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Le Hezbollah ira encore plus loin...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un pétrolier iranien. (Photo d'archives)

Selon le site web Middle East Eye (MEE) basé à Londres, l'importation de pétrole iranien par le Hezbollah via la Syrie défie ouvertement l'establishment américain. Le philosophe allemande Karl Marx a noté jadis que l'économie conduit la politique. Si c'est exact, alors beaucoup de choses doivent changer si l'on veut éviter un effondrement social et économique total au Liban.

Que cela plaise ou non, une seule organisation est sortie plus forte et plus respectée de la catastrophe actuelle : le Hezbollah. Et une seule figure majeure : le secrétaire général du mouvement de la Résistance libanaise, Seyyed Hassan Nasrallah.

Le système politique étant paralysé par la crise du carburant, Nasrallah a su agir pour faire entrer dans le pays du diesel en provenance d'Iran. Les pétroliers ont traversé la frontière par voie terrestre de la Syrie au Liban.

Un homme qui avait perdu son emploi pendant la crise a dit : « Je suis Libanais. Je veux manger. Je suis reconnaissant à tous ceux qui peuvent aider ». Beaucoup de gens au Liban partagent la même idée.

Dans une interview accordée à la chaîne d’information libanaise Al-Mayadeen, Cesar Maalouf, député du Parti pro-américain et pro-saoudien des Forces libanaises, a remercié le « pays frère » qu'est l'Iran pour « avoir aidé le peuple libanais » en ces temps difficiles.

Nouveau paysage politique

De manière significative, M. Maalouf a également critiqué une promesse de carburant de l'ambassadrice américaine Dorothy Shea comme « trop peu, trop tard ». Pas étonnant. Telle est l'ampleur de la crise que les États-Unis ont été obligés de céder au Hezbollah. Il n'avait pas le choix ; Le Liban a besoin de carburant. Ainsi le Hezbollah a pris une décision dédaigneuse contre la volonté de l’administration politique des États-Unis. Parce que le pétrole a été expédié via la Syrie, l'achat a défié la loi César, qui sanctionne le gouvernement syrien.

L'audace de Nasrallah a porté ses fruits, présentant de nouvelles preuves d'un nouveau paysage politique émergeant rapidement à travers le Moyen-Orient. Une nouvelle architecture régionale se construit à une vitesse étonnante. Et les chauffeurs de la file d'attente se voient enfin offrir une lueur d'espoir. C'est d'autant plus vrai que ces jours-ci en Grande Bretagne les Britanniques vivent exactement le même calvaire sans qu'il y ait aucune sympathie de leurs ex ou actuel alliés à leur égard.  Se moquant de la faillite de l'État britannique les internautes libanais conseillaient d'ailleurs à sa Majesté d'aller frapper à la porte du Hezbollah et de l'Iran pour que les pétroliers iraniens viennent aussi dans la Manche remplir les stations de service. 

Dans tout ceci il y a un risque irréversible pour l'axe pro Occident Nasrallah ne s'arrêtera pas: l'Iran et le Venezuela viennent de signer leur premier contrat à base de troc pétrolier liquidant le dollar quitte à créer leur propre système swap et ce à peine an ans après l'arrivée des premiers pétroliers iraniens aux Caraïbes. ..Si la loi César n'est pas levée Nasrallah liquidera le dollar au Liban.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV