Les bombardiers stratégiques russes en Syrie sont devenus une source d’inquiétude pour l’OTAN, évoque un article publié par l’Institut de Varsovie.
« La Russie s’est déclarée pour la première fois prête à exploiter des bombardiers stratégiques à longue portée nucléaires à partir de sa base aérienne en Syrie », indique l’article, publié le 26 mai sur le site web de l’Institut de Varsovie.
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Et de continuer : « Ayant été modernisé, l’aérodrome de Hmeimim permettra désormais à la Russie de faire décoller, atterrir et de contrôler les avions à longue portée ainsi que les bombardiers Tupolev Tu-22M3 à partir de cette base. À noter que trois bombardiers à longue portée du type Tupolev Tu-22M3 sont récemment arrivés à Hmeimim. Ils ont organisé des exercices d’entraînement dans de nouvelles zones géographiques au-dessus de la mer Méditerranée avant de regagner leurs aérodromes permanents en Russie. »
Selon l’Institut de Varsovie, « à la base militaire de Hmeimim, des travaux ont été achevés pour reconstruire la deuxième piste et installer de nouveaux équipements d’éclairage et radio ».
« Les pistes de la base avaient été allongées d’environ 300 mètres et mesurent maintenant 3 200 mètres de long afin que la base puisse gérer de gros aéronefs. La Russie peut désormais gérer des avions de tous types depuis la base, selon le ministère de la Défense. La base de Hmeimim est essentielle pour la Russie non seulement pour la guerre syrienne, mais en plus parce que c’est depuis cet aérodrome que les bombardiers stratégiques russes peuvent effectuer des vols à longue durée dans de nombreuses directions. »
L’article ajoute que les avions russes à capacité nucléaire ont ainsi une plus grande autonomie, notamment au Moyen-Orient et en Méditerranée.
« Fait également important, la base ayant été modernisée, les forces aériennes russes peuvent désormais laisser un peu de repos aux avions légers, souvent utilisés dans le passé pour des opérations de combat en Syrie. La Russie peut désormais utiliser des bombardiers lourds conçus pour de telles missions. »
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L’article conclut : « En renforçant les capacités de la base Hmeimim pour les bombardiers stratégiques, la Russie représente désormais une menace pour l’aile sud de l’OTAN. Il faut s’attendre à ce que la Russie intensifie ses vols de patrouille souvent provocateurs au-dessus de la mer Méditerranée et de l’Afrique du Nord, comme elle l’a fait jusqu’à présent dans la mer Noire, la mer Baltique, l’Arctique et près de l’Alaska. »
Selon Avia-Pro, un groupe de frappe de porte-avions, dirigé par un porte-avions britannique, est entré, ce dimanche 30 mai, en Méditerranée.
Ce matin, un groupe d’attaque de porte-avions dirigé par le porte-avions britannique Queen Elizabeth est entré en Méditerranée après avoir traversé le détroit de Gibraltar. Trois navires (deux britanniques et un néerlandais) se sont déjà dirigés vers la mer Noire.
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D’autre part, une nouvelle mission de bombardiers russes Tu-22M3 en Méditerranée est prévue cet après-midi, selon des sources. La mission prévoit l’envoi de trois bombardiers à la fois, un avion AWACS et un groupe de chasseurs d’escorte (vraisemblablement quatre chasseurs Su-35) des forces aérospatiales russes.
L’aviation de l’OTAN est actuellement très active dans la région du détroit de Gibraltar, en particulier, il y a des avions anti-sous-marins, des avions de reconnaissance électronique et un avion militaire britannique de radar d’alerte précoce, ce qui indique que l’Alliance est préoccupée par l’apparition soudaine de navires de guerre russes, de sous-marins et d’avions de combat dans la région.