Il faut bien croire le commandant en chef du CGRI, le général de brigade Hossein Salami qui affirmait ce mercredi 5 mai vers minuit, presque au moment où Israël envoyait ses hélico « simuler » mollement, une frappe contre Quneitra, haut lieu de la Résistance dans le sud de la Syrie, que la « bulle sécuritaire » d’Israël à laquelle ce dernier travaillait depuis un an et demi, à savoir depuis que Trump s’est mis à gonfler Israël pour lui donner l’allure d’une superpuissance, venait de se creuser et se creuser de la pire des manières.
Et le général Salami d'ajouter :
« Personne n’aurait cru non plus qu’à Haïfa une raffinerie géante explose, que des réservoirs d’ammoniac se mettent à fuiter, que 80 firmes et sociétés se fassent cyberattaquer et qu’à deux pas de l’aéroport de Ben Gourion se produise une explosion puis un incendie géant ou que les agents du Mossad se fassent liquider à Erbil, en Irak ! Après tout Israël s’étale géographiquement sur une bande trop mince dont la largeur ne dépasse pas à certains endroits les 14 kilomètres, ce qui fait que le premier coup « ennemi » pourrait être aussi le dernier. La plus grande faiblesse du régime sioniste est, à vrai dire, que chacune de ses démarches tactiques pourrait s’avérer in fine une défaite stratégique ou ce qui revient au même, Israël est détruisable à la faveur d’une seule et unique « opération »…
Cette opération va-t-elle avoir lieu ?
À peine quelques heures après la première frappe US-OTAN-Israël ce 4 mai contre la côte ouest syrienne, frappe qui visait pas tant l’armée syrienne en soi, que les deux bases aérienne et navale russes de Hmeimim et Tartous, -puisqu’après avoir perdu sa supériorité aérienne grâce aux missiles et aux drones de la Résistance, ce qui terrorise le plus l’Empire agonisant consiste à voir la Russie et la Résistance former un front naval uni lequel front s’étend de la Méditerranée à la mer Noire, couvrant aussi le golfe Persique, la mer d’Oman, la mer Rouge et pourquoi pas l’océan Indien si la Chine s’y met aussi - l’entité a pris pour cible Quneitra.
Al-Mayadeen rapporte en effet que l’attaque n’avait causé même pas de dégâts et que les engins tirés n’ont même pas explosé. C’est à croire que les pilotes israéliens, depuis que le chef du CentCom est passé au cuisant d’aveu reconnaissant que l’US Air Force a perdu la supériorité aérienne au Moyen-Orient, sont eux-aussi frappés de cécité et qu’il y a quelque chose de définitivement changée au sein de de l’armée de l’air sioniste. Car n’oublions que le missile de Dimona qui a fait un trajet sans faute du sud syrien vers le sud d’Israël a explosé à quelques lieux de Nevatim, première base aérienne d’importance d’Israël où les pilotes sionistes s’exercent à F-35. Mais à l’heure qu’il est, il devrait y avoir plus d’un d’entre eux pour se demander : et si les missiles balistique tactiques syriens pulvérisaient Nevatim avec ses F-35 Adir avant même que ces derniers aient le temps de décoller ?
C’est une question que le commandant en chef du CGRI a d’ailleurs très subtilement abordé quand il a dit :
« On assiste désormais à un phénomène nouveau dans la région et dans le monde, phénomène qui sous-tendra toutes les évolutions à venir et ce phénomène n’est rien d’autre que la déliquescence progressive des puissances intra et extra régionales. La configuration de force dans le camp d’en face se désintègre. À présent, ces puissances qui se serraient les rangs face à la Résistance quitte à imposer leur loi sécuritaire et politique à notre région, s’éloignent et refusent de faire les frais pour leur protection collective…L’appareil sécuritaire d’Israël est ultra fragile et les Américains ne peuvent aider Israël... C’est l’usure sans précédent des puissances hostiles », … c’est le moment d’apporter le coup de grâce…
Et Nevatim où les pilotes israéliens se sont déjà familiarisés avec les bruits et les fureurs des Fateh-110 syriens, pourrait être la cible choisie pour infliger ce coup de grâce. Salami ne l’écarte d’ailleurs pas quand il fait écho au récent aveu d’impuissance de McKeznie.
À la base aérienne de Nevatim au Néguev, on a toutes les raisons du monde d’attendre avec anxiété le premier essaim de drones « syriens » en provenance du sud de la Syrie, une nuée de Mohajer-6 par exemple maintenant qu’Israël est totalement dépourvu de DCA : la portée opérationnelle de cet «oiseau télécommandé» est d'environ 2 000 km. Il a la capacité de transporter 40 kg d'armes. Il peut aller jusqu'à 200 kilomètres à l'heure et est capable de transporter 2 bombes intelligentes et un point-and-shoot vertical optique-thermique sous ses ailes. Il dispose également d’une composante d’attaque et peut transporter des projectiles à guidage de précision. Mohajer-6 a une autonomie comprise entre 16 et 24 heures et est équipé d’au moins deux missiles anti-chars Sadid 345.
L’armée syrienne se fera un plaisir de s’en servir pour s’en prendre aux F-35 israéliens surtout que Mohajer-6 se fait tout récemment accompagner par un double dispositif : Tiam 1400-Taha 1400. Tiam 1400 est un système de détection et d'alerte d'ondes radar qui pèse moins de 5 kg et qui fonctionne avec une alimentation de ville directe de 12 V ou 220 V. Et après des opérations de reconnaissance et de détection, il transmet les informations relatives aux radars ennemies au système de guerre électronique Taha 1400. Le système Taha 1400 pèse environ 6 kg et, comme le système précédent, il est alimenté par des courants de 12 ou 220 V et est capable de perturber les radars ennemis. Et dire que grâce à leur poids léger et leur petite taille, ces deux systèmes peuvent être installés sur des hélicoptères et des chasseurs habités, comme ceux de l’armée de l’air syrienne… Les frappes anti Quneitra pourraient tourner au cauchemar.