Alors Israël a-t-il fini par déclarer la guerre à une Algérie dont le président a annoncé pas plus tard que ce mercredi que la Palestine « est le Qibla politique des Algériens » ? Cette note que le roi Mohammed VI vient de distribuer à l’ONU sur l’ordre conjugué de l’axe US/Israël, etc. après que le régime de Biden a laissé tomber ses masques sur le statut du Sahara occidental, note qui appelle à une « Kabylie indépendante » ne peut évidemment que planter les germes d’une guerre intra-Maghreb.
Au Sahara, aussi bien le front Polisario que l’Algérie et la Mauritanie ont tout fait pour neutraliser l’un après l’autre les provocations belligènes des Américains : A African Lion 2021 que l’Amérique a fait organiser aux portes de l’Algérie en plein cœur du Sahara, rien que pour faire comprendre aux Algériens que leur ciel, leur réseau de DCA et leur armée de l’air étaient sous surveillance, l’Algérie a répondu par ces vastes exercices à tenir avec les Russes en Ossétie du Sud, mais aussi et aucun analyste n’ose l’avouer par ce superbe travail de sape mené au Sahel contre l’axe US/France sous le pied duquel les Algériens coupent l’herbe parallèlement à une intense coopération avec le Niger, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Bénin... Il y a plus d’un analyste qui parierait que ce retrait humiliant de Barkhane du Nord Touareg du Mali, ses contrats militaires significatifs entre Mauritanie et Russie, c’est l’Algérie et personne d’autre. D’où d’ailleurs cette provocation suprême : encourager le séparatisme kabyle qu’on sait être un scénario à 100 % israélien. La réaction diplomatique n’a d’ailleurs pas tardé :
Le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi à l’intervention de monsieur Omar Hilale, le représentant du Maroc aux Nations unies, qui aurait exhibé « une carte de l’Algérie amputée de la Kabylie ».
La représentation diplomatique marocaine à New York a distribué à tous les pays membres du Mouvement des non-alignés une note officielle dont le contenu consacre formellement l’engagement du Royaume du Maroc dans « une campagne hostile à l’Algérie », à travers un soutien public et explicite à un prétendu droit à « l’autodétermination du peuple kabyle » qui, selon ladite note, subirait la plus « longue occupation étrangère ». Ceci montre déjà que le coup sahraoui US/Israël n’a pas apporté le résultat escompté et que visiblement tout est allé dans un sens inverse. Sinon comment comprendre ce degré avancé de provocation, alors même que l’Amérique continue à prétendre à l’amitié envers Alger. Le MAE algérien, un anti-US de première heure et que l’Amérique a bloqué en 2020 pour empêcher qu’il ne devienne le médiateur dans le dossier libyen a d’ailleurs bien mis les points sur les i : « Cette communication diplomatique marocaine est aventuriste, irresponsable et manipulatrice. Elle relève d’une tentative à courte vue, simpliste et vaine, destinée à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale (Sahara) et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la nation algérienne.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué : “Cette même communication heurte frontalement les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines. Elle constitue une violation flagrante du droit international et de l’Acte constitutif de l’Union africaine qui évoque une dérive particulièrement dangereuse, y compris pour le Royaume du Maroc lui-même dans ses frontières internationalement reconnues.”
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“Il n’est, dès lors, pas exclu qu’une rupture des relations diplomatiques soit décidée par Alger, notamment après les sévères mises en garde du président Tebboune et du chef d’état-major. Des mises en garde qui coïncident avec une série d’accords militaires et technologiques signés entre le Maroc et Israël”, a-t-il ajouté.
Et bien cette rupture c’est l’effet recherché par cette note que plus d’un observateur averti attribuerait à l’axe Tel-Aviv-Washington qui après avoir bien tâté le terrain à travers l’exercice African Lion meurt d’envie d’allumer la mèche d’une première guerre au Maghreb arabe.
Reste que l’Algérie n’entend pas lâcher du leste. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé, mercredi 14 juillet, que l’Algérie et son peuple continueraient à soutenir la Palestine et sa cause, soulignant que la Palestine resterait une qibla politique et religieuse pour les Algériens et les Arabes.
La Qibla est une référence à la direction de la Kaaba (l’édifice sacré de la Mecque), vers laquelle les musulmans se tournent pour prier. La référence de Tebboune est d’accentuer la centralité de la Palestine dans la conscience collective du peuple algérien.
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Tebboune a souligné que la Palestine et sa cause resteraient dans la conscience de chaque Algérien et Arabe : “Nous ne renoncerons jamais à la protéger.”