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La Chine va rester définitivement confinée au commerce au Moyen Orient? Pas sûr

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manoeuvre de la marine chinoise. (Photo d'archives)

Au Moyen-Orient où la Chine selon toute vraisemblance tend à faire une percée maintenant que l’Empire US agonise, va-t-elle rester au stade du commerce ?  La Chine a choisi l’économie et de forts partenariats avec certains États stratégiques pour construire ses nouvelles routes de la soie. Analyse en carte. « Pékin observe en effet le retrait militaire américain du Moyen-Orient illustré à travers ces batteries de missiles Patriot et THAAD qui disparaissent et qui se poursuivent progressivement. En effet, en plus du rapatriement de tous ses GI’s d’Afghanistan avant le 11 septembre 2021, Washington a commencé début juin, à retirer ses batteries et un bouclier antimissile d’Arabie Saoudite, estiment certains analystes qui ajoutent : “Une information confirmée par l’administration Biden le 21 juin.

Le remplacement de l’Amérique par la Chine dans la région est-il pour demain ? Pour l’heure, la menace militaire chinoise est largement contenue par Washington. Le remplacement est encore loin : les États-Unis conserveront en effet de nombreuses installations militaires en Arabie Saoudite, aux Émirats arabes unis, au Qatar, au Koweït, etc. La force militaire régionale de la Chine ne fait pas d’elle un rival pour les États-Unis, puisqu’elle ne dispose actuellement que d’une base à Djibouti. En revanche, Pékin assoit sa domination régionale par les échanges économiques et ses investissements. Ces derniers lui permettent notamment de construire ses Nouvelles Routes de la Soie.”

Mais c’est peut-être que d’aller trop vite à la besogne :  La Chine a fourni à l’armée syrienne du matériel militaire pour combattre le TIP, affilié à al-Qaïda, à Idlib, a rapporté le site d’information syrien 7al.net, le 22 juin. Un officier de l’armée syrienne précise que l’équipement a été livré à la 3e division blindée de l’armée et à la 25e division des forces spéciales. Les deux unités sont déployées sur les principales lignes de front du Grand Idlib. Le TIP, composé principalement d’Ouïghours chinois, opère près de la ville de Jisr al-Chughur située au nord-ouest d’Idlib. Le groupe terroriste est un proche allié de Hayat Tahrir al-Cham. Et il s’exerce avec beaucoup de liberté à proximité des forces turques dans la région. Il compte environ 4 000 éléments.

L’année dernière, les États-Unis ont retiré le TIP de leur liste des organisations terroristes. Cette décision avait alors provoqué une colère noire des Chinois touchés par les attentats du groupe terroriste... Selon 7al.net, l’équipement fourni par la Chine comprend un radar d’alerte précoce JY-27 “Wide Mat” et des systèmes de guerre électronique non identifiés. Les radars JY-27 qui ont une portée de détection allant jusqu’à 390 km ont déjà été repérés en Syrie. Mais, l’on ne sait pas encore précisément, de quelle manière, ces radars aériens pourraient aider à la lutte contre le TIP dans le Grand Idlib. 7al.net suppose que le soutien à l’armée syrienne pourrait être le premier pas vers une intervention militaire chinoise directe contre le TIP dans le Grand Idlib. Au cours des dernières années, plusieurs rapports ont fait état d’une quasi-intervention militaire chinoise en Syrie aux côtés du gouvernement de Damas. 

Déjà qu’en mai, la Chine s’en est royalement pris à Israël dans le dossier de Gaza, il est donc plus probable que l’armée chinoise se manifeste là où les analystes occidentaux ne voient que du commerce. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV