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Les troupes US retranchées derrière le bouclier Daech

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un hélicoptère de l'US Army en Irak. (Illustration)

Alors même que le commandant en chef des Hachd al-Chaabi à al-Anbar a été kidnappé et emmené à bord des hélicoptères US à Bagdad, homme que les Irakiens surnomment le héros de la lutte contre Daech, les USA tentent pour la énième fois depuis janvier de réorganiser les réseaux daechistes. 

Le commandant en chef des opérations anti-Daech des Hachd al-Chaabi à al-Anbar, arrêté et transporté par les Américains à une base inconnue avant d’être libéré sous pression des centaines de combattants de la Résistance ayant encerclé dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 mai la Zone verte, est-ce normal ? Les médias irakiens ont rapporté mercredi que « Qassem Mosleh », le célèbre commandant des Hachd al-Chaabi dans la province irakienne d’al-Anbar, avait été libéré après plusieurs heures d’arrestation controversée, mot que ce jeudi 27 mai les sources pro-PM Kazemi évitent même de prononcer.

Pourtant, la capture du haut commandant, surnommé « ennemi numéro un » de Daech à al-Anbar a eu lieu dans un cadre totalement hollywoodien. Qassem Mosleh compte à son actif, trois ans et deux mois de détention dans une prison britannique dans la province de Bassora entre 2003 et 2011 pour sa lutte anti-occupation puis une opposition ferme au passage illégal des convois américains depuis l’Irak vers la Syrie via les frontières d’al-Anbar, ce qui a poussé depuis longtemps les Yankees d’emprunter le point de passage d’al-Waleed au Kurdistan irakien. La chaîne Telegram Sabreen News a écrit à ce propos que Qassem Mosleh a été appréhendé lors d’une opération héliportée de l’armée américaine avec la complicité du chef adjoint du renseignement du ministère irakien de l’Intérieur, Ahmad Abou Raghif.

À vrai dire, depuis que les convois US sont visés à raison de 2 à 6 fois par jour et que les Yankees, outre d’avoir à craindre les roquettes 122 mm, les fameux Arash-4, ont aussi peur des drones, le trafic terroriste à bord de blindés revient fort périlleux pour l’US Army.

Dans ce contexte, une source de sécurité irakienne a déclaré que des hélicoptères américains avaient repéré des terroristes de Daech dans des zones difficiles d'accès lors de patrouilles aériennes, sans les avoir ciblés.

Une source de sécurité irakienne, citée par Bagdad Al-Youm a rapporté que « le capitaine Ihab Zidan al-Shammari a été tué par des terroristes de Daech sur l'axe Wadi al-Shay dans le sud de la province de Kirkouk ».

La source ajoute que « les forces de sécurité irakiennes ont pris des mesures sans précédent le long de la route Bagdad-Fallujah en la coupant aux points de contrôle et qu’elles-mêmes se sont déployées le long de la route ».

« De nombreux points de contrôle fixes et mobiles ont été installés aux entrées et sorties de la ville de Fallujah et des routes principales et secondaires, les forces de sécurité ont bloqué la circulation entre Abu Ghraib, Bagdad et Fallujah, de nombreux soldats ont également été déployés sur la route entre Hit et Ramadi dans l'ouest de l'Irak », a indiqué la même source.

Une autre source de sécurité irakienne a déclaré que des hélicoptères irakiens avaient survolé la base militaire d'Aïn al-Asad et y avaient mené des opérations sans précédent.

Les hélicoptères américains repèrent les terroristes de Daech mais ne les ciblent pas lors de leurs patrouilles dans les zones désertiques ou sur des routes impraticables, selon la même source.

« Le désert d'al-Anbar et les routes impraticables font partie des zones où se trouvent des terroristes », a ajouté la source en poursuivant : « La province d'al-Anbar est témoin d'attaques de temps à autre en raison de la présence de ces terroristes. »

Par ailleurs, Abdul Khaliq al-Azzawi, le député de la province de Diyala au Parlement irakien, a annoncé l'achèvement du plan de sécurité avec le Kurdistan irakien avant de préciser: « Le plan visant à instaurer la sécurité à la frontière entre Diyala et Sulaymaniyah dans la région du Kurdistan irakien a été complété dans toutes les zones, et toutes les lacunes en matière de sécurité ont été comblées, en particulier dans les zones montagneuses, les hauteurs ou les plaines. »

« Au fil des ans, les frontières entre le Kurdistan irakien et Diyala ont souffert d'un vide et d'une menace sécuritaire, et les villages situés dans ces zones faisaient l’objet d’attaques ; par conséquent, le déploiement de forces et le contrôle de la situation auront un effet positif sur le renforcement de la sécurité et seront considérés comme un mouvement vers l’avant », a-t-il dit.

Selon al-Azzawi, le contrôle des frontières a résolu un défi important et « nous cherchons à combler d’autres lacunes ». Il est à rappeler que durant les mois derniers, Daech a effectué des agissements à Diyala et dans le Kurdistan irakien.

L’agence d’information sur la sécurité irakienne a fait état de la découverte de caches d'armes et de munitions de Daech dans les régions d'al-Karma, al-Shahabi ainsi que dans les villages d'al-Asriya et al-Bu Ali al-Jassim dans la province d'al-Anbar, annonçant que certaines armes et munitions, dont 40 bombes, avaient été découvertes et neutralisées.

Dans la foulée, une bombe déposée en bordure de route a explosé sur le passage d’un convoi logistique de la coalition américaine alors qu’il traversait la route de Muthanna.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV