Le séisme afghan secoue les troupes US en Irak : huit attaques à la bombe en moins de 12 heures revendiquées toutes par Ashab al Kahf, cette composante de la Résistance irakienne qui peu après la chute de Kaboul mardi a juré au terme d'un communiqué "ne plus permettre aux troupes d'occupation de se ravitailler" ! Si drones et roquettes sont absents de ces attaques, les attaques à la bombe de ces dernières heures frappent par leur quasi-simultanéité, leur étendue et leur intensité : Bagdad, Dhi Qar al- Muthana, Abou Ghraib, Babel, Salahhedin, Qadisiya , soit la totalité des artères de communication qui permettent les troupes d'occupation US de s'alimenter en armes, en munitions et en terroristes, en provenance du Koweït et de la Syrie via des points de passage que le gouvernement irakien ne peut contrôler. Cette recrudescence soudaine d'attaque répond selon les analystes à cette bataille de second ordre que le Pentagone totalement défait face à la Résistance mène contre les lignes de hautes tensions en Irak et au Liban, bataille déloyale qui selon le secrétaire général du Hezbollah est pilotée depuis le QG US dans les ambassades américaines à Bagdad et à Beyrouth. Œil pour œil, dent pour dent dans le vrai sens du terme.
Vidéo: l'une des huit attaque anti US entre 16 et 17 août/Sabreen News
À ce rythme les USA pourront se maintenir ? Difficile de parier dessus et le déplacement éclair des troupes US en Jordanie plaide en faveur de Non. Mais la Jordanie récompensera un retrait US d'Irak? Non puisque l'objectif US à se maintenir en Irak est de briser l'axe de la Résistance et en Jordanie cet objectif n'est pas réalisable.
En effet, L'Irak est le ciment de l'axe de la Résistance via une route terrestre qui part des frontières occidentales de l'Iran et s'étend jusqu'à la pointe orientale de la Méditerranée et au-delà, cette route passera nécessairement par l'Irak qui sert de maillon de connexion avec l'est de l'Arabie saoudite, et partant le Yémen, le Liban et la Syrie.
Puis l'Iran et l'Irak sont deux pays riches en pétrole, du gaz et d'autres minerais. La connexion dans le domaine de l'énergie crée d'autres connexions.
Les États-Unis sont-ils alors capables de maintenir leur présence militaire en Irak ? Les Américains ont deux conditions de base pour maintenir leur armée dans n'importe quel pays. Premièrement, l'armée américaine ne doit pas être attaquée dans le pays hôte, et le gouvernement irakien doit fournir de réelles garanties pour empêcher une attaque contre les forces américaines. Deuxièmement, l'armée américaine bénéficie automatiquement de l'immunité là où elle est basée. En Irak c'est ce double statut qui n'est plus. Grâce à la Résistance. Toute obstination US rendra le retrait plus chaotique, voire trop sanglant...
(La vidéo ci-jointe montre un convoi militaire américain visé par une bombe en bordure d'une route dans la région de Bagdad.)