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USA-Israël littéralement pris de court par l'axe de la Résistance maghrébine?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les président tunisien et algérien Kais Saïed et Tebboune. @AP

Alors que l'Algérie et l'Égypte se rapprochent du gouvernement anti-israélien de la Tunisie, Rabat, victime de l'arnaque de la normalisation vient de s'affronter à un péril majeur, celui d'une scission de son armée! Le vibrant soutien apporté par l'Algérie au président tunisien dont l'action a été suivie par la rue, bien que les Frères musulmans pro-OTAN aient tenté toute la semaine de faire en sorte que cela ne soit ainsi, en appelant à la désobéissance civile, commence à faire décanter le vrai enjeu qui se cache derrière le "coup de colère" du constitutionnaliste président Saïed... Sa révolte anti-pions US/GB qui cherchaient après le Maroc et avec l'appui de la Grande Bretagne pousser la Tunisie dans les bras empoisonnés de l'entité sioniste fait-il partie d'une stratégie de défense commune inter-maghrébine auquel l'Égypte de plus en plus loin de l'axe pro-US/pro-Israël aurait porté sa contribution? En effet, en dépit d'une rhétorique trompeusement pro-Saïed, ni Riyad ni Abou Dhabi ne semblent adhérer entièrement au mouvement du président tunisien qui a effrayé déjà la Turquie atlantiste. Ce qui n'est pas du tout le cas de l'Algérie.  

Le ministre algérien des Affaires étrangères, en visite en Égypte, a d'ailleurs rencontré le président égyptien pour discuter des relations bilatérales et des développements en Tunisie. La rencontre a eu lieu en présence du ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry et de l'ambassadeur d'Algérie au Caire Mohand Lajouzi.

Selon le site Web Al-Youm 7, les deux parties sont revenues sur les développements en Tunisie et ont convenu de "soutenir pleinement" le président tunisien, Kais Saïed et tout ce qui pourrait "stabiliser" la Tunisie. C'est déjà le noyau d'une coalition qui semble, vu les cris d'orfraie que pousse l'Amérique, inquiète "pour la démocratie" pourrait jeter les bases de ce qui s'avère d'ors et déjà comme un séisme au sein du "Grand maghreb", ce plan (encore un) que les officines US ont tenté de tirer sur les comètes, à l'aide de leurs compas et règles, sans comprendre que les peuples maghrébins ne sont ni les peuples occidentaux ni ceux des certaines monarchies du golfe Persique. Saïed joue-t-il là un scénario de contre-attaque anti sioniste, qui risquait de dégénérer en une guerre d'envergure contre l'Algérie avec en toile de fond faire de la Tunisie une Syrie bis à l'effet de faire fléchir l'Algérie pro-Palestine?

Plus d'un observateurs diraient que les événements précédant le coup de force de Saïed avaient les paramètres d'une guerre civile et que les Frères, vu le bilan d'Erdogan, n'auraient jamais hésité comme en temps de printemps arabe à sacrifier la Tunisie sur l'autel des intérêts US/Israël/OTAN. Les observateurs font remarquer d'ailleurs le curieux appel à la réconciliation que lance Rabat à l'adresse d'Alger qui hélas a trop l'air d'une recommandation signée par US/Israël qui se voit totalement doublé par l'ingénieux plan de guerre anti-Israël Algérie/Tunisie. 
Mais ceci n'est qu'un seul aspect de cette dynamique anticolonialiste nouvelle que Tunis vient de déclencher dans la foulée de son voisin algérien. En effet, l'onde de choc d'une normalisation que le peuple marocain n'a jamais accepté en quoi l'armée marocaine voit une "colonisation du Maroc par Israël" vient de secouer l'armée royale. 

Selon des médias espagnols, cela témoigne de la discorde au sein des Forces armées royales. Auparavant, les civils tenaient à quitter le Maroc à destination des pays voisins, mais maintenant un nombre croissant de soldats de l’armée marocaine a fui vers la rive nord du détroit de Gibraltar pour demander l’asile aux responsables de la région. Et pourtant il s'agit d'officiers bien payés qui le font de plus en plus. Découvrent-ils soudain et dans le sillage de l'African Lion qu'ils sont soumis de force aux caprices destructeurs pour le Maroc et pour le Maghreb d'une poignée de militaires sionistes déguisés en juifs marocains? Possible.  Auparavant, El-Pais a révélé que 10 000 civils ont déferlé sur l’enclave espagnole de Ceuta en mai dernier.

Selon le média espagnol El-Confidencial, c’est la première fois qu’un tel phénomène survient, ajoutant que cela est symptomatique de divisions au sein des Forces armées royales, en dépit des salaires considérables qu’ils reçoivent. Le régime de Mohammed VI se sert de ces soldats notamment contre la répression des manifestations et pour lutter contre l’émigration clandestine. Figurent parmi les militaires qui ont décidé de quitter le pays, certains militaires qui occupent de hautes fonctions dans la hiérarchie de cette composante de l’armée marocaine.

Selon le journal, "les militaires contestent le régime au pouvoir qui les ignore, tandis qu’ils sont impliqués dans ce qu’ils appellent la "libération du Sahara occidental". On craint que la vague de désertion de militaires marocains ne se propage davantage, pire on craint que l'armée royale, ligotée par Israël et pour Israël ne se révolte contre le roi du Maroc, d’autant plus que les militaires sont de plus en plus conscients qu’ils ne servent pas le pays, ni même les intérêts du trône mais ceux de l'entité sioniste.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV