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1ère attaque anti US à Kandahar depuis un an; les talibans reprennent les armes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le super E-11A américain abattu en janvier 2020 dans l'est afghan.(Archives)

Le 20 janvier 2020, un E 11A US avec un son bord le très controversé Mike D'Andrea s'écrasait en Ghaznie, dans l'est afghan. Cet "incident" a précédé de peu le crash d'un hélicoptère US et des attaques contre Bagram. Certaines sources y ont la main vengeresse d'un Iran et d'un axe de la Résistance blessés d'avoir perdu le haut commandant Soleimani. Etait-ce le début d'une réelle résistance à l'afghane que les Américains ont très rapidement pigé et tenté d'étouffer en lâchant de vraies-fausses concessions aux Talibans et en concluant le mois d'après, c'est-à-dire en février 2020 un accord à Doha? Possible. Mais c'est désormais presque du passé  

Selon les clauses de l'accord conclu en février 2020 entre les Talibans  et l’administration Trump, les forces étrangères déployées dans ce pays devaient entamer un retrait graduel qui devrait prendre fin le 01er mai 2021. En échange, les Talibans s’abstiendra lent de toute attaque ciblant les forces étrangères déployées dans ce pays depuis octobre 2001. La nouvelle Administration Biden a révisé cet accord très difficilement négocié au Qatar et a décidé que les forces US demeureraient en Afghanistan après la date du 01er mai 2021 en arrêtant une autre date pour ce retrait. Cette dernière devant coïncider avec le vingtième anniversaire des attaques du 11 septembre 2001, une date symbolique rejetée par les Talibans comme étant étrangère à leur pays.

Or, le premier délai du 01er mai 2021 est passé sans qu’aucun retrait n’ait été enregistré. C’est le contraire qui est constaté: les renforts militaires US ne cessent d’affluer vers l’Afghanistan. Officiellement, il s’agit d’un déploiement visant à protéger le retrait militaire intégral. Un paradoxe dont l’objectif est d’assurer que Washington puisse se retirer du bourbier afghan sans humiliation et en gardant la face. C’est loin d’être l’avis des généraux US qui en toute logique redoutent désormais que les Talibans passent à l’offensive. Et bien les prémices en sont annoncés : Le porte-parole des forces étrangères en Afghanistan a déclaré dimanche que l'aéroport de Kandahar, qui abrite également une base militaire américaine, avait été pris pour cible d'une attaque à la roquette.

« L'aérodrome de Kandahar a fait l’objet d’une attaque à la roquette sans faire de victimes ni aucun dommage à l'équipement », a prétendu le porte-parole des forces étrangères en Afghanistan le colonel Sonny Leggett.

Mais il y a plus : selon des informations en provenance d'Afghanistan, le rapprochement entre les Hazaras et les Taliban s'accélèrent, ces derniers protégeant de plus en plus les chiites afghans qui compte dans leurs nombre de nombreux Fatamiyoun, connus pour leur bravoure en Syrie et leur assistance à l'armée syrienne face à Daech. De plus, Depuis des mois, le nombre de soldats de l’Armée Nationale Afghane (ANA) passant dans le camp Taliban avec armes et bagages est en augmentation constante dans toutes les provinces. D'ailleurs ces contacts de plus en plus large avec la Résistance afghane ont convaincu les Talibans que Washington essaie uniquement de gagner du temps pour garder la face et redéfinir les bases du conflit. 

Cette double tendance inquiète au plus haut point les stratèges du Pentagone qui redoute une guerre totale anti US à l'image de celle qui se passe en Irak. Pour le reste, les références à une solution "afghane" pour mettre à la porte les Américains d'Irak ne cesse de se multiplier dans le discours de la Résistance irakiennes. La recrudescence exponentielle des opérations militaires des Talibans après le passage du 01 mai est plus qu'une hypothèse. Les troupes US et Cie ont été mises en état d'alerte maximale dans toutes les grandes villes du pays et Kaboul est  survolé par des dizaines d’aéronefs en ce premier mai 2021.

 

Pourquoi Biden refuse le retrait? " il y a l'Iran, la Chine dont l'ombre inquiètent terriblement les Etats-Unis. L'Iran a lancé une première liaison ferroviaire du pays reliant Khaf à Herat et c'est un tronçon qui devra se connecter à la route de la soie. La présence de la Chine en Afghanistan constitue la principale source de préoccupation des Américains. Après la décision des États-Unis de quitter l’Afghanistan, les Chinois sont entrés sur la scène pour les remplacer. Les Chinois tenteront de forcer les Américains à se retirer de plus en plus chaque jour de différentes zones stratégiques, et la poursuite de ce processus conduira progressivement à la réduction de l'influence américaine dans différents domaines. Pour les Etats-Unis un "facteur Résistance" né en Afghanistan et qui veut coopérer avec l'Est est la pire des choses. D'ici les mois à veni les USA devront s'attendre à ce que d'autres E11 A s'écrasent dans le ciel afghan". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV