Alors que les convois militaires et logistiques américains sont visés presque quotidiennement à travers l’Irak et que les États-Unis n’ont pas réussi à repousser ces attaques et que le Parlement irakien et l’axe de la Résistance en Irak ont demandé fermement à plusieurs reprises aux États-Unis de quitter l’Irak, il semblerait que les États-Unis aient un plan B visant à se cacher derrière les forces de l’OTAN ou la possibilité de construire la plus grande base militaire dans le triangle frontalier Irak-Syrie-Jordanie dont la gestion serait menée conjointement avec les sionistes.
Ce jeudi après-midi, un convoi logistique militaire américain a été pris pour cible dans la ville de Fallujah dans la province d’Al-Anbar située à l’ouest de l’Irak. Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque.
L’attaque est survenue alors que ce matin des sources irakiennes ont rapporté une autre attaque contre un convoi américain à Bagdad.
Ces derniers mois, des explosions similaires se sont produites sur le trajet des convois militaires américains en Irak. La coalition américaine a sollicité l’aide d’entreprises irakiennes locales pour survivre aux explosions et transférer son équipement.
L’attaque contre le convoi logistique américain est intervenue alors que le parlement irakien a approuvé un plan exigeant l’expulsion de toutes les forces étrangères du pays à la suite à l’assassinat ciblé des hauts commandants de la Résistance, le général Qassem Soleimani et Abu Mahdi al-Mohandes, en janvier 2020.
C’est dans ce contexte que l’analyste de la sécurité irakienne Ahmad al-Sharifi, affirme que Washington n’a pas de projet de retirer ses forces d’Irak et qu’il ne cesse pas de s’immiscer dans les affaires intérieures du pays.
« La Maison-Blanche accorde actuellement une attention particulière à la situation de l’Irak et effectue des mouvements secrets. Le prochain objectif de l’administration américaine est de se concentrer sur la réorganisation de ses forces par de divers moyens et leur transfert en Irak », a-t-il déclaré.
À cet égard, un autre analyste de sécurité irakien, Yasser al-Bahadli, avait annoncé un nouveau plan spécial américain pour cibler les Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) basées dans la région frontalière avec la Syrie.
« Nous avons reçu de nouvelles informations selon lesquelles un plan américano-sioniste vient de naître au Pentagone pour stabiliser la présence des Américains à la frontière irako-syrienne et établir une large base dans la région », a-t-il déclaré.
Il a poursuivi : « Aujourd’hui, les Hachd al-Chaabi et les forces de sécurité sont confrontés au plus grand plan hostile visant à mettre fin à leur présence dans la zone frontalière entre l’Irak et la Syrie, il s’agit d’un plan qui cherche à atteindre les objectifs coloniaux américains en coupant les liens terrestres de l’Irak avec d’autres pays. Les mouvements actuels pour la réalisation de ce plan sont en cours dans le triangle frontalier Irak-Syrie-Jordanie, et des pourparlers sont en cours avec les commandants de sécurité jordaniens pour faciliter le mouvement américain à l’intérieur du territoire jordanien sur une profondeur de cinq kilomètres ».
Il a ensuite mis en garde contre les mouvements des forces de la coalition dirigée par les États-Unis prétendument contre Daech et la nouvelle stratégie qu’ils ont adoptée pour stabiliser leur présence dans la région, ainsi que la possibilité de construire la plus grande base militaire de la région dont la gestion serait menée conjointement avec les sionistes.
Pendant ce temps Jabbar al-Ma’mouri, le président de l’Union des érudits musulmans a ajouté : « Tout projet d’investissement dans les zones frontalières avec la Syrie se conduit à l’échec de diverses manières, et cela montre le vrai motif des plans élaborés par la Maison-Blanche à l’égard de l’Irak. Les Américains visent les forces des Hachd al-Chaabi pour atteindre leurs objectifs en Irak, mais ces derniers réussiront à neutraliser tous ces plans avec détermination ».