TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 20 octobre 2021

Télécharger 📥        Podcast 🎧

En Centrafrique, le pays continue de montrer au monde que les Africains ne sont pas des « assistés », mais bien des pays souverains qui gèrent leur nation de manière indépendante...

Actualité en Afrique :

  • Le Ghana allouera 150 000 hectares pour les réserves de pâturage
  • Le Botswana signe un contrat d’achat d’électricité produite avec le méthane de houille de Lesedi
  • Cameroun : Mawouo, une couveuse néonatale interactive « made in Cameroun »
  • L’opérationnalisation d’Air Congo, la compagnie aérienne en gestation entre Ethiopian Airlines et la RDC, se précise

Analyses de la rédaction :

1. Niger/Burkina : une alliance qui fait peur 

Au Niger, l’attaque d’un poste de police dans la région de Tillabéry, à l’Ouest s’est passé en même temps que la visite du président nigérien Mohammed Bazoum au Burkina Faso. Cette attaque ressemblait à une mise en garde.

L’attaque, ce dimanche 17 octobre 2021, d’un poste de police dans la région de Tillabéry, à l’ouest du pays, a fait trois morts et sept blessés, dont quatre dans un état grave. C’est le poste frontalier de Petelcolé, à quelques kilomètres de Tera et sur la frontière entre le Niger et le Burkina Faso, qui a été attaqué par des hommes armés.

Les assaillants ont d’abord détruit l’antenne téléphonique avant d’attaquer le poste de police avec des tirs nourris. Selon une source locale, quatre véhicules ont été brûlés, un autre emporté. Finalement, un détachement du G5 Sahel serait arrivé sur place dans la nuit, mais les assaillants étaient déjà repartis avec leur butin.

Une attaque qui intervient alors que le président nigérien, Mohamed Bazoum est en visite officielle à Ouagadougou au Burkina Faso.

La visite de 48 heures du président nigérien Mohamed Bazoum au Burkina Faso s’est achevée ce lundi 18 octobre. Avec son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, il a parlé de la coopération entre leurs pays. Concernant la lutte contre le terrorisme, les deux chefs d’État ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le plaidoyer auprès du Conseil de sécurité et de leurs partenaires afin de mettre en place un mécanisme garantissant un financement pérenne de la force conjointe.

Sans surprise, c’est la situation sécuritaire préoccupante au Burkina Faso et au Niger qui a dominé les échanges entre les deux délégations. Le président nigérien Mohamed Bazoum l’a reconnu. Les groupes terroristes sont devenus particulièrement actifs, ces derniers mois, à la frontière entre les deux États.

« Cela commande, de notre part, une stratégie appropriée pour y faire face, a déclaré le président nigérien. Mais nous avons eu aussi des échanges sur la façon de prendre en charge cette question sur le plan sécuritaire, sur le plan administratif, sur le plan judiciaire. »

En présence des chefs d’état-major général des armées nigériennes et burkinabè, les deux chefs d’État ont décidé de renforcer leur coopération en matière de renseignements et d’actions conjointes, comme l’opération « Taanli », au mois de juin dernier.

« Nous avons décidé ensemble de consolider la mutualisation de nos moyens, a déclaré Roch Marc Christian Kaboré, de consolider la coopération entre le ministère de la Défense, les Renseignements, le ministère de la Sécurité, de manière à ce que nous puissions, ensemble, faire en sorte de sécuriser les frontières communes que nous avons. »

Étant donné que le Burkina Faso est un pays, qui pour rappel a refusé la pseudo aide militaires françaises sur son territoire, a opté pour une résolution du problème lié au terrorisme de façon nationale, notamment avec l’implication de la population burkinabè. Ce modèle de lutte contre le terrorisme commence à faire des émules dans les pays voisins.

En effet, les Occidentaux et leurs mercenaires terroristes tentent d’isoler le Burkina Faso afin de le faire tomber et libérer donc le passage aux groupes terroristes pour se rendre dans les pays de la côte du golfe de Guinée. Le Burkina fait partie des pays qui barrent la route aux terroristes.

Le fait de voir s’installer une coopération militaire avec le Niger n’arrange donc pas les groupes terroristes et leur chef occidentaux. On pourrait donc mettre cette dernière attaque sur le compte d’un avertissement.

Cela montre que l’Occident tente par-dessus tout d’instaurer la division et d’empêcher les pays de s’unir pour lutter contre le terrorisme. L’union du continent africain est visiblement la phobie furieuse des Occidentaux.

2. RCA : un pays souverain !

En Centrafrique, le pays continue de montrer au monde que les Africains ne sont pas des « assistés », mais bien des pays souverains qui gèrent leur nation de manière indépendante.

L’Association politique la Coalition des Opposants Démocratiques (COD-20-20) poursuit ses tentatives de déstabilisation de la République centrafricaine. François Bozizé, coordinateur de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui continue de tenter de plonger le pays dans un cycle de violence, conserve sa présidence de COD-20–20. La COD-20-20 est donc une autre unité des groupes armés de la CPC de François Bozizé, qui tient principalement compte de ses intérêts.

Pour l’heure, la COD-20-20 préconise que François Bozizé participe au dialogue républicain, auquel s’oppose catégoriquement le gouvernement centrafricain. Et la COD-20-20 a recours à toutes sortes de méthodes de chantage et de manipulation pour atteindre ce but. La COD-20-20 réclame un dialogue inclusif c’est-à-dire, la participation de tous les groupes rebelles sans exclusive, et cela va à l’encontre de la volonté du peuple et du gouvernement centrafricain, qui estiment qu’il est hors de question de dialoguer avec les criminels, car leur place est en prison.

De plus, une récente vidéo datant de septembre 2021 a été mise en ligne, montrant un possible complot d’Ali Darassa avec l’ONU.

Sur le portable de l’un des rebelles arrêtés, une vidéo a été trouvée sur laquelle Ali Darassa, et le chef de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), se déplacent du côté du MI-8 avec l’inscription UN en direction de l’avion AN-28, dans la garde se trouve un pick-up blanc également avec l’inscription UN. Cela vaut-il la peine d’être compris comme une collaboration de l’ONU avec Ali Darassa et même des groupes rebelles qui veulent absolument que la Centrafrique retombe dans le chaos ?

La récente déclaration de cessez-le-feu du Président de la République, Faustin Archange Touadera, a suscité une vive réaction de la part de la communauté internationale et de la République centrafricaine en particulier. Cependant, ce cessez-le-feu marque la fin des affrontements armés en RCA, mais ne constitue pas la fin des opérations de protection de la population.

« La déclaration du chef de l’État sur le cessez-le-feu fait suite à la signature d’un cessez-le-feu par les groupes armés devant la CIRGL et la CEEAC. Ce qui n’enlève rien au travail des forces de défense et de sécurité en cas d’attaque quelconque. Ces forces doivent continuer leur travail de protection des personnes et des biens ainsi que de nos frontières. Ce travail continue. Le cessez-le-feu ne veut pas dire que c’est la fin de la mission des forces nationales, ou de la Minusca qui doit continuer son travail de maintien de la paix. Les FACA et les forces alliées vont continuer leur travail de sécurisation du pays », a expliqué Albert Yaloké Mokpème, le Porte-parole de la présidence de la République lors de la conférence de presse.

Selon la présidence de la République, le cessez-le-feu permettra de ne pas mener les opérations militaires contre les groupes armés qui ont déposé les armes.

« Le cessez-le-feu engage les forces de défense et de sécurité à ne pas poursuivre militairement sur le terrain les hommes qui ont déposé les armes. Ceux-ci doivent signaler la position de leur troupe. Ils doivent cantonner dans les lieux fixés par le ministère de la Défense, et l’état-major de l’armée. Un communiqué de l’état-major va suivre pour indiquer les lieux de cantonnement. L’objectif est d’enrayer les groupes armés dans notre pays », a poursuivi le porte-parole de la Présidence.

La troisième phase du désarmement des ex-combattants à Bria a duré 10 jours et s’est achevée le 14 octobre 2021, avec des résultats satisfaisants de plusieurs centaines d’armes de combat ainsi que de milliers de munitions. Depuis le 4 octobre 2021, environ 332 ex-combattants des groupes armés FPRC, UPC, MPC et Anti-balaka ont volontairement déposé leurs armes.

Ce processus est lancé par le gouvernement centrafricain et montre que la Centrafrique n’a pas besoin d’être gérée par d’autres pays occidentaux ou même par la Russie, comme le prétend le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Le 17 octobre, le ministre français des Affaires étrangères avait déclaré à propos des membres du groupe de sécurité privée russe qui, selon lui, « fait la guerre par procuration pour le compte de la Russie » : « Lorsqu’ils pénètrent dans un pays, ils multiplient les violations, les exactions, les prédations pour se substituer parfois même à l’autorité du pays. » Le ministre français avait ajouté : « L’exemple le plus spectaculaire c’est la République centrafricaine où finalement, pour pouvoir se payer, ils confisquent la capacité fiscale de l’État. »

« Il y a un acharnement […] et un souhait d’infantiliser la République centrafricaine et ses autorités qui doivent s’arrêter » : c’est en ces termes que la ministre centrafricaine des Affaires étrangères Sylvie Mbaïpo-Temon a réagi, ce 19 octobre, à des propos tenus par son homologue français l’avant-veille. Elle s’est également dite à ce sujet « stupéfaite » de la réaction « extrême » et « mensongère » de Jean-Yves Le Drian, et cela doit cesser.

Ces propos faisaient écho à l’accusation de la France selon laquelle une partie des instructeurs militaires que la Russie a déployés en Centrafrique pour soutenir les autorités locales seraient des membres de Wagner. Cette accusation, portée également par des ONG et l’ONU, est démentie par la Russie.

La Centrafrique n’est pas gérée par la Russie, mais seulement par les Centrafricains. Paris continue sa politique erronée d’insulte et d’insolence envers les pays africains et particulièrement envers la Centrafrique, pays qui l’a placé dans l’échec le plus total. Paris n’en revient pas qu’un pays africain puisse le mettre en échec et surtout puisse gérer son pays mieux que la France gère son pays ? L’Élysée devrait s’inspirer du modèle centrafricain, cela ne lui fera pas de mal.

3. Mali : pourquoi une offensive contre les FAMAs ?

Depuis un certain temps, les allégations concernant les Fama et même les armées nationales en Afrique se multiplient. Pourquoi donc cette offensive contre les FAMAs ?

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV