Les 11 jours de guerre n’ont eu aucun impact sur les potentialités logistiques et humaines des Brigades Qods, branche militaire du mouvement Jihad islamique. « Depuis l’annonce du cessez-le-feu, nous sommes devenus encore plus forts qu’avant », indiquent les Brigades Qods.
Après l’opération Épée de Qods, le régime israélien a prétendu avoir détruit une grande partie des moyens et potentialités de la Résistance palestinienne ; pourtant, la visite autorisée par les Brigades Qods, à une équipe de l’agence de presse Tasnim, a prouvé le contraire.
Les Brigades Qods affirment que la récente guerre contre l’ennemi israélien n’a nullement impacté leurs potentialités humaines et logistiques. Le bras militaire du Jihad islamique affirme avoir maintenu pendant six ans des dizaines de milliers de missiles et d’autres sortes de munitions dans un état de disposition idéal, ajoutant que les unités militaires du mouvement n’ont utilisé que l’ « excédent de munitions » au cours de l’opération Épée de Qods.
« Les lance-mortiers ou l’unité d’artillerie [du mouvement] ont participé à l’opération depuis le premier jour du combat ; toutes les positions militaires de l’ennemi aux alentours de la bande de Gaza ont été détruites, toutes les unités de brouillage autour de la bande de Gaza ainsi que le système de Dôme de fer ont été endommagés et ses radars ont été détruits », a déclaré à l’agence de presse Tasnim Abou Mass’ab, un officier de l’unité d’artillerie des Brigades Qods.
Ce commandant de la Résistance palestinienne a également ajouté : « Grâce à Dieu, nous sommes prêts 24 h sur 24 ; nos armes, nos munitions et nos roquettes le sont aussi. Il n’y a pas eu de dégât en ce qui concerne nos réserves de missiles, nos obus de mortiers aussi sont prêts. »
Un autre commandant des unités anti-blindées des Brigades Qods, Abou Mohammad, raconte un autre moment de l’opération Épée de Qods au journaliste de Tasnim. « Grâce à Dieu, les hommes courageux de l’unité anti-blindée ont pu frapper un véhicule du service de renseignements de l’ennemi en utilisant le missile téléguidé Kornet. C’était une attaque préventive qui a bouleversé les calculs de l’ennemi au début même de la guerre. Les combattants de la Résistance et surtout mes camarades au sein de l’unité anti-blindée, nous comptions tous reproduire cette expérience contre d’autres cibles ou munitions de l’ennemi qui, de peur de nouvelles attaques, s’était caché de la portée de tir des combattants de la Résistance. »
Ce commandant du Jihad islamique estime que la future guerre contre Israël impliquera plusieurs fronts.
« Dès le premier instant après le déclenchement de la bataille, nous nous sommes mis à reconstruire toutes les zones et tous les stocks de munitions anti-blindées et grâce à Dieu, nous étions dans un état de disponibilité convenable », a poursuivi le commandant de l’unité anti-blindée des Brigades Qods, ajoutant que l’aile militaire du Jihad islamique attend maintenant de nouveaux ordres de bataille.
Mais cette nouvelle guerre sera-t-elle imminente ? Un mois après l’annonce du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le calme fragile rétabli dans cette région névralgique a renforcé l’éventualité d’une nouvelle guerre, tandis que la médiation égyptienne n’a encore apporté de résultats tangibles. La raison en est certes les atermoiements et le maximalisme du régime sioniste. Entre autres, l’on peut citer les efforts visant à imposer l’Autorité autonome palestinienne comme acteur clé dans la bande de Gaza. En effet, le coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Winsland, a récemment annoncé une revendication israélo-européenne au chef du Hamas dans la bande de Gaza, en ce sens que les travaux de reconstruction, l’arrivée des aides qataries, la réouverture des passages de Gaza et l’entrée et sortie de marchandises vers et depuis cette région, ne pourraient se faire, sauf pas l’intermédiaire de l’Autorité autonome !
Il conviendrait de rappeler que la bande de Gaza profite actuellement d’une gestion conjointe et unifiée impliquant les groupes de résistance. En imposant l’Autorité autonome qui a toujours eu du mal à digérer la Résistance, la partie israélienne cherche maintenant à perturber cette gestion unifiée et à changer les rapports de dissuasion en sa propre faveur dans la bande de Gaza, d’autant plus que l’existence de mercenaires pro-israéliens au sein de l’Autorité autonome s’est déjà avérée.
Par son opération Épée de Qods, la Résistance a su faire basculer les rapports de dissuasion face au régime sioniste. Les Israéliens se sont même vus obligés d’annuler les soi-disant marches des drapeaux, de peur de réactions de la Résistance. Cette réussite, les Israéliens veulent la perturber en imposant à la donne une partie dont la façon de voir les choses est aux antipodes de la Résistance, et qui n’approuve pas l’approche des groupes de résistance à Gaza.
Pour leur part, les groupes de résistance scrutent les circonstances afin de parvenir à une décision unifiée, censée amener le régime israélien à signer un accord de cessez-le-feu, si bien qu’avec le moindre manquement aux obligations côté israélien, ce soit la Résistance qui impose à la partie israélienne la date d’une nouvelle confrontation. Or, le régime sioniste a prouvé qu’il ne connaît aucun autre langage que celui de la Résistance, l’unique moyen de faire stopper les agressions de ce régime criminel et usurpateur.
