Et si ces 11 jours d’enfer qu’Israël vient de vivre, du 10 à 21 mai, n’était qu’un prélude à « une méga offensive balistique » à venir ? Tout au long de 11 jours de la bataille, les officiels sionistes, prompts souvent à pointer de doigt l'Iran se sont bien gardés de faire la moindre allusion à l'Iran. Ce fut au huitième jour seulement que Netanyahu, l'homme qui a revendiqué les deux sabotages de Natanz et l'assassinat du savant nucléaire iranien Fakhrizadeh, a surmonté la peur, prononçant enfin le nom de l'Iran.
Depuis le 7 mai, date à laquelle le commandant en chef du CGRI a presque revendiqué, dans un discours prononcé à l’occasion de la journée mondiale de Qods, ce qu’Israël a tenté de faire passer tout au long du mois d’avril pour de « banals incidents » et au nombre desquels figuraient très curieusement, l’explosion et l’incendie dans la plus grande usine de fabrication de moteurs de missiles et de fusil, Tomer, ou encore ce missile tactique M-600 syrien errant qui s’est abattu à 30 kilomètres de Dimona, jusqu’au 10 mai date à laquelle la première vague de 237 missiles et roquettes d’une puissance et d’une précision inouïe s’est abattue en moins de 20 minutes sur Qods occupé et Tel-Aviv, faisant tourner au cauchemar "l’orgie" des sionistes orthodoxes en plein enceinte d’al-Aqsa, il ne s’est passé qu’à peine deux jours, mais ce qu’Israël a vécu a été la concrétisation de cette terrifiante phrase du général Salami, commandant en chef du CGRI qui a dit : « Israël est une bande très restreinte. N’importe quelle démarche tactique pourrait déboucher sur une défaite stratégique ».
Ce dimanche, l'Israélien Seth Frantzman revient sur la perspective d'une méga offensive Iran/alliés contre Israël, offensive qui serait en préparation et pour laquelle ce qui vient de se passer entre Israël et Gaza ne serait qu’une période d’essai :
Le système de DCA "9 Day" dévoilé peu après l'annonce de la capitulation d'Israël et présenté à la TV iranienne par le commandant en chef de la Force aérospatiale du CGRI, le général Hajizadeh
Video of recent rocket fire towards Beer Sheva, #Israel from #Gaza in the last 15 minutes. pic.twitter.com/EXuKPanXq1
— Aurora Intel (@AuroraIntel) May 20, 2021
Par rapport à 2014, notre régression a dû sauter aux yeux du CGRI dont le commandant en chef s’est félicité samedi lors d’un entretien téléphonique avec Gaza, d’une victoire franche « non seulement contre Israël mais encore contre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne . A vrai dire le Hezbollah et l’Iran ont tout fait pour que nous nous portions au grand jour nos failles organiques puisque dans cette nouvelle stratégie que l’Iran et le Hezbollah ont planifié, l’épicentre de la guerre ne se placera ni dans le sud du Liban ni en Syrie que nous avons cru avoir neutralisé par des milliers de frappes menée depuis 2013 mais bien à Gaza.
A Gaza, le Hamas est sur le point de réémerger sous les apparences d’un Hezbollah bis et ceci, c’est l’écho de notre défaite en Syrie. La trêve, somme tout quémandé par Tel-Aviv, ne devrait pas nous tromper, on est en plein provisoire. Le CGRI surveille de près le front intérieur, ses divisions, sa guerre Arabes/israéliens, son Lod et puis cette cinquième élection législative qui se prépare. Et ce fut juste dans cet extrême contexte de fragilité israélienne, qu’il a choisi de frapper et de frapper fort."
La portée du drone signifie qu'il est une menace directe contre Israël car le chiffre de 2000 a depuis toujours eu une portée symbolique pour l’Iran et Israël. Ce vendredi 21 mai, l'Iran a dévoilé Gaza mais qui sait, ce drone pourrait bien avoir fait son baptême de feu déjà à Ashkelon, à Tel-Aviv ou au Néguev. Car ce que l’armée israélienne a pu voir en termes de précision et de furtivité allait au-delà des missiles Ayyash-250, Qassem ou encore A-120.
Vidéo: Gaza, drone Prédator iranien, avec la capacité de larguer 13 bombes dans en une sortie et une portée de 2000 kilomètres. Le drone Gaza a-t-il été testé à Gaza? /IRINN
Impact in Beersheba's Emek Sara industrial zone pic.twitter.com/YnaaF5RtHx
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) May 20, 2021
Et l'article d'ajouter :" Ces JDAM (Joint Direct Attak Munition) qu'Israël a fait larguer sur Gaza, étaient censés être de haute précision. Avec 9 tonnes de charges et leur GPS, ces bombes auraient dû frapper fort et là où il faut, à savoir sur le centre de commandement conjoint inter-Résistance. A raison de 56000 dollars par unité ces JDAM avaient pourtant vaincu la Serbie en 1990, l’Irak en 2003, l’Afghanistan en 2001. Mais que dalle à Gaza! comme si les JDAM frappaient à l'aveuglette.
En 11 jours de campagne aérienne incessante, et des tonnes de TNT, aucun site balistique sous terrain, aucun champ missile n’a été touché et à chaque attaque l’enfer devenait plus concret aux yeux de 6.000.000 israéliens enterrés au sous-sol. A l'heure qu'il est le CGRI devra bien faire le bilan et se préparer au prochain round. Le discours du 7 mai du général de Salami où il a déclaré qu'Israël avait vu son usine de fabrication de missiles et sa raffinerie sauter ainsi que son usine Rafael devenir la proie des flammes a été à vrai dire une revendication et un appel à la guerre surtout qu'il a tenu à faire allusion à l'opération de sabotage à Natanz. Il n'a pas hésité non plus à faire allusion aux récentes attaques visant les navires israéliens en Méditerranée, dans la mer Rouge et dans l’océan Indien. C'est que l’Iran riposte mais au moment opportun. La défaillance d'Israël en termes politiques économiques et militaires, offrent effectivement ce moment opportun! Et dire qu'entre 10 et 20 mai, pas moins de 5 avions militaires iraniens se sont posés à Hmeimim avec à leur bord des centaines de missiles tactiques de 100 km de portée et alors que Assad fêtait ses retrouvailles avec le Hamas à Damas et qu'Assad sera à n'en pas douter le président de la Syrie pour les sept années à venir. Hier soir encore Salami a affirmé que l'Iran tiendrait aux côtés de la Palestine et qu'il irait jusqu'au bout".