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2ème attaque navale anti-US/anti-GB en 48 heures en mer Rouge...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un navire militaire explose non loin de Nishtun, à Mahra, lieu de stationnement des marines US/Avia

C'est le deuxième coup naval en l'espace de 48 heures si on se rappelle de cette attaque au bateau télécommandé piégé qui a eu lieu au large du port pétrolier saoudien Yanbu et qui a visé avant hier un pétrolier de sa Majesté Elizabeth II avec des milliers de barils de pétrole saoudien à bord, pétrolier du nom de NCC Dammam. Il y a quelques heures, un navire de guerre saoudien a pris feu dans le port de Nishtun, dans la province stratégique d'Al-Mahra, à l'est du Yémen, cette province située sur les frontières avec Amman et par où l'axe anglo-saxonne compte transiter le pétrole saoudien mêlé à d'interminables nappes pétroliers yéménites vers l'Occident. 

Les médias à la solde parlent d'un simple incendie  ayant été déclaré à bord d'un cargaison de drogue découverte par la garde côte. La question : de la drogue à bord d'un navire de guerre? Alkhabar al-Yemeni dit que la cause de l'incendie n'était pas encore connue, mais qu'elle a coïncidé avec la saisie de 3 tonnes de drogue en mer, façon d'attribuer l'affaire aux pirates et aux trafiquants. 

 

Pour autant rien n'es moins sûr quand on sait que désormais des milliers de soldats US se trouvent stationnés dans l'aéroport militaire d'al Mahra qu'occupe Riyad et ce au mépris d'une population foncièrement hostile à la présence étrangère. D'autant plus que Mahra est la seconde province yéménite en taille juste après Hadramaout et qu'en ces temps de pré-chute de la ultra stratégique province pétrolifère de Maarib, dernier bastion de la coalition anglo-saxonne et Cie dans le centre, Mahra est considérée par les pétroliers US/GB/OTAN comme étant une source de substitution.

Puis Mahra accueille aussi à ses dépens les 900 marines US expulsés de Somalie que Trump a décidé juste avant sa disparation de recaser à Mahra puisque la balance des rapports de forces se penchait en Somalie en faveur de l'axe sino russe. Et bien c'est là et sous les yeux des milliers de soldats US qu'un navire part en fumée et qu'une enquête s'ouvre sans qu'elle ait évidemment une quelconque chance d'aboutir. 

Cet "incident" est évidemment à placer aux côtés de cet autre attaque navale ayant visé le pétrolier Dammam, attaque là encore à caractère très anti- anglo-saxon. Car Yanbu, à 870 kilomètres (540 miles) à l’ouest de Riyad, qui est le point d’arrivée du pipeline crucial est-ouest du royaume,  permet au pétrole brut saoudien pompé dans ses champs de l’est d’être expédié directement via la mer Rouge et il le fait à raison de 400 000 barils de brut par jour. Sauf que cette zone est la chassée gardée US/GB non seulement en termes pétroliers et énergétiques mais depuis le mois de janvier, aussi en termes militaires.

On se rappelle en effet que c'est en janvier que le commandant en chef du CentCom a annoncé, par crainte de voir ses troupes ratatinées par des missiles de croisières iraniens dans le golfe Persique, la militarisation de la côte ouest saoudienne, à savoir celle de Yanbu, de Tabouk et de Taez. La double attaque navale de ces deux derniers jours serait viserait davantage l'axe US/OTAN que Riyad, lui même. L'évolution est importante dans la mesure où Ben Salmane se dit désormais ouvert au dialogue avec l'axe de la Résistance. Mais MBS qui au bout de six ans a fini par reconnaître à travers les " putschistes houthis", des acteurs de premier plan politique et militaires yéménite n'est pas le seul à avoir l'intérêt à saisir ce délicat changement de fenêtre de tir de la Résistance. Il y a aussi la Russie dont le contrat avec le Soudan vient d'être suspendu. 

Le Soudan a suspendu les projets d'ouverture d'une base logistique navale par la Russie dans un port clé de la mer Rouge, Port Soudan, ont rapporté mercredi les médias du Moyen-Orient dans des informations qui ont provoqué des démentis immédiats de Moscou. Moscou  avait annoncé en décembre la signature d'un accord de 25 ans pour construire le centre logistique pour les navires de guerre à propulsion nucléaire et jusqu'à 300 militaires et civils à Port Soudan. Ce serait la première base navale de la Russie en Afrique et la deuxième en territoire étranger après Tartous en Syrie.

Mais selon le compte Twitter du diffuseur Al Arabiya basé à Dubaï, le Soudan a suspendu l'accord de base navale «signé par Moscou avec l'ancien gouvernement». Interfax, citant Bloomberg, a ajouté que le Soudan avait également arrêté «tout nouveau déploiement militaire russe» en mer Rouge. A qui la faute? Les États-Unis l'ont retiré de leur liste noire des États qui soutiennent le terrorisme en décembre après que le Soudan a accepté de normaliser ses relations avec Israël.

Pour l'heure, l’ambassade de Russie à Khartoum a démenti ces informations, affirmant sur sa page Facebook qu’elle «n’avait reçu aucune notification officielle de la partie soudanaise».

« Cet accord n'entrera en vigueur qu'après l'avoir ratifié par les deux parties », a-t-il écrit jeudi matin. Et de poursuivre : «Comme cela ne s'est pas encore produit, toutes les autres déclarations sont [fausses] et visent à nuire aux relations traditionnellement amicales russo-soudanaises».

Lire aussi: Base russe: Khartoum soudoyé pour bouter la Russie?

Et pourtant, il n'y a aucune fumée sans le feu. Un projet d'accord sur la base navale publié sur le site Web du gouvernement russe en novembre indiquait que la Russie serait autorisée à transporter des armes au Soudan sans inspection. En échange, la Russie fournirait au Soudan une assistance gratuite dans les opérations de recherche et de sauvetage et un soutien à la lutte contre le sabotage. Les USA, principaux tireurs de ficelles de la junte soudanais permettraient-ils tout ceci? Rien n'est moins sûr. En mer Rouge, Moscou a tout intérêt à parier sur les gagnants et les gagnants ne se trouvent pas dans le camp US. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV