"L'unité entre les Musulmans est un devoir absolu et strictement recommandé par le noble Coran. C'est un principe, qui ne relève ni d'une tactique ni d'un contexte de circonstances. Cette unité c'est une synergie dans le vrai sens du terme, un appui mutuel qui rend plus fort et qui renforce le front musulman et qui pèse de tout son poids dans leurs interactions avec les pays non musulmans", a souligné le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, lors d’un discours prononcé ce dimanche en présence des participants étrangers à la 35e conférence consacrée à l'unité islamique, conférence qui se tient chaque année à l’occasion de la date anniversaire de la bien heureuse naissance du noble prophète de l'Islam.
"Cet accent récurrent mis sur l'absolue nécessité de l'unité inter-islamique renvoie en effet à l'écart important qui existe entre les écoles islamiques et qui fait le lit des abus et des exploitation de tout genre des ennemis des Musulmans. Les termes "sunnite"-"chiite" ont fait aujourd'hui leur entrée dans le discours américain et cela de manière parfaitement sournoise car ce à quoi les États-Unis s'opposent, c'est l'Islam dans la globalité".
Plus loin dans ses propos, l'Ayatollah Khamenei est revenu sur les efforts américains visant à comploter partout dans le monde de l'islam, d'user de leurs agents pour semer la violence et la discorde.
Plus loin dans son discours, le Leader s'est référé à la cause suprême de tous les Musulmans: la cause palestinienne. "La grandeur de la civilisation islamique ne se ranimera jamais sans que Sunnites et Chiites se réunissent et se donnent les coudes. Et le critère suprême qui pourrait jouer ce rôle rassembleur c'est la Palestine. Plus grande est la contribution des pays musulmans à cette cause, plus forte sera l'unité inter-islamique. En ce sens, la démarche de certains États musulmans à normaliser leurs relations avec un régime usurpateur et criminel est non seulement un péché mais encore une erreur stratégique majeure. Que ces gouvernements reviennent sur leur décision qui mine l'unité au sein de l'oumma et qu'ils cherchent surtout à en réparer les contre-coups.
Considérant « l’exhaustivité de l'Islam » et « l'unité des Musulmans » comme deux des devoirs les plus importants de l’Oumma islamique, le Leader a déclaré : « Les pouvoirs politiques et matériels ont depuis toujours insisté sur le fait que l'Islam est une affaire personnelle, quelque chose lié au cœur, et qu’il n'est guère une religion exhaustive muni d’une feuille de route transcendantale qui concerne tous les aspects de la vie humaine. Pour eux l’Islam est confiné à des actions individuelles. C’est une foi intérieure. Et cette idée, les écrivains et les intellectuels l’ont même théorisé pour faire croire que l’islam n'est ni une référence intellectuelle ni une guide pratique pour des questions aussi essentielles que « civilisation et la gestion de la société », « économie et partition du pouvoir et des richesses », « guerre et paix », « politique intérieure et étrangère », « établissement de la justice et la lutte contre l'oppression et la tyrannie ».
Or les textes islamiques refusent d’emblée cette lecture de l’Islam. Le champ d'action et d'application de l'Islam touche tous les aspects de la vie humaine depuis la foi jusqu’aux questions politiques, économique, sociale en passant par la sécurité et les relations internationales, et quiconque le dénierait, ne maîtrise pas les concepts du Saint Coran.
Le Leader a conclut son discours en mettant l’accent sur l’importance que représente le fait de "suivre l'éthique islamique" qui englobe des notions telles que le pardon, l'affection et surtout la sincérité, le refus de mensonges, de la calomnie. Juste avant le discours de l'Ayatollah Khamenei le président Raïssi a brossé un rapide tableau de ses presque 100 jours à la tête de l'exécutif du pays: en termes de politique étrangère, l'Iran met l'accent sur l'élargissement des liens avec les voisins et dans le cadre des pourparlers nucléaires, il appelle surtout es Etats-Unis et les Européens à revenir à leur responsabilité".