été menée apparemment sans l'intervention des forces turques et les groupes armés soutenus par Ankara près de la frontière turque.

Une fois terminée l’opération, les mercenaires pro-turcs d'Ahrar al-Sharqiya en coordination avec l'armée turque, sont entrés dans les maisons d'anciens commandants de Daech pour mener des enquêtes plus approfondies, arrêtant trois personnes accusées d’avoir des liens avec Daech, ce qui indique l'étroite coordination entre les États-Unis et la Turquie visant à assurer la survie des daechistes dans cette zone.

D’après des rapports officiels, les Américains ont, à maintes reprises, aidé les terroristes de Daech à quitter la région. En fait, Daech n’est qu’un nom d’emprunt pour dissimuler la vraie identité des parties impliquées dans la guerre contre l’État syrien et ses alliés.

Plus tôt et lors de l’opération similaire, des hélicoptères américains ont transporté deux autres éléments terroristes de Daech de la région d'Alouk à la périphérie de Ras al-Aïn vers une base américaine illégale à al-Shadadi.

Le transfert d'anciens dirigeants de Daech par les Américains intervient alors que les tensions dans le nord de la Syrie se sont intensifiées en raison de la possibilité d'une action militaire de la Turquie et des groupes armés qu’elle soutient elle-même.

 

Sur fond d'évolutions dans le nord de la Syrie, des sources syriennes ont rapporté que l'armée syrienne avait envoyé du matériel militaire dans la province de Raqqa, près des zones occupées par l'armée turque et les terroristes soutenus par la Turquie.

« Un convoi militaire de l’armée syrienne, composé de dizaines de véhicules militaires et de plusieurs bus, est entré au point de passage de Tabqa et s'est dirigé vers les zones de la campagne de Raqqa », ont rapporté des sources locales syriennes.

L'armée syrienne est déployée dans la région d'Aïn Issa au nord de Raqqa et dans plusieurs zones le long de la route internationale M4.

Il y a deux ans, l'armée syrienne a pris le contrôle de zones au nord de Raqqa. À l'époque, la Turquie et ses terroristes affiliés occupaient Tell Abyad, au nord de Raqqa.

Pendant ce temps l'un des dirigeants du groupe terroriste Al-Jaish al-Watani, affilié à la Turquie, a déclaré que les terroristes sous son commandement étaient prêts à lancer une opération militaire dans le nord de Raqqa.

Depuis le mois dernier des terroristes affiliés à la Turquie ont envoyées également du matériel militaire dans le nord de la Syrie, en particulier dans les provinces d'Alep, Raqqa et Hassaké.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé à Londres, a récemment rapporté que des hélicoptères russes étaient déployés à l'aéroport militaire de Tabqa.

 

La Syrie a déclaré à maintes reprises que la présence de la Turquie des États-Unis dans le pays était une violation flagrante de l'intégrité territoriale et de la souveraineté syriennes et qu’ils devaient se retirer sans tarder des territoires syriens.

Outre le fait d'avoir déployé des Su-35 et ses S-400 à Qamichli, la Russie construit une autre nouvelle base militaire près de la ville de Manbij à la périphérie est d'Alep.

La base est située à 20 km des zones occupées par les Turcs à la périphérie nord d'Alep, le long de l'autoroute M4. L'artillerie de l'armée syrienne et plusieurs véhicules militaires russes sont stationnés à la base depuis un certain temps.

Cette mesure de la Russie vise à renforcer la présence des forces russes de la banlieue est d'Alep à Aïn Issa au nord de la province de Raqqa sur l'autoroute Alep-Hassaké, dite la M4.

Les forces russes ont renforcée leur présence dans le nord de la Syrie en établissant une base militaire au nord-ouest de la ville de Manbij.

De plus elles ont établi quatre autres bases militaires à Raqqa et dans la banlieue est d'Alep, dont la plus importante est située à l'aéroport militaire d'al-Tabqa à la périphérie de Raqqa.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV