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Zoom Afrique du 20 avril 2021

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Le président tchadien, Idriss Déby Itno, et les soldats de l'armée nationale tchadienne.

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Pourrait-on dire qu’il y a un retour des assassinats ciblés en Afrique signés USA/Israël !
Après les morts suspectes des Premiers ministres ivoiriens, du président tanzanien, c’est maintenant avec regret qu’on a appris la mort du président tchadien Idriss Déby Itno !

Actualité en Afrique :

  • Côte d’Ivoire : la bonne tenue des cours du cacao a aidé la Côte d’Ivoire à passer le cap de la crise
  • Sénégal : 80 milliards FCFA pour un projet de développement et de lutte contre le chômage
  • Niger : Mohamed Bazoum en déplacement à Abuja
  • Cameroun : des machines fabriquées localement pour la petite industrie agroalimentaire

 

Analyses de la rédaction :

1. Cameroun : changement de stratégie des USA ?

L’intérêt particulier des États-Unis pour les pays longeant le golfe de Guinée est clair comme de l’eau de roche. Par contre, ce changement de cap concernant le Cameroun est assez surprenant.

Les médias relaient beaucoup d’informations concernant des investissements en tout genre au Cameroun. Mais que se passe-t-il réellement ?

Sous l’administration Trump, les choses étaient beaucoup plus directes et beaucoup plus agressives.

Les nombreuses manifestations au Cameroun dénonçant la complicité des États-Unis quant au terrorisme et aux exactions dans le pays reflétaient déjà la politique trumpiste envers le Cameroun qui consistait à provoquer l’implosion et le démembrement du pays. Mais ce fut un échec. Depuis l’arrivée de Biden, les choses commencent à changer, mais peut-être pas d’une si bonne manière.

Comme on a pu le constater ces derniers temps, le continent africain est la proie à un retour aux assassinats ciblés occidentaux et de tentatives de coup d’État en tout genre.

Mais tout d’abord, concernant le Cameroun, les États-Unis ainsi que leurs alliés, qui méprisent toute l’Afrique, les uns autant que les autres, commencent par féliciter le Cameroun pour l’arrivage du vaccin très controversé l’AstraZeneca, dont plusieurs pays européens l’ont suspendu. Une preuve de sympathie de la part de Washington qui serait visiblement content que l’Afrique serve de laboratoire grandeur nature et surtout en constatant que le vaccin AstraZeneca ne fonctionne pas, il serait donc logique dans la tête de ces néo-colons de l’envoyer en Afrique et de créer de nouvelles dettes par la même occasion. D’autant plus que l’approche avec le Cameroun va changer. Car tout comme le Tchad, la Centrafrique, la Guinée équatoriale, le Cameroun fait partie des cibles urgentes de l’axe occidental.

Ce qui fait que la Maison-Blanche a annoncé un nouvel ambassadeur américain à Yaoundé, Christopher John Lamora.

Ce qui présage de nouvelles tentatives de déstabilisation, autres qu’à travers les séparatistes dans les zones anglophones. D’autant plus que Washington octroie également plus de 500 millions de FCFA pour des projets de mini-réseaux solaires qui devraient cibler 100 000 ménages.

Bref, un tel intérêt soudain de la part des États-Unis, surtout après que le président Idriss Déby Itno a été assassiné, pourrait être lié à un coup de force que l’axe occidental mettant en place sa politique de reconquête de l’Afrique en se débarrassant des farouches opposants au néocolonialisme, aussi bien au niveau de la population qu’au niveau de la classe politique africaine.

La population camerounaise n’est jamais tombée dans les pièges des Occidentaux, et ce n’est pas demain la veille que cela va se produire !

 

2. Mali : à qui profite l’assassinat d’Ould Sidati ?

À qui profite l’assassinat, mardi 13 avril à Bamako, de Sidi Brahim Ould Sidati, président de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ? Le fragile équilibre politique au Mali risque de voler en éclats au lendemain de ce crime non revendiqué. La situation sécuritaire tout aussi précaire est également hypothéquée. Il faut dire que la personnalité du défunt et son engagement en faveur des Accords d’Alger, dont il était un fervent partisan, dérangeaient ceux qui espéraient l’échec de ces accords afin de maintenir ad vitam aeternam leur présence militaire au Mali et dans la région, à la faveur de l’opération Barkhane et du G5 Sahel. Il faut dire que la France avait tout intérêt à faire taire une voix qui ne cadrait pas avec ses desseins pour la région.

Au niveau régional, et lors d’une réunion à Abuja au Nigéria avec son homologue nigérian, Boukadoum avait évoqué la réactivation du gazoduc Lagos-Alger, un moment parasité par le Maroc qui voulait faire aboutir un gazoduc sous-marin du Nigéria vers Tanger en passant par le Sahara occidental occupé. Au Niger voisin, la donne a elle aussi changé à la faveur de l’élection de Mohamed Bazoum à la présidence de ce pays sahélien et surtout l’échec de la tentative de son renversement par certains militaires qui avaient refusé de voir un Arabe élu président du Niger.

S’ajoute à cela l’échec patent de l’opération Barkhane et les tentatives de la France d’entraîner de nouveaux acteurs dans la région du Sahel, notamment l’Algérie et le Maroc, la première afin de la contourner, le second à sa demande afin d’affirmer sa prétendue appartenance à l’espace sahélien.

Lors de son passage à Alger, le 8 avril, le chef d’état-major des armées françaises s’est fait rappeler par le chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chanegriha, que « l’Algérie considérait que la stabilité et la sécurité de son voisinage étaient directement liées à sa sécurité ». « À cet effet, l’Algérie n’a pas lésiné sur les initiatives et le soutien en direction de ses voisins pour coordonner les efforts sur la base d’une vision commune à travers le mécanisme du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) », a-t-il ajouté. Entre les lignes, le message de l’Algérie est clair : pas de compromission dans quelque structure que ce soit et qui serait parrainé par des puissances extérieures à la région, la France en premier lieu.

D’autant plus que Paris s’est distingué depuis de longues années dans le paiement des rançons aux groupes terroristes dans le Sahel en échange de la libération de ses ressortissants. La dernière en date, celle du début octobre au Mali. Le montage financier a été élaboré par des parties étrangères pour la libération d’otages européens notamment français. Ce qui a fait dire à Hassan Kacimi, expert international spécialiste des menaces au Sahel et des flux migratoires que « la libération de plus de deux cents (200) terroristes en échange de la libération de trois (3) otages européens est une forme de financement du terrorisme dans la région du Sahel et constitue une violation flagrante des conventions internationales ». Avant d’ajouter que « ce n’est pas la première fois que la France agit de la sorte. Elle a déjà payé par le passé près de 60 millions d’euros pour la libération de ses otages ».

D’ailleurs, dans le cadre d’une opération antiterroriste menée à Jijel fin décembre 2020, l’armée algérienne a annoncé avoir récupéré la première tranche de versement de la rançon versée par la France. « Lors d’une opération de recherche et de ratissage, l’armée a découvert et détruit cinq casemates pour terroristes et a récupéré la somme de 80 000 euros », est-il indiqué dans un communiqué du MDN. La somme « s’est avérée être la première tranche de la rançon, objet du marché conclu au Sahel le mois d’octobre passé, et supposer être versée au profit des résidus des groupes terroristes traqués par les services de sécurité algériens ».

C’est dire que Paris ne rate aucune occasion pour fragiliser la position de l’Algérie en interne comme dans son voisinage. Et l’assassinat de Ould Sidati pourrait s’inscrire dans la même démarche étant donné que le défunt défendait bec et ongle l’application des Accords d’Alger. Côté français, la disparition du chef de l’Azawad, issu de la tribu des Barabiche pourrait être une aubaine dans le sens du déclencheur d’une instabilité chronique au Mali, question de le maintenir sous l’escarcelle de la France et de l’éloigner de ses alliés naturels, l’Algérie, la Chine et la Russie.

 

3. Tchad : Déby assassiné !

Pourrait-on dire qu’il y a un retour des assassinats ciblés en Afrique signés USA/Israël !

Après les morts suspectes des Premiers ministres ivoiriens, du président tanzanien, c’est maintenant avec regret qu’on a appris la mort du président tchadien Idriss Déby Itno !

Afin d’apporter des preuves de ses prouesses militaires, N’Djamena avait diffusé les images des véhicules des rebelles du Fact détruits, ainsi que des cadavres et des centaines de prisonniers. L’État-major tchadien avait alors dressé le bilan de la guerre contre la colonne de terroristes venant du nord du Tchad. « Plus de 300 terroristes ont été neutralisés et 150 ont été faits prisonniers dont trois hauts responsables » au cours des affrontements samedi au nord de la province du Kanem, a annoncé dimanche le porte-parole de l’état-major général des armées, le général de brigade Azem Bermandoa Agouna. Figuraient également dans le butin, plusieurs véhicules militaires, notamment des pick-up, saisis par les soldats nationaux.

D’après les médias mainstream, il serait mort en succombant à ses blessures.

Ce qui semble assez improbable.

Cette figure anti-occidentale disparaît au terme d’une mise en scène consistant à lancer une colonne de terroristes en provenance du nord du Tchad depuis la Libye visant à déstabiliser le Tchad.

Suite aux nombreuses tentatives de déstabiliser le Tchad ces dernières années et les nombreuses pressions de l’axe-Occidental sur N’Djamena, notamment lors de la dernière réunion du G5 Sahel ou le Tchad a été obligé d’envoyer un contingent de 1200 soldats tchadiens dans la zone dite des trois frontières. Outre cette pression, il y avait les tentatives de troubles généralisés, comme une sorte de début de révolution de couleur (dont l’étincelle provient toujours d’entité exogène au continent africain) qui voulait se mettre en place dans le pays suite aux élections présidentielles et la victoire d’Idriss Déby Itno qui reflétait le choix du peuple tchadien.

Ces dernières années les nombreuses tentatives qui consistaient à déstabiliser le Tchad et renverser le président Déby furent toutes soldées par un échec.

Ce fin stratège aussi bien en politique que sur le terrain dans la lutte contre le terrorisme, fut l’un des premiers à alerter sur les graves conséquences qu’aurait la chute de son ami libyen Mouammar Kadhafi. Ce qui aurait pu être l’une de ses fautes, c’est d’avoir fait confiance à l’axe occidental tout en normalisant les liens avec le régime israélien, ce qui a ouvert des portes à l’ennemi.

Il se pourrait qu’avec la disparition du président Déby, l’un des objectifs soit de transformer le Tchad en une deuxième Libye. Et pour cause, la région du lac Tchad pourrait déjà se transformer en une bombe à retardement, et donc le Tchad pourrait devenir une source de déstabilisation dans la région, mais surtout, avec une Libye et un Tchad déstabilisés, c’est le Maghreb qui pourrait en prendre un énorme coup. L’hypothèse pourrait tout à fait être avérée.

Pour le moment la prudence est de vigueur. Ce lundi 20 avril 2020, un conseil militaire de transition (CMT) est mis en place. Le général de corps d’armée Mahamat Idriss Deby est le président du CMT. Une charte nationale de transition sera promulguée. Un deuil national de 14 jours est décrété sur toute l’étendue du territoire. Un couvre-feu allant de 18 heures à 5 heures du matin est instauré sur toute l’étendue du territoire national. Les frontières terrestres et aériennes sont fermées jusqu’à nouvel ordre. N’Djamena doit prendre les choses en mains pour éviter une déstabilisation complète du continent qui démarrerait d’une déstabilisation du Tchad. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV