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Zoom Afrique du 22 juin 2021

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Des soldats sénégalais en Casamance.

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Actualité en Afrique :

  • Sénégal : le président Sall lance officiellement les travaux de reconstruction de l’aéroport d’Ourossogui-Matam
  • Cargill et Nestlé blanchis de l’accusation de travail esclave des enfants dans le cacao en Côte d’Ivoire
  • Sosthène Abega réussit le pari du four à gaz made in Cameroun
  • Le chemin de fer Éthiopie-Djibouti construit par la Chine a transporté 3,45 millions de tonnes de marchandises en trois ans

 

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : qui sont les vrais ennemis des médias ?

Un nouvel article paru sur RFI annonce que les soldats érythréens inspireraient la terreur dans la province du Tigré.

Selon le média, la région du Tigré serait toujours en conflit entre les forces armées nationales et les séparatistes terroristes.

Le soutien d’Asmara est d’ailleurs toujours là en soutien à Addis Abeba pour réinstaurer entièrement la sécurité. Ce qui, a priori, est un processus normal.

Mais selon RFI, les nombreuses accusations concernant des exactions des soldats éthiopiens et érythréens dans la région du Tigré continueraient, mais ce sont les habitants qui seraient terrorisés.

Les médias mainstream continuent de relayer des histoires en tout genre et des témoignages de personnes qui ont évidemment demandé l’anonymat afin de tenter de montrer au monde que la région du Tigré continue à être dans un conflit, mais les ennemis sont les forces armées et non les séparatistes terroristes.

D’un côté, les médias se plaignent de ne pas avoir accès aux informations dans la région du Tigré, mais d’un autre côté, les médias arrivent tous de même à recueillir des témoignages et même à discuter avec des lieutenants du groupe des séparatistes pour relayer leurs paroles et leurs appels à la haine et à la déstabilisation de l’Éthiopie. Ce qui est invraisemblable certes, mais pas étonnant. En effet, c’est toujours le même procédé que les États-Unis utilisent pour déstabiliser un pays d’Afrique. Tout comme au Cameroun, on a souvent pu voir les ingérences américaines en action, surtout, avec les séparatistes dans les régions anglophones.

Bref, ce procédé s’avère être un échec. Les États africains se concentrent maintenant sur la sécurisation de leur nation, mais également de la région. Les coopérations militaires entre États africains sont toujours critiquées par les Occidentaux, car la division prime pour les néo-colons. Mais ces plans de déstabilisation ne fonctionnent plus.

2. Sénégal : l’affaire Casamance classée ou pas ?

Au Sénégal, des informations contradictoires continuent d’affluer dans les médias mainstream concernant la Casamance.

Après le lancement du processus de sécurisation de la Casamance, l’armée sénégalaise a réussi à rétablir l’ordre et empêché que l’Occident utilise les séparatistes de la région comme levier de pression sur le gouvernement de Dakar.

Les remises en doute concernant l’efficacité du processus de sécurisation sont nombreuses dans les médias mainstream. D’ailleurs, le ton utilisé pousse à croire que le conflit n’est pas terminé et que les séparatistes ne vont pas en rester là.

Le média mensonge RFI titre son article comme tel : « Sénégal : comment va évoluer le conflit larvé en Casamance ? »

D’après RFI, la zone reste truffée de mines, quelle sera la réaction des éléments MFDC, aujourd’hui éparpillés dans la nature ? Quid des négociations avec la branche de Salif Sadio, au nord de la Casamance ? La nouvelle donne sécuritaire permettra-t-elle de développer cette région enclavée ?

Bref toutes des questions qui reflètent l’ingérence ouverte de la part de la France concernant le Sénégal. Ces questions reflètent également ce qui serait susceptible de se passer, mais dans le sens d’une vengeance.

Ce qui sème le doute, c’est que cet article est apparu quelques jours après un autre article du même média titrant : « Sénégal : en Casamance, fin des opérations militaires contre le MFDC ».

Au Sénégal, on assiste à la fin des opérations militaires lancées le 30 mai dernier en Casamance, dans le sud du pays. Après des opérations menées en janvier dernier contre des positions des séparatistes, l’armée affirme poursuivre sa « mission de sécurisation » pour permettre le retour des populations dans cette région troublée par la rébellion indépendantiste depuis près de quarante ans.

La frontière avec la Guinée-Bissau est sécurisée et elle l’est également avec la Guinée Conakry. D’ailleurs, la réouverture de la frontière entre le Sénégal et la Guinée est « imminente », selon le communiqué final de la Cédéao, dont le 59e sommet s’est tenu samedi 19 juin à Accra.

L’organisation « se félicite » d’un accord de coopération militaire et technique signé « posant les bases de la réouverture ». Le résultat de longues négociations. Fin mars et début avril, le président de la commission de l’organisation avait fait le voyage à Conakry pour « encourager » le président Alpha Condé à accélérer les discussions avec le Sénégal.

Ce qui montre encore une fois que le conflit est bel et bien géré par les autorités sénégalaises et Dakar a donc pu classer le dossier des séparatistes en Casamance.

Alors que l’armée sénégalaise a prouvé à mainte reprise qu’elle était capable de sécuriser son territoire, c’est le pseudo retrait de Barkhane du Mali qui, et toujours selon certains médias mainstream, risquerait de déstabiliser le Sénégal. Ce qui serait pourtant peu probable, à moins que les fameux terroristes reçoivent l’ordre de s’en prendre au Sénégal. Ce qui n’étonnera d’ailleurs personne, après les échecs dans les tentatives de déstabiliser le Sénégal, il est clair que Dakar doit prendre les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre sur son territoire. C’est pour ça que Dakar s’est concentré sur sa propre capacité de défense plutôt que de laisser le pays aux Occidentaux. De plus, le président Macky Sall avait déjà dit ce qu’il pensait de la présence de Barkhane en 2018, mais également, le président sénégalais avait appelé à une forte mobilisation comme en Syrie, mais avec les vrais acteurs de la sécurité et non les acteurs USA/OTAN qui ravivait constamment les tensions.

Donc le président a également annoncé la couleur. C’est grâce à une coopération régionale et surtout une union au niveau national que les pays d’Afrique pourront s’élever comme il se doit. Les populations, les gouvernements, les présidents forment à eux seuls un rempart face à aux politiques sournoises des néo-colons, et la partie occidentale le sait et continue de créer des conflits afin de préserver la division. Mais cette ère est révolue.

3. Mali : les USA ; nouveau modèle de Paris ?

Au Mali, la France compterait-elle sur le modèle américain pour se sortir de son bourbier ?

Les menaces d’insécurité, d’expansion du terrorisme pèsent actuellement, telle une épée de Damoclès sur la tête des États du Sahel. Avec cela, la France comptait garder le Sahel sous sa coupe.

Mais cela n’a pas donné l’effet escompté. Les pays du Sahel montrent encore plus leur détermination pour pousser la France vers la sortie !

Concernant le Mali, nous pouvons constater que comme lors du coup d’État du 18 août, avec l’aide des États-Unis, la France a pu s’accaparer de la situation et solidifier non seulement sa position, mais également celle de ses alliés européens.

Mais cette fois-ci, ce qui a changé, c’est la volonté des Maliens à demander l’intervention russe. Ce qui dérange également les États-Unis, car à ce moment-là, un remake de la Centrafrique au Mali serait catastrophique. Ce qui fait que la France est prête à tout, même à recopier le modèle américain pour pouvoir garder le contrôle du Mali et du Sahel.

Jeudi 10 juin, le président français Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane sous sa forme actuelle au Mali. En attendant le calendrier de ce changement de modèle, qui doit être dévoilé fin juin, sur le terrain, les hostilités ne connaissent pas de répit.

Maintenant, une attaque au véhicule piégé contre la force Barkhane a fait plusieurs blessés civils et militaires, ce lundi matin, à Gossi, dans le centre du Mali. Certains témoignages font état de trois soldats français grièvement blessés, évacués par hélicoptère vers la base de Barkhane à Gao.

L’attaque de Gossi, située dans la zone dite des « Trois frontières », se produit dans un contexte de « transformation » de la force Barkhane.

Selon des précisions apportées par Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, cette nouvelle approche consistera essentiellement à « sahéliser », « européaniser » et « internationaliser » davantage la prétendue lutte antiterroriste et « renforcer la dynamique de l’action militaire dans le cadre de l’opération Takuba avec les Européens ».

Un évènement qui rappellerait l’embuscade de Tongo Tongo, au Niger, qui avait permis non seulement d’officialiser l’occupation américaine dans le pays, mais de permettre, par la même occasion, d’y déployer des bases militaires.

Pourrait-on dire que la France cherche à copier le modèle américain ? Où est ce que l’administration Biden a proposé à Macron pour qu’il solidifie sa présence au Sahel ?

Ces hypothèses sont plausibles, car enfin de compte, cela retarde le processus de coopération avec la Russie et même avec d’autres acteurs du bloc de l’Est.

L’Iran a déjà proposé son aide au Burkina Faso et les Maliens demandent l’aide de la Russie.

Ce qui fait que la position de la France est extrêmement fragilisée depuis que les populations d’Afrique et certains États lui ont tourné le dos. Et ce n’est qu’un début. Le modèle centrafricain a fait des émules et il n’est plus possible à la France ni aux États-Unis ou leurs alliés de pouvoir arrêter la machine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV