TV

Violence au Liban: des prévenus passent aux aveux

Des individus armés s'abritent lors d'affrontements dans la zone de Tayouneh, en banlieue sud de la capitale Beyrouth, le 14 octobre 2021. ©AFP

Les éléments armés du parti des Forces libanaises (FL), dirigé par Samir Geagea, reconnaissent que les événements survenus dans le quartier de Tayouneh, en banlieue de Beyrouth, étaient de nature préméditée. 

Des combats de rue ont opposé, jeudi 14 octobre, des hommes armés à Beyrouth après des tirs lors d'une manifestation qui ont fait six morts. Leurs funérailles doivent avoir lieu vendredi, décrété journée de deuil national.

Dans ce droit fil, l’armée libanaise a arrêté un certain nombre d’individus armés, liés au parti des Forces libanaise de Samir Geagea. 

Certains des prévenus ont avoué avoir préparé les événements de Tayouneh. L’armée libanaise a annoncé que ses forces continueraient de rester dans les rues de Beyrouth. 

Lire aussi: "L'Iran pourrait "reconstruire " le port de Beyrouth, si le Hezbollah continue sa montée en puissance"

Des coups de feu ont éclaté jeudi, près du Palais de justice, à Beyrouth, au moment où se déroulait une manifestation contre le juge Tarek Bitar, en charge de l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth. Les manifestants protestaient contre les ingérences des États-Unis dans le processus de l’enquête quand des snipers inconnus ont ouvert le feu sur la foule. 

Dans un communiqué, le Hezbollah et le parti Amal ont invité leurs partisans à la retenue, ajoutant que l’attaque contre les manifestants était destinée à faire basculer le Liban dans un complot dévastateur. 

Dans la foulée, Alireza Taghvania, analyste iranien, évoque certains comportements en contradiction aux principes judiciaires du juge Tarek Bitar.

« La rencontre de Tarek Bitar avec l’ambassadrice des États-Unis à Beyrouth a duré presque deux heures alors qu’une telle rencontre entre un responsable judiciaire et un diplomate américain suscite pas mal de doutes », a déclaré Alireza Taghvania.

« Pire encore, après la rencontre, Tarek Bitar a émis mandat d'arrêt  visant deux membres du courant du 8 Mars et c’est en réaction à ces comportements politisés et partiaux que les partisans de ce mouvement sont descendus dans la rue afin d’exprimer leur protestation, via une manifestation pacifique devant le Palais de Justice », a-t-il ajouté. 

L’analyste iranien a continué : « Il paraît que les Américains cherchent à insécuriser et déstabiliser le Liban, car la position de plus en plus puissante du Hezbollah déséquilibrera les rapports de force au détriment de leur allié israélien. »

Ce type de complots sont tramés depuis l’assassinat de Rafiq Hariri mais ils sont souvent déjoués grâce à la vigilance des Forces connues sous le nom du « 8 Mars » et surtout du Hezbollah. 

Lire aussi: Importante rencontre Nasrallah-Amir-Abdollahian

Bien que ces opérations terroristes soient réalisées par les forces libanaises du 14 Mars, elles sont certainement conçues et dirigées par Israël et le Mossad, avec aide et assistance des États-Unis des républicains : Rafiq Hariri a été assassiné sous George W. Bush et la grande explosion de Beyrouth s’est produite à l’époque de Donald Trump. C’est vrai que ces nouveaux complots ont été réalisés sous le démocrate Joe Biden mais il existe des preuves montrant que des projets qui avaient été préparés sous la supervision de Mike Pompeo, pour garantir les intérêts d’Israël, continuent d’être concrétisés, malgré le départ des républicains. 

En réalité, le nouveau gouvernement qui s’est finalement mis sur pied au Liban, après deux années de vacance politique, permet le maintien du rôle du Hezbollah au sein de l’État, ce qui risque de marginaliser, voire de faire capoter tous les plans hostiles, ourdis à l’époque de Donald Trump. 

Lire aussi: Liban: le pétrole iranien fait peur aux USA

D’autre part, la crise de carburant, imposée au Liban en raison des sanctions économiques paralysantes de Washington, a été en grande partie réglée grâce aux cargaisons de combustible que l’Iran a acheminé vers le Liban. 

Il va de soi que ceux ne pouvant pas tolérer ces développements positifs au Liban, tentent de déclencher une guerre civile à l’intérieur du pays afin de venger le peuple. Or, la vigilance et la sagesse de la Résistance ainsi que la retenue de ses partisans ont jusqu’ici neutralisé tous les complots visant le Liban. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV