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Zoom Afrique du 23 juillet 2021

Le président de Madagascar, Andry Rajoelina.

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Après la tentative d’assassinat du président de Transition malien, Assimi Goïta, c’est maintenant au tour du président malgache, Andry Rajoelina, et deux Français ont été arrêtés.

Actualité en Afrique :

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Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : manifestation de soutien au GERD et à l'armée

Des milliers de partisans du gouvernement éthiopien se sont rassemblés ce jeudi sur la place Meskel à Addis-Abeba pour célébrer l'achèvement du deuxième remplissage du barrage de la Renaissance. L'édifice qui fait l'objet de tensions entre l'Éthiopie, l'Égypte et le Soudan, mais que de nombreux Éthiopiens soutiennent avec ferveur.

Pour l'Éthiopie, ce méga-barrage est nécessaire pour ses infrastructures énergétiques. Mais le Soudan et l'Égypte redoutent de leur côté un appauvrissement de leurs ressources hydrauliques, des allégations qui sont pourtant rejetées par le gouvernement éthiopien et plusieurs partenaires internationaux. La demande de transférer le dossier au Conseil de sécurité de l’ONU a pourtant été rejetée par le conseil, affirmant que le dossier devait être géré avec l’Union africaine. En d’autres termes, de manière intracontinentale.

Le gouvernement éthiopien a l’appui de la population, c’est ce qui est le plus important à leurs yeux.

"En résistant aux pressions et aux intimidations face à ce deuxième remplissage du barrage de la Renaissance, nous, Éthiopiens, avons placé la vérité de notre côté et nous sommes positionnés en vainqueur devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Nous ne nous sommes pas satisfaits un seul instant de nos petites victoires. Nous avons serré les dents et travaillé jour et nuit pour achever le deuxième remplissage du grand barrage. Par conséquent, je tiens à féliciter les Éthiopiens pour leurs efforts et cette récompense méritée", a dit la maire d'Addis-Abeba, Adanech Abebe.

Les participants au rassemblement ont également manifesté leur soutien à l'armée éthiopienne tout en dénonçant les exactions des rebelles terroristes qui se trouvent dans la région du Tigré. Adanech Abebe a accusé les rebelles de travailler avec les médias internationaux pour, a-t-elle dit, "diffamer l’armée éthiopienne".

Comme dit précédemment dans le Zoom Afrique, les médias occidentaux montrent de plus en plus leur partialité dans les affaires internes de l’Afrique. Ils ont montré ouvertement qu’ils sont les porte-voix des rebelles, des terroristes, des séparatistes, en bref, tous ceux qui sont pour une déstabilisation complète des pays et des régions sur le continent.

Cette manifestation montre clairement que la population éthiopienne ne croit plus aux médias, et même à travers l’Afrique, l’Occident et leur média n’ont plus aucune crédibilité en Afrique.

 

2. Madagascar: assassinat de Rajoelina déjoué ; Paris en première ligne

Les assassinats déjoués se succèdent en Afrique.

Après la tentative d’assassinat du président de transition malien, Assimi Goïta, c’est maintenant au tour du président malgache, Andry Rajoelina.

Les autorités malgaches ont arrêté plusieurs personnes, dont deux Français, qu'elles soupçonnent d'avoir projeté d'assassiner le président Andry Rajoelina, a indiqué jeudi la procureure générale de Madagascar.

Le parquet malgache a annoncé, ce jeudi 22 juillet, avoir déjoué une tentative d'assassinat du président de la République Andry Rajoelina. Plusieurs individus ont été arrêtés.

"Plusieurs ressortissants étrangers et malgaches ont été interpellés mardi dans le cadre d'une enquête pour atteinte à la sûreté de l'État", a déclaré mercredi soir à la presse la procureure générale, Berthine Razafiarivony.

Parmi ces personnes arrêtées figurent deux Français, a-t-on appris jeudi de source diplomatique.

"Selon les preuves matérielles en notre possession, ces individus ont échafaudé un plan d'élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches, dont le chef de l'État", a ajouté la procureure, sans autre précision ni sur ces preuves ni sur les circonstances de ces arrestations.

"À ce stade de l'enquête qui se poursuit, le parquet général assure que toute la lumière sera faite sur cette affaire", a-t-elle poursuivi.

L'agence malgache Taratra, sous tutelle du ministère de la Communication, fait savoir que les deux Français arrêtés, Philippe F. et Paul R., seraient d'anciens officiers à la retraite.

Lors de la célébration de la fête de l'Indépendance de Madagascar, le 26 juin, la gendarmerie avait déjà annoncé avoir déjoué une tentative d'assassinat, celle du secrétariat d'État chargé de la gendarmerie – le général Richard Ravalomanana, le bras droit du président.

Le président malgache est dans le collimateur depuis un certain temps, surtout, depuis qu’il mène son combat pour récupérer ce qui est le droit de son pays, à savoir la souveraineté des îles Éparses. Mais également, parce que le ministre de la Défense malgache à rencontrer son homologue iranien en Inde pour une coopération militaire navale, et un droit d’accès pour les navires de guerre iraniens dans les eaux territoriales malgaches. Ce qui a donné la possibilité pour l’Iran et la Russie d’effectuer un exercice militaire d’envergure dans la région.

De plus, cela a également encouragé le président mozambicain, Filipe Niyusi, a continué à tenir tête aux pressions de l’Occident, qui voulait absolument que le président mozambicain accepte un déploiement massif de soldats occidentaux sur son territoire.

Les tentatives d’assassinat des chefs d’États africains se succèdent, et la France est toujours mêlée de près ou de loin à ces affaires.

Les autorités centrafricaines ont annoncé, lundi, l’arrestation d’un ressortissant français en possession d’une quantité importante d’armes de guerre. Présenté comme un "espion" ou "un mercenaire", l'agent de sécurité est actuellement en garde à vue. Paris dénonce une "instrumentalisation" de l'affaire et pointe du doigt le rôle de la Russie, sans la nommer. Et pour le Mali la France pourrait pointer également du doigt la Russie ? Et maintenant pour Madagascar aussi ?

Cette déresponsabilisation de l’État français montre que d’autres chefs d’État sont également dans le collimateur. Les tentatives sont actuellement déjouées, mais elles ne s’arrêteront pas là. Car elles visent principalement les chefs d’État qui ont tourné le dos à l’Occident.

La France et les États-Unis se sont alliés pour lancer non seulement des bombardements des populations en Afrique, des massacres de masse à travers les groupes terroristes à leur solde, mais également des assassinats de représentant des gouvernements et des chefs d’État sur le continent africain. Certains experts appellent même ça un génocide à grande échelle qui est en train de se produire en Afrique.

Certes, les chefs d’États africains et les populations africaines doivent se tenir sur leur garde, car visiblement, le bloc de la Résistance africaine a maintenant son poids dans la politique internationale, et ce n’est qu’un début !

 

3. Cameroun: qui souffle sur les braises d'une déstabilisation du pays ?

Selon les médias mainstream, une centaine de Camerounais ont manifesté samedi à Genève contre le président Paul Biya, qui séjourne depuis une semaine dans cette ville.

Comment peut-on expliquer ces manifestations ? Qui souffle sur les braises d'une déstabilisation au Cameroun ?

Une analyse de Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons Nouveaux à Douala.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV