Début d’une nouvelle phase intitulée la « large réponse » directement dans les profondeurs de la Palestine occupée

Le rédacteur en chef du journal Rai Al-Youm a écrit que « le tir de missile syrien près des installations nucléaires du régime sioniste témoigne du fait que le pouvoir de dissuasion du régime est épuisé et que son ère touche à sa fin ».

« Le fait qu’un missile atteigne le voisinage du réacteur israélien de Dimona et que les systèmes du Dôme de fer ne l’interceptent pas, qu’il s’agisse de missile de type “sol-air” ou “sol-sol”, cela signifie à première vue que la force de dissuasion israélienne est en train de s’éroder et que l’état de terreur qui prévaut chez les dirigeants militaires et les colons israéliens va augmenter et s’aggraver », souligne Abdel Bari Atwan dans son éditorialiste publié sur Rai Al-Youm.

Il y a une règle d’or qui dit que si vous voulez connaître la vérité sur les réponses officielles et populaires d’Israël, il vous suffit de suivre les médias israéliens et l’ingérence de la censure militaire dans leur couverture, que ce soit pour empêcher ou supprimer certaines informations ; et cette règle d’or s’applique littéralement à la façon dont ces médias ont traité le tir de missile aux alentours de la ville de Dimona dans le désert occupé du Néguev, selon Atwan.

« Il était remarquable que tous les journaux et chaînes de télévision israéliens, et leurs analystes militaires dont la plupart étaient des généraux à la retraite, n’aient pas du tout discuté de ce missile et des dommages militaires et moraux qui en résultaient ; ce qui signifie que la censure militaire est intervenue, et a empêché la publication des informations, pour éviter la méfiance publique envers l’armée israélienne, qui à la lumière des capacités croissantes de missiles de l’axe de la Résistance, des frappes successives de navires israéliens en haute mer, l’imposition par l’Iran de conditions à la partie américaine lors des négociations à Vienne et le début d’une détérioration des relations israélo-américaines sous l’administration de Joe Biden, a été fondamentalement ébranlée », ajoute l’article.

Abdel Bari Atwan souligne ensuite que « la levée des sanctions américaines contre l’Iran, l’assouplissement des restrictions sur ses actifs et la levée de l’interdiction de ses exportations de pétrole annoncent la victoire de l’axe iranien et le flux de centaines de milliards de dollars dans ses coffres, lui permettant de développer et de vendre ses missiles et drones très avancés. Ce qui modifiera l’équilibre de la puissance militaire, politique et économique en faveur de cet axe et au détriment de la supériorité militaire israélienne, car ce ne sont plus les avions avancés qui détermineront les résultats des guerres, mais plutôt les missiles, les drones et une volonté de fer ».

Rai Al-Youm indique que « la réponse des défenses aériennes syriennes aux raids israéliens, la confrontation avec les avions ennemis et leur chasse avec des missiles au-dessus de l’espace aérien de la Palestine occupée sont une grande évolution et une étape importante qui prédit l’éclatement de divers affrontements à venir et le transfert de la bataille à la “profondeur israélienne” par voie aérienne et terrestre ».

« Certains Arabes sont étranges. Lorsque l’establishment militaire syrien qui avait regagné la plupart des terres syriennes a reporté la réponse aux agressions israéliennes en raison de sa concentration sur le front intérieur, ils avaient l’habitude de le qualifier de “lâche” qui n’a pas osé répondre, et quand il a répondu et que ses missiles ont atteint le voisinage du réacteur de Dimona, laissant derrière eux un Dôme de fer que les États-Unis ont dépensé des dizaines de milliards de dollars pour construire, ils sous-estiment cet acquis d’un pays arabe en l’interrogeant, et se tiennent dans la tranchée israélienne, directement ou indirectement, sans honte ni timidité », précise le rédacteur en chef de Rai Al-Youm. 

« Israël, qui décidait de ses guerres en quelques jours, a perdu sa supériorité militaire depuis la guerre du 10 Ramadan en octobre 1973, dont nous vivons les souvenirs ces jours-ci, et ce fut le début de ses défaites en série. Peut-être que le lancement de ce missile syrien “béni” à l’occasion de cet anniversaire et la révélation des failles du système Dôme de fer n’étaient pas simplement une coïncidence, et cela pourrait marquer une nouvelle étape, du moins nous l’espérons », indique Atwan.

La Syrie, l’Iran, l’Irak, la bande de Gaza, le Liban et tous les honorables Arabes peuvent résister à plusieurs missiles israéliens ou agressions, mais Israël ne peut pas tolérer un seul missile balistique équipé d’une ogive explosive, et l’état de la confusion et la terreur que vivent ses colons de nos jours en sont la meilleure preuve.

« L’ère d’Israël touche à sa fin rapidement, et la phase de patience stratégique et de colère arrive à terme, marquant le début d’une nouvelle phase intitulée la “large réponse” directement dans les profondeurs de la Palestine occupée », conclut l’article.