C'est curieux : un général US participant à l'exercice anti-Algérie « Africain Lion » évoque un "terrorisme qui s'étend à travers tout le Maghreb comme un feu de broussaille laissant supposer que les 7000 forces US et Cie qui opèrent depuis début juin aux portes de l'Algérie ne sont pas prêtes à quitter le Sahara et un général Khalifa Haftar, mercenaire de l'axe Riyad-Abou Dhabi -Israël qui s’est distingué ce samedi par un geste belliqueux contre son voisin de l’ouest en s'emparent d’un poste frontalier avec l’Algérie et en le déclarant comme zone militaire où tout déplacement est interdit. Au fait Haftar a déployé de troupes sur la porte algérienne de manière spectaculaire.
Des camions militaires, des blindés et des pickups dotés de défense aérienne ont été déployés dans cette zone. Les forces de Haftar ont expliqué que ce déploiement faisait partie de leurs opérations d’extension stratégique dans le sud-ouest de la Libye, selon le même média. Et tout comme les Américains, Haftar a prétexté le terrorisme.
Vendredi, les forces du général Haftar ont annoncé le début d’une opération militaire contre des « terroristes takfiristes » dans le sud de la Libye, en indiquant que des unités étaient en route pour libérer le Sud libyen, toujours selon la même source.
En réaction, le Conseil présidentiel libyen, en sa qualité de commandant suprême de l’armée, a annoncé ce samedi 19 juin « l’interdiction de tout mouvement militaire dans le pays sans son approbation ».
« Il est absolument interdit de repositionner des unités militaires, quelle que soit la nature de leur mission, ou d’opérer tout mouvement de convois militaires à quelque fin que ce soit, ou pour transférer du personnel, des armes ou des munitions », a déclaré le commandant suprême de l’armée libyenne dans un communiqué, toujours selon Al-Jazeera.
La décision du général Haftar d’envoyer ses troupes près de la frontière algérienne survient alors que dans un entretien accordé au magazine Le Point publié mardi 7 juin, le président Abdelmadjid Tebboune a rappelé que l’Algérie a refusé que Tripoli « tombe aux mains des mercenaires », allusion aux forces du maréchal Haftar. Il a ajouté que l’Algérie « était prête à intervenir d’une façon ou d’une autre pour empêcher sa chute».
« Quand nous avons dit que Tripoli était une ligne rouge, nous l’avons fait sciemment et les concernés ont saisi le message », a-t-il affirmé, rappelant la position de l’Algérie qui a appelé, à la Conférence de Berlin, à la tenue d’élections générales en Libye sous l’égide des Nations unies.
Le geste de Haftar est un défi lancé à l'ANP et destiné à la pousser à intervenir? Une chose est sûre : le scénario anti-Algérie est concocté au millimètre près puisque pas plus tard qu'il y a quelques jours: la France elle aussi y a porté sa pierre en laissant entendre que l'armée algérienne s'apprêtait à la remplacer au Sahel et ce au mépris de ses liens et affinités culturelles et historique avec l'Afrique et surtout au prix de provoquer des tensions Maghreb-Sahel. Est-ce un hasard ce concours de circonstance ? Bien sûr que non le but étant de piéger l'armée algérienne de pousser à s'engager hors de ses frontières. Ce serait alors le but ultime recherché depuis des années : resserrer l'étau autour de l'Algérie et finir par en faire sauter les verrous... Alger sera-t-il pris de court? Tebboun l'a réitéré le rapport des forces n'est pas en faveur du camp d'en face.
Le général de corps d’armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a reçu le jeudi le 17 juin au siège de l’état-major de l’ANP une délégation russe présidée par le directeur du Service fédéral de coopération militaire Dmitri Chougaev.
Un communiqué du ministère de la Défense a indiqué que la réunion s’est déroulée en présence du chef des directeurs des approvisionnements et des directeurs centraux du ministère de la Défense nationale, du côté algérien, et du côté russe, l’ambassadeur russe en poste à Alger, le directeur général de Roseboronexport (agence russe chargée des exportations du complexe militaro-industriel russe ) et des membres de la délégation russe.
« Les discussions ont porté sur les différents aspects de la coopération militaire et technique ainsi que sur les voies censées développer, diversifier et renforcer la coopération de part et d’autre. Les deux parties ont également convenu d’élargir le partenariat stratégique commun et ceci en temps de paix comme en temps de guerre». L'Algérie est-elle sur le point de former sa coalition de guerre?