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La paix avec Riyad se fera-t-elle sur le dos d'Ansarallah?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane se préparant à participer à une interview télévisée, le 27 avril 2021, à Riyad. ©Reuters

« L’Arabie saoudite irait modifier une bonne partie de ses politiques, sur fond des échecs qu’elle a subis pendant les dernières années », a déclaré un analyste politique iranien.

Dans une interview exclusive avec le quotidien Ressalat, Reza Sadrolhosseini, analyste iranien des questions politiques, s’est penché sur les récents commentaires du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, qui s’est dit en faveur d’établir de bonnes relations avec l’Iran.

« Cela était prévisible. Il existait une grande probabilité que le régime saoudien soumette une grande partie de ses politiques à d’importantes modifications après les défaites qu’Ansarallah, soutenu par la nation yéménite, lui a infligées. En effet, le régime saoudien a finalement compris que la crise qu’il a lui-même créé pouvait l’emmener vers son déclin ».  

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Reza Sadrolhosseini a souligné que l’Arabie saoudite ne pourrait pas toujours tolérer un Yémen indépendant et une nation victorieuse. 

« L’Arabie saoudite sait bel et bien que pour effectuer un rapprochement avec la République islamique d’Iran, devenu un pays influent dans la région, elle devra renoncer à ses approches destructives avec le Yémen ».

Selon M. Sadrolhosseini, « les Saoudiens cherchent à s’entretenir avec les Iraniens afin, d’une part, améliorer leurs relations avec Téhéran et, de l’autre, de se donner le caractère d’un pays qui se soucie des intérêts de la région, notamment ceux de la nation yéménite ». 

Il a ajouté que l’Irak, en tant que pays arabe ayant de bonnes relations stratégiques avec l’Iran et étant un voisin de l’Arabie saoudite, avait réussi à jouer le rôle de médiateur.

« Ce processus a commencé il y a six mois et a abouti à des niveaux de négociations parmi les hautes strates politiques. L’Iran et l’Arabie saoudite reconnaissent avoir noué des liens au niveau de leur ministère des Affaires étrangères respectif et s’intéressent, tous deux, à améliorer leurs relations et à rétablir la paix dans la région ».

L’analyste iranien a souligné que puisque l’Arabie saoudite n’était pas complètement indépendante en matière de politiques étrangères, différents facteurs pourraient influencer ses prises de décisions.

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Samedi 1er mai, un responsable militaire yéménite a déclaré, sous l’anonymat, à la chaîne al-Massira, que des dizaines de mercenaires à la solde de l’Arabie saoudite avaient été tués et blessés lors d’une tentative ratée de prendre le contrôle d’al-Fakher et de Habiya al-Abdi, dans la province d’Ad Dali', au sud du Yémen. 

« Des commandants de la coalition d’agression saoudienne figurent aussi parmi les morts », a ajouté la source. 

Le responsable yéménite a précisé que les agresseurs avaient été finalement obligés de reculer après huit heures d’affrontements qui leur avaient infligé un grand nombre de victimes et d’importants dégâts matériels. 

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« Les corps des agresseurs tués sur le champ de bataille s’y trouvent toujours d’autant plus que des dizaines d’agresseurs sont actuellement assiégés par les forces de l’armée et les combattants des Comités populaires ».

Pour prévenir la libération de Maarib par les forces du gouvernement de Salut national, la coalition d’agression saoudienne a ouvert de nouveaux fronts à Taëz, à Hudaydah et à Hajjah. Or, même ces pressions accrues n’ont pas pu bloquer la progression des forces de Sanaa. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV