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Zoom Afrique du 24 juin 2021

Boko Haram/Daech: la vraie fausse rivalité en Afrique

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Actualité en Afrique :

  • Le Sénégal inaugure dans le nord deux axes routiers cofinancés par la BAD
  • Le Cameroun lance l’initiative « Education Plus » au profit de l’émancipation des adolescentes
  • Kenya : KenGen aligne sa stratégie sur les objectifs climat et facilitera la création d’un marché carbone
  • Cacao : l’initiative Ghana/Côte d’Ivoire veut promouvoir le bien-être des planteurs

Analyses de la rédaction :

Niger à l'heure de  la Résistance

Pendant de très longues semaines, les observateurs se demandaient pourquoi les médias mainstream français couvrant l’actualité sahélienne insiste pour dire que Barkhane ne frappe pas Daech mais al-Qaïda.

Cette histoire des rivalités supposées selon toujours les médias mainstream français entre Boko Haram et Daech, aurait fini par coûter la vie au chef terroriste de Boko Haram, qui depuis 2009, a rendu de loyaux services aux intérêts pétroliers des États-Unis et de leurs alliés européens dans cette riche région qu’est le delta du Niger et le Nigeria, fort de ses infinis gisements pétrogaziers.

Dans la nuit de 22 à 23 juin, Daech aurait publié un communiqué dont le texte est le suivant : « Le groupe terroriste de Daech revendique dans un communiqué l’attaque qui a visé, dans la nuit du 11 au 12 juin, le domicile du président de l’Assemblée nationale. Une attaque de petite ampleur : deux hommes à motos ont tiré sur les gardes situés devant le bâtiment, avant de tenter sans succès de voler un véhicule en prenant la fuite. »

C’est la première fois que Daech revendique en termes aussi clairs une attaque terroriste contre une autorité aussi haut placée dans un pays du Sahel.

On comprend mieux maintenant la raison des raids des Mirage 2000 et des drones US-France partis de la base d’Agadez.

Au fait, au Niger, qui après le Mali tend à devenir un piège grandeur nature pour l’axe OTAN-France-US, l’état et l’armée tiennent bon et vont de surprise en surprise.

Le président nigérien qui a déjà neutralisé une tentative de coup d’État juste après son élection ne sait guère laisser impressionner par les deux coups d’État au Tchad et au Mali. En menant des missions de médiations dans ces deux pays, le Niger continue à élargir le concept d’une coalition interafricaine.

Sur le plan interne, son appui à l’armée se poursuit et se traduit en acte. Il y a quelque jour une opération Barkhane-armée nigérienne s’est soldée par un bilan de trois blessés du côté français et un mort du côté nigérien.

Une énième preuve que l’armée d’occupation se sert des effectifs africains et sahéliens comme bouclier et qu’ils les utilisent à titre de proie. Son objectif étant à la fois d’humilier les armées africaines, les accuser de faiblesse et étendre sa présence dans des zones ciblées.

Or le président nigérien connaît bien ce genre de combine pour avoir été longtemps à la tête du ministère de l’Intérieur.

Une toute récente opération juste avant que Daech ne se mette à menacer le numéro 2 de l’État nigérien prouve que le président n’entend pas se laisser faire. Ce communiqué est bien significatif d’autant plus qu’un enregistrement sonore attribué au chef du groupe Daech menace lui aussi les États nations ouest-africains et, chose nouvelle, vise l’Iran et la résistance palestinienne.

La résistance africaine est-elle sur le point d’emboîter le pas à Gaza, à Ansarallah, au Hezbollah ?

Éthiopie : Une opération false flag US/Israël? 

« La volonté du peuple éthiopien sera garantie », a martelé lundi 21 juin le Premier ministre Abiy Ahmed en votant aux élections régionales et législatives dans sa ville de Beshesha.

Initialement prévu en août, puis reporté deux fois, en raison de la crise sanitaire puis à cause de problèmes logistiques, le scrutin qui doit renouveler les députés au niveau local et national s’est finalement tenu ce lundi en Éthiopie. Les élus nationaux désigneront à leur tour le Premier ministre chargé de diriger le pays.

Après avoir échoué dans le déclenchement d’une guerre civile puis une guerre interrégionale entre l’Éthiopie et ses voisins, puis après avoir été rejeté et humilié par le PM éthiopien qui n’accepte aucune ingérence étrangère dans son pays, et enfin suite aux manifestations pro-Chine et pro-Russie des Éthiopiens qui dénoncent les ingérences et les sanctions US contre leur pays, l’axe USA-OTAN a effectivement songé à de nouvelles solutions afin de mener son plan de déstabilisation dans ce pays africain.

Le bombardement aérien dans la province du nord de l’Éthiopie qui aurait fait des dizaines de morts et de blessés ce mardi 22 juin, pourrait donc très bien être une tentative de plus de pointer du doigt Abiy Ahmed et son armée.

« Mardi le village de Togoga, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Mekele, la capitale régionale, aurait été touché par une ou plusieurs bombes. Le bilan toujours incertain serait lourd », lit-on sur RFI, mais l’information ne se termine pas là : « L’armée fédérale éthiopienne a reconnu que les bombardements aériens faisaient partie de ses tactiques militaires. Mais elle a farouchement nié être à l’origine de l’attaque de Togoga. »

D’où sont partis d’éventuels drones qui se sont abattus sur ce marché en plein Tigré laissant des dizaines de morts et fournissant aux médias mainstream le prétexte nécessaire de remettre la couche, de revenir à la charge d’accuser l’armée éthiopienne de massacre ?

RFI, média propagandiste de la puissance néo-colonialiste, n’hésite pas à accuser ouvertement et de façon éhontée l’armée éthiopienne d’être à l’origine de cette attaque odieuse. On accuse même les soldats éthiopiens d’avoir « empêcher les secours d’arriver sur place ».

Depuis mardi, des ambulances ont tenté à plusieurs reprises de se rendre sur le site du drame. Sans succès. « Nous tentons d’arriver par tous les moyens. Mais les militaires accusent les victimes d’être des rebelles, et ils nous soupçonnent de soutenir le TPLF », a confié un médecin de l’hôpital de Mekele. Le plus grand établissement de soin du Tigré a dépêché huit véhicules d’urgence, mais seuls deux ont pu franchir les barrières. « Chaque heure compte. C’est une situation inacceptable et absurde, alors que les victimes sont de simples civils », a indiqué une source médicale, poursuit RFI.

La puissance néo-colonialiste ne se prive donc de rien pour ternir l’image d’une armée qui remplit parfaitement ses tâches et qui durant ces derniers mois a résisté face aux multiples complots et plans de déstabilisations occidentaux.

De plus, en ce qui concerne l’affaire du barrage de la Renaissance, il y a moins de deux semaines, al-Sissi a déclaré que « les eaux du Nil constituent une ligne rouge et toute atteinte aux eaux de l’Égypte sera contrée par une réaction qui menacera la stabilité de la région tout entière ».

Les USA tirent de leur côté sur les ficelles de cette affaire, afin de mettre une pression de plus sur l’Éthiopie.

Au cours d’un entretien téléphonique effectué le 24 mai dernier, le président américain, Joe Biden, avait indiqué à son homologue égyptien son intention d’intensifier les efforts pour résoudre la crise du barrage.

Mais l’axe USA-OTAN ignore que c’est grâce à une coopération régionale et surtout une union au niveau national que les pays d’Afrique s’élèveront comme il se doit. Les populations, les gouvernements, les présidents forment à eux seuls un rempart face aux politiques sournoises des néo-colons, et la partie occidentale le sait et continue de créer des conflits afin de préserver la division. Mais cette ère est révolue.

RCA : l’arrogance française

La présence russe, mais surtout l’approche anti-occidentale de la Centrafrique, dérange de plus en plus un axe US-OTAN qui voit tous ses plans déjoués l’un après l’autre. Le chef de la diplomatie française va jusqu’à accuser la Russie d’avoir procédé à une « captation de pouvoir ».

Luc Michel, géopoliticien, revient sur ce sujet et nous en dit plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV