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Zoom Afrique du 15 juillet 2021

Le coup anti-Empire du Sénégal!

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Le Sénégal vient de priver le camp occidental de deux de ses leviers de pression : d’abord le levier de guerre extérieure, ensuite le levier de guerre intérieure...

 

Actualité en Afrique :

  • Côte d’Ivoire-AIP : le gouvernement met fin au calvaire d’eau des populations de la Bagoué ;
  • Le Ghana inaugure le plus grand échangeur routier d’Afrique de l’Ouest financé par la BAD ;
  • Zambie : la REA s’appuiera sur les données pour améliorer les efforts d’électrification rurale ;
  • Le Togo a produit plus de 150 000 t de riz en 2020 (+4 %)

 

Analyses de la rédaction :

1. Niger/Algérie : une résistance maghrébo-sahélienne

C’est bien significatif quand le président Bazoum qui n’a cessé à Paris de contredire son homologue français, de défendre le statut et la mission des armées africaines tout en dénonçant la présence de barkhane et des forces d’occupation étrangères au Sahel, décide de se rendre à l’issue de sa visite parisienne tout de suite à Alger pour signer des contrats d’envergure avec une Algérie qui tend de plus en plus de renforcer ses coopérations avec les états sahéliens.

Beaucoup de thèmes ont été abordés à Alger, à commencer par la coopération sécuritaire. « Nous sommes parvenus à un accord dans ce domaine », affirme Abdelmadjid Tebboune. Sans donner de détails, Mohamed Bazoum a en tout cas visité une usine de fabrication d’équipements militaires. 

En effet le retrait de la force d’occupation barkhane du nord du mali, aura été le fruit de cette coopération.

Mohamed Bazoum a rencontré son homologue Abdelmadjid Tebboune dans un contexte de redéfinition du dispositif de lutte contre le jihadisme dans le Sahel. 

Après Paris, Alger, où Mohamed Bazoum est arrivé pour parler avant tout de sécurité. Prévue initialement les 9 et 10 mai, cette visite du chef de l’État nigérien avait été reportée de plusieurs semaines. Les questions de coopération sécuritaire dans la région du Sahel figuraient déjà à l’ordre du jour.

Et le président Bazoum semble vouloir se diriger dans ce sens, d’où cette plateure de dossier à commencer par la région de Diffa, une région qui a servi de théâtre de massacre commis à l’aide des services secrets occidentaux et partant de prétexte à une implantation des forces étrangères.

« J’ai fait part au président Tebboune d’un programme que nous avons engagé dans la région de Diffa qui consiste à ramener toutes les populations déplacées depuis l’année 2015, a précisé le président nigérien. Nous avons besoin de deux types d’assistance, une assistance d’urgence humanitaire, mais aussi une assistance en vue du relèvement économique de la région de Diffa », frontalière du nord du Nigeria.

En effet, pourquoi pas au lieu d’avoir une assistance occidentale qui finit par apporter de l’eau au moulin des terroristes, une assistance algérienne dans cette région ?

Idem pour le dossier du gaz et ce gazoduc ultra stratégique interafricaine qui quitte le Nigeria en proie à des attaques consécutives de l’axe USA-OTAN Boko Haram vers l’Algérie en passant par le Niger, et qui demande à la fois pour sa sécurisation et son application pleine entière ; une alliance sahélo-maghrébine.

En effet, les dirigeants nigériens et algériens ont aussi parlé à Alger du projet Nigal, ce gazoduc devant passer par le Niger pour relier la côte sud du Nigeria à la côte nord de l’Algérie. Un projet porté en partie par la Sonatrach, société algérienne qui a des permis d’exploration pétrolière au Niger.

Mais plus important encore reste sans doute la réouverture des frontières communes fermées à la fois pour cause pandémique, mais qui demande à être immédiatement ouverte parce qu’on sait que covid-19 avait entre autres pour mission de dresser des barrières entre les états voisins, de les pousser à être en isolement, un schéma parfaitement idéal pour des ingérences étrangères.

Et sur les travailleurs nigériens en Algérie, lors de cette conférence de presse commune, Abdelmadjid Tebboune a déclaré « nous sommes d’accord pour nous entendre sur une politique claire » sur ce sujet

Le chemin est tracé, le ton est lancé : l’axe USA-OTAN, gare à vous !

 

2. Sénégal/Mauritanie : l’alliance interafricaine s’étend

Le Sénégal vient de priver le camp occidental de deux de ses leviers de pression : d’abord le levier de guerre extérieure, ensuite le levier de guerre intérieure.

En se rapprochant davantage avec la Mauritanie qui est en pleine friction avec l’axe US-OTAN dans le dossier du Sahara, le Sénégal prend un chemin très significatif.

La marine mauritanienne et celle du Sénégal ont effectué du 8 au 10 juillet des manœuvres dans les eaux territoriales communes.

Dans un communiqué publié sur son site, l’armée mauritanienne révèle que ces manœuvres ont été consacrées aux entraînements pour la lutte contre la pêche maritime illicite, le trafic de la drogue et la piraterie maritime.

Au cours de ces manœuvres il y a eu échange d’équipages, la coordination des dispositions, l’instauration de canaux de communication entre les forces participant à ces manœuvres de même que des mesures tactiques selon le communiqué de l’armée mauritanienne, qui ajoute que ces manœuvres sont destinées à instaurer une surveillance commune des activités d’exploitation du champ gazier d’Ahmeyime.

L’armée mauritanienne a encore dit que ces manœuvres qui se poursuivront régulièrement entrent dans le cadre du renforcement de la coopération et la coordination sécuritaire entre les deux pays.

Le Sénégal se rapproche davantage de l’axe pro résistance Maghreb, et cherche en effet par la Mauritanie un rapprochement vis-à-vis de l’Algérie bien que le Sénégal a été forcé de prendre indirectement part au 17e exercice combiné maroco-américain « African Lion 2021 »

En plus ses manœuvres ont un double aspect militaire et énergétique puisque le Sénégal sait à quel point ses vastes richesses gazières et offshores sont convoitées par les puissances occidentales, et le Sénégal compte même de lancer des patrouilles régulières avec la Mauritanie et pourquoi pas à l’avenir avec l’Algérie, car il veut à tout prix éviter un remake du scénario mozambicain, un Mozambique dont les gisements gaziers et la soi distante insécurité générée par Daech autour de ses gisements ont fourni à l’OTAN et aux USA l’occasion de déployer des troupes autour de ses gisements.

En effet, si au cours des exercices combinés maroco-américains « African Lion 2021 », le Sénégal n’avait le statut qu’un simple observateur sans envoyer ni ses effectifs ni ses armes, au cours de ses manœuvres avec la Mauritanie, il compte bien affirmer sa présence.

Sur le plan intérieur, c’est en éliminant des pions qui avaient pour mission de faire le remake des troubles postélectoraux que le Sénégal neutralise les complots.

Deux articles dans le projet de code électoral qui écartent de facto toute personne condamnée à des peines avec ou sans sursis supérieures à un mois de toute compétition électorale ont été mis en œuvre.

En corrigeant très logiquement la loi électorale et en écartant les gens qui ont un casier judiciaire, le Sénégal ferme les portes à toutes tentatives de déstabilisations

Ce n’est pas sans raison que l’opposition pro-Occident se met à manifester contre cette loi.

 « L’opposition sénégalaise sonne la mobilisation pour dire non aux modifications à apporter sur le nouveau code électoral. Le projet de loi en discussion à l’Assemblée nationale ce lundi 12 juillet comporte des articles que l’opposition estime dangereux pour la démocratie et qui vont écarter les potentiels adversaires politiques du président Macky Sall », lit-on à ce sujet sur RFI.

L’alliance interafricaine se renforce de plus en plus. En commençant par le Sahel et en passant par la Côte et même par l’Afrique centrale, la lutte anti-impérialiste prend une dimension sans précédente.

 

3. Éthiopie : la surprise d’Abiy Ahmed pour l’axe USA-OTAN

Le cessez-le-feu que les Occidentaux croyaient être une grande victoire est sur le point de se retourner contre eux et de façon parfaitement inattendue…

En imposant une trêve, l’axe US-OTAN-Israël croyait pouvoir mettre à genou les forces éthiopiennes et leur gouvernement, en essayant ensuite de réintégrer les rebelles et dans un second temps provoquer des affrontements à la dimension non seulement éthiopienne, mais encore régionale.

En effet, depuis le déclenchement de cette « crise éthiopienne », des rebelles ont été envoyés à travers les convois des Soudanais, etc., mais les choses ne sont pas allées dans le sens souhaité de l’axe déstabilisateur :

Le Premier ministre Abiy Ahmed a appelé à repousser l’offensive des rebelles au Tigré. En effet, malgré ce cessez-le-feu de façade, les affrontements ont continué dans la région ces dernières semaines. 

Entassés à l’arrière d’un pick-up, une douzaine de militaires foncent à travers la ville de Dabat. Armes à la main, ils se dirigent vers le nord, sur le front pour combattre les forces tigréennes. La province Amhara a en effet déclaré un ordre de mobilisation générale de la population. « Nous avons environ 3000 gardiens de la paix qui sont prêts ici. 200 sont partis jusqu’à présent. Mais d’autres vont bientôt y aller », indique Getachew Gashaw, responsable du bureau de la sécurité à Dabat.

C’était sans compter sur l’intelligence stratégique de l’état éthiopien qui, en se retirant de la région en prévision d’une éventuelle intervention militaire égypto-soudanaise, autour du dossier du barrage de la renaissance, vient de demander à la population tigréenne de faire barrage aux rebelles.

À l’oppose dé la rhétorique médiatique dominante contre cette population qui n’a jamais manifesté de joie à l’annonce du retrait de l’armée éthiopienne, cette même population se mobilise pour suivre l’appel de son PM et se pourra qu’elle mette à la porte les rebelles qui, pour avoir constamment cherché à provoquer une guerre civile ne semble pas faire partie des Éthiopiens.

D’ailleurs, l’armée éthiopienne a annoncé, lundi, la signature de plusieurs accords avec la Russie en vue de renforcer la coopération militaire entre les deux pays.

Les populations africaines sont maintenant conscientes que la présence occidentale est néfaste pour eux, c’est pourquoi on assiste de plus en plus à un soulèvement des Africains qui pousse le néocolonialisme occidental des terres d’Afrique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV