Une opération de sabotage contre un bâtiment appartenant à l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a été neutralisée ce mercredi. Cette opération de sabotage manquée contre ce bâtiment près de la ville de Karaj (ouest de Téhéran) n’a fait aucune victime et aucun dégât matériel. De nouveaux dispositifs de sécurité qui ont été pris pour assurer la protection des locaux de l’OIEA ont déjoué ce sabotage avant qu’il ne puisse infliger de dégâts aux installations de ce bâtiment.
La vigilance extrême des institutions et organes responsables de la protection des installations de l’OIEA a empêché les saboteurs de porter préjudice au programme nucléaire civil de la République islamique d’Iran.Les autorités concernées ont entamé une enquête pour élucider cette affaire et en identifier les auteurs. Il est à noter qu’auparavant le régime israélien a organisé plusieurs opérations pour saboter les installations nucléaires civiles de l’Iran et a assassiné les savants atomistes iraniens. En novembre 2020, Mohsen Fakhrizadeh, un éminent physicien nucléaire a été assassiné lors d'un attentat terroriste près de la capitale iranienne, Téhéran. Le nom de Fakhrizadeh avait été mentionné par l'ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui avait publiquement désigné le scientifique comme une menace.
Par ailleurs, le journal israélien Haaretz a publié un article signé par son analyste Jonathan Lis qui estime qu’après l’élection d’un nouveau président en Iran, il serait difficile pour Israël de déterminer la situation. « Israël a du mal à déterminer si l’Iran est sur le point de signer un nouvel accord nucléaire, ou si l’élection d’Ebrahim Raïssi à la présidence reflète une radicalisation qui conduira à l’effondrement des pourparlers et à une démarche rapide de Téhéran à procéder à la construction d'armes nucléaires », a-t-il écrit. Selon lui, le renseignement israélien envisagerait trois scénarios pour l’avenir des négociations nucléaires de Vienne. Selon le premier scénario, l’Iran attend l’arrivée au pouvoir du nouveau président élu, Ebrahim Raïssi, pour qu’il finalise un nouvel accord nucléaire avec ses partenaires occidentaux.
D’après le deuxième scénario, Ebrahim Raïssi prendrait une position intransigeante au cours des négociations de Vienne et cela empêcherait le retour des Etats-Unis à l’accord de 2015 sur le nucléaire civil iranien.
Selon le troisième scénario, la partie iranienne ralentira le rythme des négociations à Vienne pour se donner plus de temps à faire avancer ses projets nucléaires dans l’espoir de pouvoir s’en servir comme un atout pendant la phase finale des négociations.