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Le Caire exige une soumission d’Israël aux règles du TNP

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Centrale nucléaire israélienne de Dimona. (Archives)

Depuis la grande bataille balistique du mois de mai qui a mis au grand jour, en moyennant plus de 4000  missiles et roquettes, les failles fatalement systématiques de l’entité sioniste, il y a comme quelque chose de radicalement changé entre Tel-Aviv et Le Caire : l’entité sioniste dépend pour sa survie de l’Égypte. Car sans la méditation égyptienne fréquemment sollicitée depuis le mois de mai par l’entité, l’« Épée de Qods » aurait été reproduite. Au fait en mai un mythe, celui de la fiabilité de l'armée sioniste, s’est brisé et l'Egypte et son armée n’y ont pas été du tout indifférentes. Lors de la rencontre récente Bennett-Sissi ce mythe défunt a refait surface quand le président égyptien a refusé de fermer le point de passage de Rafah comme le lui demandait le Sioniste, ou encore quand il a annoncé une hausse de troupes au Sinaï en « violation » des Camps David... Bref les Camps David ne servent plus l’Égypte qui voit les rapports de force régionaux changer trop rapidement. D’où sans doute cet appel que Le Caire lance en faveur de l’adhésion d'Israël au TNP. Curieuse coïncidence alors même que l’axe US/Israël parle d’un plan B anti-Iran en cas de l’échec des efforts destinés à une relance des pourparlers nucléaires Iran-Occident...

L'Égypte appelle à nouveau à un Moyen-Orient exempt d’armes nucléaires et exhorte Israël à s'engager à respecter les lois internationales.

L'ambassadeur d'Égypte à Vienne, Mohamed al-Molla, a réitéré l'appel de l'Égypte à libérer la région du Moyen-Orient des armes nucléaires, exhortant Israël à s'engager à respecter ses obligations internationales à cet égard.

Il s'est félicité de l'augmentation du nombre de pays soutenant la position de l'Égypte au sein du Groupe arabe et des pays non alignés cette année dans le cadre des travaux de la 65e Conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique, et de la diminution du nombre de pays opposés et s'étant abstenus de voter par rapport aux années précédentes.

Il a souligné la nécessité pour Israël de répondre aux garanties de l’AIEA, de soumettre toutes ses installations nucléaires à une inspection internationale et de mettre un terme à l'escalade et à l'armement nucléaire dans la région.

Le groupe arabe et les États membres non alignés de l'AIEA ont lancé jeudi une initiative visant à arrêter la course à l'armement nucléaire au Moyen-Orient et à faire respecter les normes de l'agence dans tous les pays sans exception, qui a été approuvée par la majorité.

Auparavant, Hassan Khazour, représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies et des organisations internationales à Vienne, a décrit le régime sioniste comme une menace pour la sécurité internationale.

« Le comportement agressif d'Israël dans la région et son refus d'accepter le TNP en tant que détenteur d’arme nucléaire constituent un grand danger pour le régime de non-prolifération et une menace pour la sécurité et la paix régionales et mondiales », avait-il dit.

De son côté, Salah Abdel Shafi, ambassadeur de la Palestine à Vienne, a prononcé un discours lors de la conférence, appelant à la fin de l'occupation israélienne de la Palestine. Tous les ambassadeurs arabes ont manifesté leur solidarité avec lui dans la même position.

Abdel Shafi a souligné les grands dangers posés par le programme nucléaire israélien et le parti pris flagrant des États-Unis envers la politique israélienne dans la région, se référant à ce qu'il a appelé la « dissimulation internationale » des violations et des crimes commis par l'occupation israélienne en Palestine.

Dans ce droit fil, le secrétaire général de la Ligue arabe a déclaré que « l'Éthiopie et Israël paieront le prix de la construction du barrage de la Renaissance, qui a provoqué une crise entre Addis-Abeba d'une part et Le Caire et Khartoum de l’autre ».

Ahmed Abul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, a déclaré dans une interview à MBC Egypt : « Je ne peux nommer ce barrage, Renaissance, il a amené avec lui la destruction d'une relation amicale entre deux pays, il devrait plutôt porter le nom de barrage de la ruine ».

Selon ce dernier, l'Éthiopie a posé la pierre angulaire du barrage de la Renaissance, le 1er avril 2011, et Israël y a trouvé une grande opportunité, mais 20 ans après ils en paient le prix.

L'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie négocient sans succès depuis 10 ans le projet de 5 milliards de dollars du barrage de la Renaissance, le plus grand barrage d'Afrique avec une puissance hydroélectrique allant jusqu'à 6 500 MW, alors que les tensions sont montées d’un cran ces derniers mois depuis qu'Addis-Abeba a lancé le barrage.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV