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Fin de l'ère "hit and run" pour Israël ; ultime ultimatum du CGRI avant la Grande guerre?

Dôme de fer rate à tous les coups!( Archives)

Le samedi 29 mai, le commandant en chef du CGRI qui début mai, avait mis au défi US Air Force/Armée de l’air sioniste en affirmant que la mise au pas d’Israël n’est que l’affaire qu’une « seule et unique opération militaire » est apparu à l’écran de Russia Today, pour rappeler en termes à peine voilés «  promesse dite, promesse tenue ». Presque simultanément avec deux de ses lieutenants, le commandant en chef de la Force Qods, Qaani et le commandant des unités aérospatiales du CGRI,  Hajizadeh, eux aussi, bien présents à l’antenne des médias, le général Salami a dressé le constat suivant sur une chaîne russe qui est largement suivie par les sionistes puisqu’on sait, les sionistes russophones sont bien nombreux dans quelques unes des colonies les plus frappées du 10 à 21 mai, comme à Ashkelon, ce port gazier où pipelines, réservoirs, zones industrielles ont fait tour à tour l’objet du missile Badr- 3, de missile Qassem, de drone Shahab et Zarvani. Salami a souligné à ce public de colons sionistes qu’il n’est plus possible pour eux de se maintenir en l’état, de « demeurer en Palestine occupée avec un foyer de feu permanent (Gaza) à leur proximité ».

Qaani, lui, a même conseillé aux colons de racheter des maisons vendues par erreur et manipulation, en Europe et aux Etats-Unis et de s’y réinstaller avant qu’il ne soit trop tard, tout comme Hajizadeh, M. missile du CGRI, qui a tenu surtout à renvoyer la balle à l’armée sioniste en soulignant que « tout votre armada aérien avec F-35, CBU, JDAM … que Austin et Milley ne cessaient de charger et de recharger en 11 jours de guerre, s’est effondré par des « roquettes et des missiles » que les Palestiniens ont fabriqués, ou fait remonter, « en en transitant les pièces par canalisation d’égout ».

Vidéo: le missile antinavire de Gaza frappe une corvette Sa'ar près de Tamar

Mais à quoi joue le CGRI ?

Ce concert de constats et de comment alarmant à l’adresse du public sioniste ne peut signifier qu’une chose : la trêve est bien plus temporaire qu’elle n’apparaît et que somme toute, le temps presse pour les occupants de la Palestine historique. C’est qu’au QG de la Résistance, ces 11 jours de bataille Missiles contre Bombes, avec son allure de « prélude » à une « guerre bien plus large », guerre que Nasrallah a à peu près éclairci le contour en la reliant à Qods et à sacralité dans un élan unificateur qui dépasse l’axe de la Résistance et inclut tous les Résistants musulmans, chrétiens et même juifs, ont été, on s’en doute soumis à un minutieux diagnostique pour en révéler les points forts et partant les failles organiques surprenantes qui ont conduit à la déroute militaire US/Israël/OTAN.

Le général Salami a ainsi annoncé la mort de la doctrine militaire israélienne dite « ville dans les abris sous le feu », doctrine qui s’est écroulée dès la première salve de 230 missiles et roquettes tirées le 10 mai contre Tel-Aviv et Qods et qui a prouvé que désormais un missile de moyenne facture comme ce Qassem de 400 kg de TNT pouvait raser zone civile, infrastructure, site sensible autant sinon bien mieux qu’un F-16. C’est donc fini le mythe de supériorité aérienne d’Israël. Salami et ses deux lieutenants ont aussi renvoyé les colons à cet autre mythe si largement exploité par l’agence juive d’immigration, à savoir la capacité de l’armée israélienne à faire face à une guerre multifront : Gaza n’en représente qu’un seul et Israël y a perdu si fatalement que Blinken en a été à frapper à la porte de Sissi et de Tamim pour en quémander la fin.

Au fait, et pour être plus précis, Gaza a été en ces 11 jours du mois de mai, un «  concentré de ce terme multi » car les brigades Qassam et al-Qods ont mis royalement à exécution non seulement les tactiques de combat du Hezbollah mais encore celles de la Résistance yéménite quand ils se sont focalisés sur le secteur vital de l’énergie, ce fond de commerce us/Israël qui a servi la bande Trump à l’effet de "sioniser" le golfe Persique : Gaza a visé à coup de drone kamikaze l’oléoduc Eilat-Askelon, les réservoirs d’Ashdod, puis s’est servi tout comme Ansarallah à faire une plongée dans le domaine naval et à frapper la marine israélienne par missile anti-navire, puis aller plus loin, tout comme Ansarallah et à s’en prendre à Tamar, champ gazier offshore à coup de sous marin piégé, l’épisode que ni les israéliens ni mêmes les Américains n’osent encore y revenir, tant il s’avère fatal pour leurs ambitions énergétiques en Méditerranée.

Guerre multifront, Gaza l’a donc réussi mais pas Israël. C’est humiliant pour le camp d’en face mais c’est d’une cuisante véracité : les Américains tout comme au Yémen n’ont d’autres choix désormais que de s’adresser désormais à Gaza et à sa Résistance pour assurer la survie d’Israël tout comme ils ont été contraint à le faire l’Arabie des Salmane quand leur ambassadeur suppliait Ansarallah de ne plus avancer à Maarib.

 Vidéo: les colons en débandade à Ashkelon

A cette différence près que le Yémen est un vaste pays avec des milliers de kilomètres de frontières maritimes et terrestres et le fait que l’axe US/OTAN/Riyad y perde paraît plus concevable. Mais qu’en est-il de cette cuisante déculotté face à Gaza un territoire de quelque 10 aines de kilomètres de long qui certes dispose comme l’a souligné Sinwar de 500 kilomètres de tunnels sous terrains, mais qui a été près de 1000 fois bombardé à coup de bombes anti bunker ?

Et c’est à la réponse à cette question que renvoie l’entretien de ce samedi du général Salami avec RT. Lieberman, l’un des colons russophones à la carrière la mieux réussie d’Israël a d’ailleurs été la première à trouver cette réponse, quand dès les premières vagues balistiques lancées sur Israël, il s’est posé la question suivante : «  Si c’est cela notre situation à Gaza, que fera Israël en cas de guerre contre le Hezbollah ou l’Iran ?  ». 

Et au fait que se passerait-il si Israël était ciblé depuis la Syrie et le sud du Liban ? Sept ans de mandat de plus d’Assad à la tête d’une Syrie qui l’ a réélu à 95 % des voix, il y a plus d’un analystes qui le mettrait sur le compte de ce missile M-600 qui s’est abattu le 21 avril, et de façon un peu prémonitoire à 30 kilomètres de Dimona. Et puis que fera l’entité avec les « Fateh-110 » libanais qui, Nasrallah l’a dit, seront tirés non plus seulement pour venger le sang « pur des combattants du Hezbollah » ou restituer les fermes de Shebaa ou le village occupé de Qajar ni même le Golan occupé ou le bloc 9 offshore litigieux libanais, mais bel et bien afin de faire respecter « l’islamité et la chrétienneté de Qods » ?

Qu’arrivrait-il à Israël si le Hezbollah met à contribution son énorme arsenal de drones armés, de missiles antinavires et de missiles de croisière subsoniques à propulsion de longue portée pouvant être lancés mis à part les conditions métrologiques ? Comment les colons sionistes à qui le général Salami s’est adressé réagiraient à des avalanches d’engins balistiques tactiques dotés d’ogive de cinq cents, voire mille kilogrammes d’explosifs, qui traversent sans coup férir le Dôme de fer comme ils l’ont fait au Yémen où ils ont broyé en moins d’un an le mythe de Patriot ?

Contrairement à Gaza, qui est située sur un terrain plat et découvert, le Liban tout comme la Syrie abonde en courbes, récifs, montagnes, terrains accidentés et points où s’abriter et disparaître. Puis géographiquement la Syrie et le Liban sont complexes et leurs chaînes de montagnes à l’est et à l’ouest sont étendues et inégales, notamment l’Anti-Liban, qui s’étend d’Al-Qusayr, Qara et Al-Nabek à la campagne occidentale de Damas et à la campagne méridionale de Homs.

La tactique payante d’Israël a consisté jusqu’ici à cibler d’abord la banque d’objectifs dressée par son renseignement. Une fois ces objectifs épuisés, l’armée de l’air sioniste s’en prenait à des cibles civiles et infrastructuelles, aveuglement. Puis, Israël se mettait à retourner la population contre l’Etat cible, en le diabolisant et en faisant tout pour provoquer une guerre civile.

Or en ce début mai 2021 par un extraordinaire génie de rétro-ingénierie dont seule la Résistance en général et la Résistance palestinienne en particulier a le secret, cette dynamique s’est retournée contre l’entité … Gaza a appris de la tactique israélienne en multipliant les tirs de missiles et de roquettes simultanés et en frappant des colonies qui n’avaient jamais été touchées auparavant…. Samedi le 30 mai au soir des milliers de colons criaient mort à Netanyahu…. A Lod, on en était aux mains et dans les hôtels où les colons « réfugiés » résident depuis deux semaines, on conspuait à un « Etat d’Israël mort, enterré »….

L'impasse est total en Israël qui prêche désormais face à l'axe de la Résistance ceci : " La Défense américaine vient de perfectionner sa plus puissante bombe «anti-bunker» qu’elle a dans son arsenal: le Massive Ordnance Penetrator (MOP). Avec cette avancée, le Pentagone serait désormais en mesure de pouvoir détruire le site nucléaire le plus protégé et sécurisé d’Iran, le complexe de Fordo.".... Mais MOP sauvera-t-il réellement les colons sionistes? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV