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« Daech prévoit d’attaquer l’aéroport de Kaboul », dit Biden

L'évacuation des militaires US ou redéploiement des terroristes?. ©AP

On le voyait venir : Des milliers de soldats US/OTAN stationnés à l'aéroport de Kaboul, des vols militaires à n'en pas finir entre les bases US dans le golfe Persique d'une part et la capitale afghane de l'autre, des milliers de passagers afghans, pris de facto en otage sous prétexte d'évacuation humanitaire et qui servent, comme partout où s'applique le principe occidental d'"ingérence humanitaire", passagers qui servent non seulement de bouclier humain aux militaires occidentaux mais encore de paravents aux agents de la CIA et du Mossad puis un bain de sang tant recherché qui n'a pas eu lieu et un Pantsir qui au lieu de se révolter contre les talibans préfèrent le dialogue et tout ceci sur fond d'efforts iraniens pour arracher des dialogues inter afghans en cours un gouvernement élargi et représentatif, surtout que les Talib commencent à parler supra ethniquement, supraconfessionellement puis un président Biden qui parle soudain de la possible apparition de Daech à l'intérieur de l'aéroport et de sa possible action contre les forces américaines! 

Mardi, peu après la diffusion de cette curieuse infox par le vice ministre ukrainien des A.E., Yenin comme quoi un avion militaire ukrainien aurait été détourné à destination de l'Iran avec à son bord des soldats ukrainiens certains analystes ont prévu de nouvelles vicissitudes dans le dossier du retrait US d'Afghanistan car le scénario prévu par Américains et Israéliens ne va pas du tout dans le sens souhaité. Au J2 de l'annonce du retrait les USA voulaient voir des milliers de réfugiés afghans quitter leurs villes et maisons et s'affluer sur les frontières iraniennes. Or cette affluence ne se voit pour l'heure qu'aux portes des ambassades occidentales à Kaboul, et dans les dimensions très réduites, signe qu'il y a très peu de chance pour que les agents terroristes de la CIA et du Mossad puissent s'infiltrer sur le territoire iranien et placer l'Iran déjà aux prises avec un cinquième pic de pandémie dans ses provinces orientales face à une crise sécuritaire. Le coup de l'avion ukrainien a d'ailleurs tourné trop rapidement au vinaigre, le ministère ukrainien des A.E. ayant reconnu que le vol a été en escale en Iran avant de partir pour Kiev.   

Daech à l'aéroport de Kaboul au seuil de l'anniversaire du 11/9 n'est-ce pas l'ingrédient nécessaire à un petit 11 septembre bis avec dans foulée, un retour à la case départ, un redéploiement de troupes US peut être pas en Afghanistan, mais dans les pays voisins au nom de la lutte contre le terrorisme? Déjà la Russie a très clairement annoncé qu'elle s'opposerait à toute présence US dans son arrière-cour centrasiatique. Puis Poutine vient de le dire qu'il n'est pas dupe par cette évacuation humanitaire de pacotille qui a l'air plutôt d'un trafic de terroristes déguisé. Il a raison surtout quand il entend Biden dire : " Nous savons que les terroristes peuvent chercher à exploiter la situation et cibler des Afghans innocents ou des troupes américaines". 

La réaction du président russe a d'ailleurs été presque immédiate :  Poutine a critiqué mardi le retrait des États-Unis et de leurs alliés d'Afghanistan, car « Il y a un danger que les terroristes et différents groupes qui ont trouvé refuge en Afghanistan exploitent la situation chaotique créée par les Occidentaux pour étendre leur emprise dans les pays voisins. Cela constituera une menace directe pour notre pays et ses alliés ».

Poutine a noté que la Russie avait mené une guerre soviétique de 10 ans en Afghanistan, qui s'est terminée lorsque les troupes se sont retirées du pays en 1989. "Moscou a tiré leçon du conflit et n'interviendra pas en Afghanistan, a-t-il souligné. Nous n'avons aucune intention de nous ingérer dans les affaires intérieures du pays et, de plus, d'entraîner nos troupes dans le conflit de tous contre tous."  Il a également déclaré qu'une éventuelle augmentation du trafic de drogue et des problèmes liés à la migration pourraient constituer une menace pour la Russie, notant au passage que les terroristes pourraient déstabiliser les pays ex-soviétiques d'Asie centrale.

"La Russie est pratiquement le seul pays qui a réussi à éradiquer de grands groupes terroristes et à détruire leurs gangs affiliés", a-t-il dit dans une mise en garde claire à l'adresse des Américains. Le Président Poutine n'a fait que mentionner les agents infiltrés, ce qui se déroule en ce moment à Kaboul exige d'autres remarques. Outre que cette débandade" permet de très massives infiltrations terroristes, il y a une large présence d'armes israéliennes à Kaboul. Dans un article paru dans Al-Arabi Al-Jadeed, l'analyste Saleh al-Naami écrit que le retrait américain d'Afghanistan et l'ascension des talibans dans le pays est propre à porter un coup dur à l'économie israélienne et là il fait des révélations : 

« L'industrie militaire israélienne a jusqu'à présent vendu pour plus d'un milliard de dollars de drones, de missiles antichars et d'équipements pour sécuriser des véhicules blindés et d'autres produits aux forces américaines et étrangères opérant en Afghanistan. l'Allemagne a acheté des drones israéliens Aaron-1 en mars. Ces avions sont fabriqués par l'industrie aéronautique israélienne et envoyés en Afghanistan. Un avion-cargo de l'armée de l'air allemande a récemment transféré deux drones Aaron-1 vers l'aéroport international de Kaboul. L'armée allemande utilisait ces drones pour la collecte de renseignements en vue d’assurer la sécurité des convois militaires à l'intérieur de l'Afghanistan. Et puis il y a la Grande-Bretagne qui achète également depuis 2007 des missiles Spike produits par la société israélienne Rafael et les a utilisés pour bombarder des bases appartenant aux talibans. et ces missiles existent en ce moment à l'aéroport de Kaboul. De possibles risques existent: si pour une raison ou une autre Daech refait surface dans l'aéroport ces armements pourraient être retournés par lui, et être utilisé contre les soldats occidentaux. C'est un risque majeur qui pourrait tout basculer, y compris le retrait américain". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV