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Après les "champs à missiles" activés contre Israël, est-il le tour des "nuées de drones" de la Résistance?

Les champs à missiles à Gaza.(Capture d'écran)

Ce jeudi matin 13 mai, une nette évolution sur le front Sud: les missiles de la Résistance ont élargi leurs cercles de cible vers le Nord ce qui revient à dire que des engins d'une plus longue portée ont été activés. pour la première fois depuis le 10 mai, les "cibles" se situent à 160 km de Gaza, à Haïfa, à Nahariya, et à Akka, tous situés non loin des frontières de l'entité avec le sud Liban. Maariv dit que les sirènes d'alarme ont retenti à Aimak Ysrael, à Maraj Ben Amar sur fond des tirs de missiles contre Tel-Aviv, à Raman Gan et à Kriyat Uno. Les trois missiles ayant visé Beit Takfa à l'est de Tel-Aviv ont déjà provoqué la coupure du courant tout en impactant un immeuble.

vidéo: Tel-Aviv, frappé au coeur, le 12 mai 

Jusqu'ici la portée des engins n'avait dépassé les 120, avec A120 de fabrication palestinienne sur base de Qassam mais la gamme tend désormais à s'élargir et à varier entre 40 à 160. Est-ce cela la surprise qu'a promis, mercredi soir sur la chaîne Al Aqsa, Saleh al-Arouri, le vice président du bureau politique de la Résistance palestinienne Hamas? " Les engins lancés jusqu'ici contre les territoires occupés ont tous été d'anciens modèles. Nos nouveaux acquis, la Résistance ne les ait pas encore dévoilés". 

La déclaration sonne déjà comme un requiem pour les terroristes israéliens qui ont été selon la presse sioniste 4.000.000 à avoir passé leur "soirée" de mercredi dans les abris sous terrains sans savoir quand et comment ils pourraient en sortir ni si oui ou non ils quitteraient les abris pour l'aéroport avant de quitter définitivement le Moyen Orient. Sans en avoir l'air, la polémique fait rage au sein des milieux militaires israéliens où plus d'une voix dénoncent "une technologique de DCA " qui fait que pour " détruire une roquette de près de 500 dollars il faudrait un missile ( Tamir) de 80 000 dollars". Certes la facture, c'est le complexe militaire US qui la paie avec ce couple Austin ( chef du Pentagone)- Milley ( chef d'état-major) qui pousse à l'escalade, n'empêche que la bataille " Sabre de Qods" comme l'ont baptisé les combattants palestiniens ont inclue pas une mais des surprises de tailles. Ce qui rend doublement terrifiante l'indication du vice président du Hamas. 

Vidéo: les missiles palestiniens 

Au fait, suivant un modus operandi  partout en vigueur au sein des QG de la Résistance, peut-être au Yémen plus qu'ailleurs, des "nuées " de missiles inondent dès le premier jours de l'attaque la DCA israéliennes. cela coûte peu cher mais est particulièrement efficiente même si Gaza a prouvé avec son modèle A120, qu'il sait innover et de la meilleur des manière. Car A120, d'une portée double ou triple que S-40 ou S-55   est tiré depuis des batteries qui en amplifie la puissance de feu, ce qui sert largement la cause de saturation des radars ennemis. Quand aux autres modèles anciens, comme le dit le numéro du Hamas, la Résistance semble en avoir produit des masses depuis 2014, date de la dernier escalade. Ainsi alors que l'entité se targuait de bombarder quasi quotidiennement la Syrie, la Résistance palestinienne, en contact avec la Syrie et le Hezbollah remplissait ses stocks, non pas tellement en important des engins mais en en fabriquant. 

1500 missiles et roquettes lancés en 3 jours, dont plus de 800 ayant atteint Israël, cela veut dire que le Dôme de fer n'a marché qu’entre 25 à 30 pourcent. Conçu par Israël avec l’aide des Etats-Unis et vendu notamment à l’armée américaine, le Dôme de fer n'a pu soutenir ses prétention à abattre en vol des engins - roquettes, missiles, drones - d’une portée allant jusqu’à 70 km. Surtout que la première batterie a été installée en mars 2011 dans la région de Beersheva, située à 40 km de la bande de Gaza et que Beer Sheva fait partie des zones les plus copieusement pilonnées avec succès par la Résistance. D’autres batteries ont ensuite été déployées, notamment près des villes d’Ashkelon et Ashdod, au sud de la grande métropole de Tel-Aviv, et près de la ville de Netivot, à 20 km de la bande de Gaza, et là encore la contre-performance de la DCA sioniste est criante!

Car même si sur les images, on voit les contre-missile Tamir exploser dans le ciel, cela ne veut absolument dire qu'ils ont été à même d’intercepter et détruire roquettes et missiles palestiniens, Tamir, tout comme tout antimissile s'autodétruisant une fois avoir échoué dans sa mission. Or chaque ratage coûte cher à Israël. En effet, chaque batterie du Dôme de fer est équipée de trois lanceurs de missiles et chacun est équipé de 20 missiles d'interception. Selon Yossi Langotsky, commandant de l’Unité 81 de la Technologie d’Israël,  le coût de chaque missile tiré par le Dôme de fer est supérieur à cent mille dollars.

Développé par le groupe d’armement public Rafael Defense Systems basé à Haïfa (nord d’Israël), le « Dôme de Fer » est financé en partie par les États-Unis. Chaque tir de batterie revient à environ 50 000 dollars (environ 41 000 d’euros) contre chaque roquette palestinienne ou missile de la Résistance qui coûtent respectivement 500 et de 2 à 10 milles dollars pour les plus sophistiqués d'entre eux.  600 missiles abattus sur Israël, cela revient à 600 antimissile d'interception pour un coût total de 24 millions de dollars. Le chiffre est doublé si pour chaque missile deux antimissile sont tirés.  

Mais les mauvaises surprises de ces 3 et demi de jours de bataille n'en reste pas là car les roquettes et les missiles de Gaza ne se sont pas multiplié que numériquement : car à l'opposé des précédentes escalades, la Résistance a frappé cette fois très fort et là où il fait trop mal : le 11 mai, deux oléoduc stratégiques d'Israël ont été frappé par les missiles, celui reliant Ashkelon à Eilat et celui unissant Eilat à Ashdod. Sur les images on a même vu le réservoir d'une raffinerie partir en fumée après avoir été impacté par des missiles. Pas de multiples explosions autour. Ce qui prouve que l'engin a été précis et a visé juste.  

vidéo: le pipeline Ashdod Eilat en feu, le 11 mai 

Dès lors de deux choses, une : le hasard ou la précision recherchée et c'est en faveur de la seconde hypothèse que plaident les donnés : La Résistance palestinienne compte des missiles balistique à guidage dans son arsenal ou alors il a des drones ou des missiles de croisière. En 2019, The National Interest écrivait :« Le système Labayk  "ressemble aux unités de guidage utilisées dans des missiles à propulsion solide Fateh-110, bien que ses surfaces de contrôle triangulaires aient été inversées. Comme des missiles de la famille Fateh-110, ce kit serait relié entre le moteur de missile et l'ogive pour diriger le projectile. Il semble qu’il soit compatible avec le diamètre de 610 millimètres de la roquette d’artillerie lourde Zelzal.

Et bien ce dispositif bon marché, simple et fort maniable inquiètent au plus haut point les experts militaires israéliens qui soulignent que le Hezbollah libanais en dispose et qu'il pourrait en doter son arsenal composé de 150 000 roquettes et missiles braqués sur Israël. Au fait selon ces experts,  l'arsenal du Hezbollah en changera de fond en comble, le kit étant capable de transformer des armes "non guidées" en armes téléguidées". A force d'avoir tout le temps les yeux tournés vers le Nord, les experts israéliens semblent avoir raté le Sud. A quand la première nuée de drones palestiniens contre Israël? 

Le ministre israélien de l'énergie Steinitz vient de décider de la fermeture du champ gazier offshore Tamar par crainte des missiles côte-met de Gaza : c'est l'Américain  Chevron et les Emiratis qui viennent tout juste d'y acheter de parts qui en pleurent.... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV