Depuis cette nuit de jeudi 29 juillet, rapports et analyses israélo-atlantistes sur la portée de la puissance militaire du Hezbollah ont commencé à changer : au fait en mer d'Oman, l'équipage du "Mercer Street" et avec lui cette armada anglo américaine qui l'accompagnait pour assurer que le navire parvienne sain et sauf à Fujairah, ont vu soudain qu'outre la marine iranienne qui en est désormais à explorer l’Atlantique, la Manche ou le golfe de Finlande, il y a des puissances insoupçonnées qui pour avoir été traité et méprisé à titre de "milice et mandataire pro Iran", n'en reste pas mois de "vraies armées" largement plus puissantes que beaucoup d'armée qui n'en ont que le nom. Ce drone Shahed-136 dont le nom est sur toutes les lèvres depuis 48 heures est une arme unique jamais utilisée auparavant contre les navires israéliens, The Independent ayant même fait remarquer que les précédentes attaques auraient surtout impliqué des "missiles antinavire à faible intensité comme Kowsar ou Nasr".
Le Mercer Street a donc révélé la toute puissance navale asymétrique qu'est devenu la Résistance yéménite. Le parallèle se fait automatiquement dès dans l'esprit de tout sioniste qui se demande si le Hezbollah a t il, lui aussi des cartes surprises à jouer, le moment venu. Au fait, en dépit des milliers d'articles rédigés avec force détail sur le nombre de missiles que la Résistance libanaise serait en mesure de tirer contre les territoires occupés et qui varie entre 3000 à 4000 par jour, pour un total de 150 000 dont une partie des missiles tactiques, aucune source ne sait réellement quel type de missile ferait le gros de l'arsenal balistique de la Résistance. C'est effrayant qu'on est Israël et qu'on est dépourvu comme le précise The National Interest dans un très récent article d'une DCA diogne de ce nom et qu'on tente de se consoler en tirant des plans sur les commettes genre "la fabrication d'une DCA à laser à la fois rentable et efficace". "
Deux problèmes majeurs auxquels le Dôme de fer est confronté : une faible rentabilité et une vulnérabilité aux tactiques d'essaim.. la récente guerre de Gaza a prouvé d'ailleurs que le seuil de saturation se réduit sensiblement si les tactiques de guerre électroniques visant à leurrer les radars y sont combinés .. Les défauts opérationnels et logistiques des Forces de défense israéliennes (FDI) sont techniquement impressionnants, mais le bouclier antimissile de défense à quatre niveaux à la fois coûteux et encombrant, nous dit on, pourrait être corrigé par le laser.... soit. Or si Gaza est limitrophe d’Israël et que ses missiles opèrent souvent sur une très courte portée, ne dépassant pas les 100 km en moyen, les missiles du Hezbollah ou de la Syrie eux, auraient une portée trois fois plus. E avril la Syrie en a même envoyé un contre le sud d'Israël au Néguev et l'engin a fait un trajet de près de 300 kms depuis le sud syrien jusqu'au sud d’Israël. ... "
Et d'ajouter : " Or Iron Beam ( DCA à laser, NDLR) a une portée très limitée. Les défauts opérationnels et logistiques des Forces de défense israéliennes (FDI) sont techniquement impressionnants, mais le bouclier antimissile de défense à quatre niveaux coûteux et encombrant a fait régner l'intérêt israélien pour la technologie laser. Mais à condition qu'Israël y parvient à temps. Car la bataille du mois de mai avec Gaza a prouvé qu'il existe une répartition de tache particulièrement précise au sein de l'axe pro Iranien et que le fait d'ajouter une cinquième couche à la DCA israélienne à base laser pourrait ne pas forcément être une bonne idée.
Surtout que l'Iran, concepteur de la technologie d'armement de ses alliés et qui une fois l'idée jetée, et conçu , la lègue à ses alliés pour que chacun y apporte leurs innovations a déjà annoncé il y a deux ans et ce, par la voix du commandant en chef de la marine du CGRI, avoir déjà fabriqué des armes anti-laser. Le Hezbollah et ses ingénieurs ont fait des Houthis de redoutables experts en armement et qui dit que leur arsenal ne compte pas déjà des variantes de cette arme anti Laser dont Tangsiri parlait"?
« Le Hezbollah détient des dizaines de milliers de missiles de précision, et qu'il est en mesure de développer ces missiles en termes de quantité et de qualité. Au rythme où les choses avancent, les capacités balistiques du Hezbollah pousse le gouvernement israélien à prendre des décisions importantes et décisives au sujet de la manière de faire face à ces missiles. Mais les options se rétrécissent face à l’inconnu.
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En fin de compte, c'est une course contre la montre, car même en Israël, on sait que les technologies qui deviennent de plus en plus disponibles et plus simples dans le monde avancé d'aujourd'hui, ne peuvent pas être arrêtées pour toujours, pire que cette technologie iranienne échappe à toute contrôle, puisque sanctuarisé par des sanctions (!!). Les industries de la défense en Israël pensent qu'à l'avenir, des solutions de défense supplémentaires à base de laser, ainsi que des capacités offensives et celles de renseignement, pourraient atténuer les capacités militaires du Hezbollah et du Hamas, mais ce jour est encore loin. A vrai dire et comme l'a montré l'attaque contre le Mercer Street, la capacité de l’armée israélienne à détecter et à tirer contre des réseaux ennemis pendant le combat n'a pas progressé assez rapidement et dans l’opération Gardien des murs, l’armée israélienne a échoué à intercepter et à détruire des missiles tirés depuis Gaza.
Et de conclure: "Le missile Tammuz (Spike) que l'armée israélienne vient de tester en secret en Europe saura-t-il faire face à cette surprise à venir?" Le site israélien i24news indique qu’Israël a annoncé un test militaire qu'il a mené après un black-out médiatique en Estonie, la semaine dernière.
Israël a déclassifié un test militaire mené en Estonie devant des représentants de haut rang de 14 pays, qui impliquait le lancement de deux missiles « Tamuz », ajoute la même source. Le jeudi, 29 juillet Israël a mis fin à un black-out médiatique qu'il a imputé à une expérience militaire menée, la semaine dernière, en Estonie.
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Et selon ce qui a été rapporté par Channel 13 à la télévision israélienne, jeudi, le test a été effectué sur l'île de Sarima devant des représentants de haut niveau de 14 pays, dont des États membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et impliquait le lancement de deux missiles «Tammuz» à partir d'un même véhicule, pour la première fois. La chaîne 13 israélienne a prétendu qu’ils avaient réussi à frapper avec précision deux cibles navales différentes...