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Zoom Afrique du 9 juin 2021

La mission EUTM-RCA, un instructeur de l’armée française forme un soldat centrafricain.

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Comme avec la Corne de l’Afrique, Washington revient sur le dossier camerounais en relançant une campagne de guerre médiatique contre la région anglophone.

Actualité en Afrique :

  • Burkina Faso : la tragédie de Solhan « ne restera pas impunie », assure le Premier ministre
  • Centrafrique : les services d’Orange perturbés suite à un incendie qui a détruit son cœur de réseau
  • Congo Airways se prépare à réceptionner ses 4 Embraer à partir de décembre
  • Le Cameroun et le Congo bientôt reliés par fibre optique

 

Analyses de la rédaction :

1. Côte d’Ivoire : nouvelle attaque terroriste dans le nord

Le massacre au Burkina Faso et les attaques encore timides des groupes terroristes contre la Côte d’Ivoire se multiplient petit à petit.

La Côte d’Ivoire est de nouveau frappée par une attaque dans le nord-est, près de la frontière du Burkina Faso, avec la mort d’un soldat ivoirien. Le chef d’état-major des armées, le général Lassina Doumbia, l’a annoncé ce mardi.

Les attaques se répètent et se produisent toujours dans la même région, non loin de la frontière du Burkina Faso. C’est la troisième fois que cela arrive.

Avant l’attaque de Tougbo, deux précédentes avaient été perpétrées à Kafolo. Il y a eu Kafolo 1, en juin 2020. Bilan : 14 soldats ivoiriens tués. Puis, Kafolo 2 le 29 mars dernier.

Les assaillants ont toujours visé des bases militaires et frappent dans la même région. Pourquoi ? « Ils attaquent la zone, parce qu’elle est frontalière au Burkina Faso, pays d’où ils essaient de se projeter. C’est une zone à proximité de leur base de départ. Ensuite, nous avons le parc de la Comoé, qui est une zone intéressante pour eux, qu’ils peuvent transformer en une sorte de zone grise à partir de laquelle ils pourront se projeter vers d’autres attaques », explique Arthur Banga, expert sécurité-défense à l’université Houphouët-Boigny. La réponse doit être concertée et coordonnée, conclut-il.

Dans la petite localité de Tougbo, secouée par l’attaque de lundi, l’armée a déployé des renforts et y mène des opérations de ratissage. L’armée n’a pas communiqué de nouveau bilan, on est toujours à un soldat tué.

Les groupes terroristes à la solde occidentale installent leur base et tâtent le terrain, malgré les offensives qu’ils doivent encore mener dans les pays du Sahel pour ramener la peur et l’insécurité, qui permettrait aux soldats occidentaux de préserver leur présence ad vitam aeternam dans le Sahel.

Mais, les pays de la côte font également partie de la priorité américaine d’installer la déstabilisation pour obtenir un contrôle total du golfe de Guinée.

Depuis que la DGSE française au Mali a annoncé l’expansion des groupes terroristes dans les pays de la côte, principalement au Bénin et en Côte d’Ivoire, et de l’autre côté, Daech qui s’étend dans le nord du Nigéria, les États-Unis et son bras armé à savoir la France, réorganisent les groupes terroristes pour les agrandir et les éparpiller dans tous les pays d’Afrique, surtout, ceux qui sont susceptibles d’emboîter le pas par exemple à la Centrafrique ou encore à l’Éthiopie.

Les pays de la côte se préparent. L’état-major général des Armées va bientôt procéder au recrutement de 3000 jeunes Ivoiriens pour assurer un rajeunissement des effectifs, a annoncé, lundi 31 mai 2021, le chef d’état-major général des Armées, le général de corps d’armée, Lassina Doumbia.

Les forces armées se préparent à faire la guerre aux groupes terroristes dans toute l’Afrique de l’Ouest et les alliances militaires entre pays d’Afrique se multiplient et donnent d’excellents résultats contrairement à ce que prétendent les médias mainstream. 

2. RCA : Macron perd son sang-froid ?

En Centrafrique, le ton monte, le président français Emmanuel Macron perd son sang-froid et montre son vrai visage ?

La France a gelé son aide budgétaire et suspendu sa coopération militaire avec la Centrafrique. Mais est-ce réellement la France qui a pris cette décision ou c’est la Centrafrique qui a éjecté Paris de ses terres ? Paris tente maintenant de garder la face, en justifiant cette décision par des prétendues « engagements non tenus » des autorités centrafricaines tant sur le plan politique envers l’opposition que sur le comportement vis-à-vis de la France, précise le ministère français des Armées.

Entre Paris et Bangui, la situation n’a cessé de s’envenimer depuis le rejet de la présence française au sein du pays et surtout, depuis l’échec de Paris dans ses tentatives de déstabilisation de Bangui. Paris suspecte son proche entourage d’être à l’origine des violentes campagnes anti-françaises dans le pays. Campagnes qui ont donné lieu, mi-avril, à un échange téléphonique musclé entre Emmanuel Macron et Faustin-Archange Touadéra, prétend RFI. Le président Macron a surtout montré son vrai visage, celui d’un jeune homme arrogant et irrespectueux face à un aîné, le président Faustin Archange Touadera.

Le président français a également eu le culot d’accuser, fin mai, son homologue centrafricain d’être l’otage du groupe russe Wagner, une société militaire privée russe dont des éléments épaulaient les forces armées centrafricaines. Après les nombreuses menaces qui n’ont rien changé, Paris a maintenant décidé de geler son aide budgétaire et de stopper sa coopération militaire.

Mais, comme le prétend le média mensonge RFI, « la France n’aurait pas arrêté l’ensemble de sa coopération avec la Centrafrique. Et des signaux laisseraient entrevoir un dégel des relations. Si le dialogue n’est pas rompu, Paris attend maintenant que Bangui fasse un premier pas. »

Plus personne n’attend un pas de Paris en Afrique. Les pays africains savent que même le moindre pas est empoisonné.

Le cas centrafricain devient un modèle de plus en plus répandu sur le continent africain. La remise sur pied des forces armées centrafricaines, la sécurisation du pays, les initiatives de développement du pays mis en place, et ce, en si peu de temps et malgré les nombreuses pressions internationales, inspire les autres pays d’Afrique.

C’est pourquoi la France s’est tant focalisée sur la République centrafricaine afin de la déstabiliser et d’en faire un exemple.

Mais ce fut un échec. Il n’y a pourtant pas de secret. L’union de la population, des forces armées, du gouvernement, des alliances intra-africaines, font rempart au néocolonialisme.

3. Cameroun/USA : Blinken relance la déstabilisation ?

Comme avec la Corne de l’Afrique, Washington revient sur le dossier camerounais en relançant une campagne de guerre médiatique contre la région anglophone.

Depuis octobre 2017, le gouvernement camerounais est aux prises avec une minorité de séparatistes anglophones, provoquant une série de violence et de violation des droits de l’Homme. Pour contribuer au retour à la paix, Washington va restreindre l’accès à son territoire aux acteurs qui activent la crise. Mais Blinken vise qui exactement ?

Depuis le commencement des exactions provenant des séparatistes anglophones, la position des États-Unis était trouble.

En effet, Washington, avec la voix de son émissaire Tybor Naguy, n’a pas cessé de critiquer les nombreuses initiatives du gouvernement camerounais, pour régler la crise. Après de nombreuses tentatives de règlement du conflit avec la voie de la diplomatie, Yaoundé a fini, en septembre 2020, par lancer l’opération Bamenda Clean, qui a parfaitement fait son effet.

Le processus de reconstruction a également été lancé, et pour rappel, Washington affirmait bien qu’il fallait d’abord que le gouvernement camerounais délègue le pouvoir et reconnaisse les séparatistes camerounais avant de vouloir sécuriser et reconstruire la zone.

Le bras de fer commença donc entre Washington et Yaoundé, pour faire connaître les séparatistes comme partie belligérante et forcer ensuite le gouvernement de Yaoundé à faire rentrer les chevaux de Troie américain au sein du gouvernement et déstabiliser ensuite le pays et le mener à un démembrement.

Ce fut un échec, et encore un de plus inscrit au palmarès de Washington.

Le Cameroun a tenu tête et à travers l’opération Bamenda Clean, il a sécurisé les zones anglophones avec l’aide de la population. L’armée camerounaise a d’ailleurs apporté des fournitures scolaires aux écoles de la région afin qu’elles rouvrent leur porte.

Il y a près d’un mois, la Cameroon Development Corporation (CDC), 2e employeur du pays après l’administration publique, a préparé la construction de deux usines de production d’huile de palme et de caoutchouc à Idenau, dans la région du Sud-Ouest, tandis que l’usine de production du caoutchouc sera érigée à Pendamboko, dans la région du Littoral.

Est-il possible de mettre en place ces initiatives au plein milieu d’un conflit armé ?

Pourtant, les responsables américains, les médias mainstream n’émettent aucun commentaire concernant les avancées de l’État camerounais.

Comme à son habitude, les États-Unis aiment utiliser la politique des sanctions afin de mettre en place des leviers de pression pour faire plier les pays visés.

Ici, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a annoncé ce 7 juin qu’il « met en place une politique imposant des restrictions de visa aux personnes soupçonnées d’être responsables ou complices de l’entrave à la résolution pacifique de la crise dans les régions anglophones du Cameroun ».

Pour les États-Unis, « cette décision reflète l’engagement à faire avancer un dialogue pour résoudre pacifiquement la crise anglophone et soutenir le respect des droits humains ». Le gouvernement américain s’adresse ainsi à tous « ceux qui sapent la paix en se livrant ou en incitant à la violence, aux violations et abus des droits humains et aux menaces contre les défenseurs de la paix ou les travailleurs humanitaires ».

En ces termes, Washington ratisse large en visant les représentants du gouvernement et l’armée camerounaise, accusés fréquemment et comme toutes les armées nationales en Afrique, de violation des droits humains.

Plusieurs pays africains sont en conflit avec des minorités dont Washington finance afin de déstabiliser le pays cible. Récemment, le ministre érythréen des Affaires étrangères a blâmé les administrations américaines qui ont soutenu le Mouvement populaire de libération du Tigré pour la guerre actuelle dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie.

C’est exactement ce que font les États-Unis dans les pays africains qu’ils visent avec des sanctions à tout va.

Le Cameroun a montré qu’il n’a pas besoin des pays occidentaux pour assurer sa sécurité et développer son pays. La population camerounaise est indivisible et la souveraineté et l’intégrité du pays seront défendu bec et ongle. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV