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J -quelques heures de l'ouverture du front Nord?

Ashdod visée par des missiles de précision, le 15 mai. (Capture d'écran)

La donne se complique grave pour Israël et cette délégation d’Américains qui atterrit en catastrophe en Israël, peu après que les 160 officiers de l’US Army ont quitté Israël par crainte d’avoir subir quelque part à Hetzarim, à Nevatim ou encore dans des bases situées plus au nord la salve de missiles tactiques de la Résistance et qui fort des pétrodollars saoudo-émiratis, projette de doper Mahmoud Abbas pour qu’il muselle l’Intifada de la Cisjordanie, n’a aucune chance de réussir. Pourquoi ? Parce que la 14ème face à face entité sioniste/Palestine a été jusqu’ici pleine de surprises et qu’on n’en est qu’à ses débuts.

Vendredi, alors même que l’armée de l’air sioniste, totalement débordée par des salves successives de roquettes, de drones et de missiles anciens et nouveaux qui visent allègrement les infrastructures sionistes sans que la DCA multicouche US-Israël puisse y palier, et que le régime pour toute réponse se payer le luxe de liquider des enfants palestiniens dans des camps de réfugiés, l’insurrection spontanée et concomitant des centaines de jeunes libanais et jordaniens, lesquels ont tenté de franchir les frontières d’Israël pour s’en prendre, les uns à l’armée sioniste infanticide, les autres aux policiers israéliens en pleine oeuvre de liquidation massive des jeunes de la Cisjordanie, l’irréparable a été commis : totalement groggy par cette avalanche de coups qui lui tombe dessus, l’armée a ouvert le feu sur les jeunes libanais en en blessant mortellement l’un, Mohamad Tahhan, qui pour avoir été un partisan du Hezbollah, n’avait ni l’air d’un commando ni l’air d’un kamikaze. Cet assassinat, un deuxième après celui de Kamal Mohsen, abattu en été 2020 au sud de Damas, à ne pas avoir été pour le moment riposté, va-t-il embraser le front nord sioniste alors que le front échappe désormais totalement au contrôle d’une entité qui s’enfonce dans la guerre civile ?

Pour l’heure, le Hezbollah n’a pas réagi et n’a fait que présenter ses condoléances mais tout peut basculer en un rien de temps surtout que quelques heures avant, c’est-à-dire dans la nuit de jeudi à vendredi 14 mai, une salve de trois roquettes s’est abattue sur la colonie sioniste de Shlomo au Golan, salve que l’AP dit avoir été tiré de puis al-Qalila, au nord de Naqoura, un des bastions du Hezbollhah. Cette salve de « roquettes » aurait pu rester à un simple avertissement ou une réponse à ce ridicule raid d’hélicoptère de jeudi de l’armée de l’air israélienne qui a bombardé un véhicule sur la frontière syro-libanaise mais le destin en a décidé autrement : littéralement aveuglé par la puissance balistique palestinienne, l’armée sioniste qui, il y a encore quelques jours prétendait être à même de lancer la « plus grande manœuvre militaire de toute son histoire » sous le nez du Hezbollah, a commis l’erreur colossale de tuer un Libanais Tahhan, et de le faire alors même que la Résistance libanaise est en état d’alerte maximal.  

Ce matin, le président libanais Michel Aoun et le premier ministre sortant Hassan Diab ont été catégoriques, eux qui ont condamné d’une seule et même voix ce lâche assassinant : « L'ennemi israélien ne cesse de commettre des crimes. Il a tiré sur des manifestants non-armés dans le Sud du Liban tuant l’un d’entre eux et en blessant plusieurs autres », ajoute le communiqué de la présidence Aoun qui condamne fermement ce crime commis par les forces israéliennes".

Quant au Hezbollah, son numéro deux, Naim Qassem a rencontré à Beyrouth Ossama Hamdan et Ziyad Nakhalah, respectivement les dirigeants du Hamas et du Jihad islamique.  « Sur l’ordre du secrétaire général Sayyed Hassan Nasrallah, la Résistance libanaise a le devoir de soutenir la Palestine… Quiconque prétend être du côté de la Palestine, devra soutenir la Résistance. Quiconque renie la Résistance n’est pas avec la Palestine », a dit Qassem.

Avouons que c’est plus qu’un malheureux simple concours de circonstance pour Israël et qu’il semblerait que l’entité soit naïvement tombée dans le piège. D’ores et déjà et tout comme en été 2020, les colonies du Nord sioniste se dépeuplent. Car comme le disait Maariv si « la puissance du feu de Gaza est parvenue à détruire la moitie centre d’Israël, à viser les ports, les pipelines, les site chimiques et gaziers, les usines et les bases aériennes et ce, seulement avec 2500 missiles et roquettes, qu’en sera-t-il de ce coup de « feu » du Hezbollah multiplié par dix ? » Et le journal d’interroger : « Est-ce la judaïsation de facto de Golan annoncé par Trump et Pompeo pourrait sauver le front Nord » ?

The Jerusalem Post, y répond en affirmant  que les responsables israéliens ont ordonné aux colons d’al-Metoula, située en Haute-Galilée, de ne pas quitter leurs maisons, mieux de partir !

Mais le front Nord n’a pas livré tous ces secrets : dans la nuit de vendredi à samedi 15 mai, trois « missiles » ont été tiré depuis la Syrie contre le Golan occupé comme pour rappeler à la bonne mémoire des Sionistes que le Hezbollah et la Syrie font un et que le « missile prémonitoire syrien » tiré le 21 avril contre Dimona n’a été qu’un prélude: « au moins trois missiles d'une portée d'au moins 50 kilomètres ont été tirés de Syrie vers Israël. On sait que l'un des trois missiles a explosé après avoir volé seulement quelques kilomètres, cependant, deux autres missiles ont réussi à frapper le territoire israélien, surmontant les lignes de défense israélien. Le tir a été revendiqué par les bataillons de libération de la Palestine, visiblement irakienne mais cela revient au même, la Syrie répond présent dans le cadre d’une guerre multifronts, souligne SouthFront, le site libanais.

Et le site d'ajouter : « Il est à noter qu'un avion cargo-iranien est arrivé en Syrie il y a quelques jours, qui, comme prévu, pourrait bien livrer des missiles ou des drones vers la Syrie. Les trois roquettes de ce matin ont eu une portée de 50 kilomètres et elles ont été les premières à avoir été tirées après le missile du 21 avril.» Que pourrait bien contenir cette cargaison militaire iranienne? Personne ne sait mais vu que le Fateh-110 est largement fabriqué dans des usines de missiles syriennes sous le nom M-600, les mêmes usines que l’imposteur Netanyahu n’a cesse de prétendre d’avoir réduit au néant, la surprise syrienne pour Israël risque d’être de taille. Un premier essaim de drones anti Israël partira de la Syrie ?

En mars 2019, 50 drones d’assaut de différents types de la force aérospatiale du CGRI y compris Shahed-129, Shahed-133 et Shahed-191 ont survolé une zone d’une superficie de 100 km², malgré les complexités techniques des opérations de contrôle et de coordination d’un si grand nombre d’avions sans pilote dans une si petite superficie. Les drones engagés dans ces exercices militaires qui avaient décollé des bases de drones de la force aérospatiale du CGRI dans les provinces de Khouzestan, Fars, Bouchehr et Hormozgan, ont volé une longue distance allant dans certains cas jusqu’à 1200 km, avant de frapper leurs cibles sur l’île iranienne de Bani Farour dans le golfe Persique.

Outre le nombre considérable de drones utilisés lors des exercices, la force aérospatiale du CGRI y avait démontré la haute précision de ses armements intelligents dont la bombe intelligente Sadid.

À l’époque le Jerusalem Post  titrait « Démonstration de force dans le golfe [Persique]  :« La force aérospatiale du CGRI a envoyé 50 drones d’assaut y compris le drone Saegheh vers une île dans le golfe Persique tout près du détroit d’Hormuz. Ces drones ont volé depuis des bases situées à des centaines de kilomètres plus loin que la zone où se déroulait la manœuvre et ont tous réussi à larguer leurs bombes sur les cibles prédéterminées. C’est la première fois que l’Iran utilise un si grand nombre de drones d’assaut dans un exercice militaire. »

Mais le journal israélien croyait naïvement que cela resterait une simulation pour toujours…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV