Les Russes auraient bien tort de croire que la Grand guerre, celle qui devra les opposer aux Américains et à leurs acolytes de l’OTAN éclaterait sur la frontière orientale de la fédération, telles que le laisse croire tous les indices . Avec ces 150 000 soldats massés non loin de Donbass et ce redoutable arsenal militaire, implantés sur les frontières ukrainiennes, ni les USA ni leurs affidés de l’OTAN n’oseraient passer à l’acte, même si l’envie leur vient d’en faire semblant de temps à autre. La vraie guerre, c’est au cœur de la Syrie, à Homs qui se déroule pour l’heure entre Russes et Américains. Il y a deux jours, presque au moment où la Résistance irakienne prenait pour cible d’une slave de sept missiles la base aérienne US à Balad, et ce, au terme d’une série d’attaques-éclairs au drone simultanées- ciblant Harir à Erbil et Ain al Asad à Al Anbar, un commando US/GB/Daech exécutait un ordre, celui de tendre une embuscade aux passagers d’un hélico militaire russe qui venait de déposer à al Sukhnah, région désertique de Badiyah à Homs.
Une toute dernière information confirmée ce matin par l’agence de presse syrienne, confirme la morts de deux militaires russes , tous deux officiers-pilotes, au cours de cette opération commando planifiée, on s’en doute, depuis le centre de commandement US/OTAN/Israël sur la rive est de l’Euphrate à savoir al-Tanf que la Russie ne cesse de dénoncer régulièrement comme étant un camp d’entraînement grandeur nature où les officiers de la CIA et de SAS britannique forment et entraînent et envoient les terroristes à l’assaut de l’armée syrienne et de ses alliés, sans jamais aller pour autant jusqu’à penser à la démanteler une bonne fois pour toutes. Et pourtant l’urgence s’en fait désormais bien ressentir à la lumière de ce qu’endurent les troupes d’occupation US en Irak où aucun jour ne se passe sans qu’elles ne soient traqués ou visés soit par des engins explosifs, soit par des roquettes ou encore tout récemment par des drones. A ce rythme, l’US Army ne tiendra pas longtemps en Mésopotamien ? Mais croire qu’elle finira par s’en tirer, c'est une erreur de perception que ni la Résistance ni la Russie ne devraient commettre.
L’Amérique de Biden est sur le point de masser ses troupes dans l’est de l’Euphrate et instamment sous peu il se pourrait que les GI’s enlisés en Afghanistan s’y ajoutent après une royale défaite subie au bout de 20 ans d’occupation. Mais le général Austin qui a fait de l’expulsion de la Russie du Moyen-Orient une mission sacrée n’en resterait pas là comme vient de le montrer la liquidation des militaires russes par un commando d’al-Tanf. surtout que l’étau de la Résistance continue à se resserrer autour des Yankee à la fois en Irak mais aussi dans l’est syrien et qu’il faut un mécanisme pour amortir le coup et qu’en l’état actuel des choses, rien ne parait plus approprié aux stratèges US que le fait de harceler les Russes, via des attaques directes.
Que faut-il faire ?
La réponse est bien claire : la Russie tout comme les États-Unis devront changer radicalement d’attitude en Syrie et d’en découdre comme le fait la Résistance avec les Yankée pour leur faire comprendre que l’est syrien ne saurait s’ériger en une base de substitution à Ain al-Asad à Harir ou encore à Bagram. Le jeudi dernier, peu après qu’une nuée de trois drones irakiens s’est abattue sur la partie la plus secrète et la mieux protégées de la base aérienne US à Erbil, quitte à y pulvériser une batterie de Patriot plus des unités de renseignement US/Israël, selon les toutes récentes fuites en provenance de l’Irak, la Résistance irakienne, allègement présente à Deir ez Zor, a pris d’assaut la plus grande base des occupants américains dans le nord de la province, soit le gisement gazier de Conoco et toutes les fortifications aux alentours. Sept missiles ont été tirés avant de provoquer un bilan de pertes et de blessés que des témoins disent être bien lourd rien qu’au regard du nombre d’hélicos US, expédiés sur les lieux dans la foulée de l’opération. Or le GI’s lambda et Austin n’en fait pas exception ne ferait place nette à moins de bien sentir que sa présence lui coûte plus chère que son départ.
Ce mardi, de très importantes frappes russes lancées sur Homs ont été rapportées. L'armée russe a même annoncé avoir tué «environ 200 combattants» en Syrie lors d'un bombardement aérien sur une base abritant «des terroristes» au nord-est de Palmyre. «Après confirmation par plusieurs sources de la localisation des cibles terroristes, les forces aériennes russes ont effectué plusieurs frappes à la suite desquelles deux abris ont été détruits et environ 200 combattants tués», indique le ministère russe de la Défense, dans un communiqué publié sur Facebook. Il ajoute que ces bombardements ont permis de détruire «24 pick-up équipés de mitrailleuses lourdes et environ 500 kilos de munitions et de composants pour la fabrication d'explosifs improvisés.» Le communiqué ne précise pas de quel groupe terroriste il est question, ni de la date précise du bombardement. Et d’ajouter : « l'objectif visé était une «base camouflée» où des «groupes terroristes» étaient formés pour mener des attentats en Syrie et fabriquer des explosifs. Elle ajoute que des «formations armées illégales» ont prévu des attaques contre des bâtiments publics syriens «afin de déstabiliser la situation dans le pays en prévision de l'élection présidentielle», prévue le 26 mai.
Mais est-ce suffisant ? Au seuil d’une tentative américaine destinée à faire de la moitié pétrolifère de la Syrie une base de campement pour des milliers de soldats chassés de l’Irak et de l’Afghanistan, la réponse est évidemment un grand « Non ». Poutine devra réfléchir à bombarder al-Tanf, et ce, sans tarder. Surtout qu’en Jordanie où le roi vient d’échapper à une première tentative de coup d’État, les Américains font du forcing pour disposer librement et dans le cadre d’un soi disant accord militaire en 19 clauses du ciel de la terre et des mers du Royaume, et, ce, à l’effet des mouvements de troupes aériennes, terrestres et maritimes US. Mais le plan Austin va encore plus loin. Pour chasser la Russie de Tartous, il projetterait même de charger les terroristes d’al -Tanf des bateaux piégés avant de les lâcher à l’assaut de la flotte russe. TASS écrit : « Après des attaques de drones en essaim que lancent des terroristes pro-Turquie contre la base aérienne de Hmeimim, la Russie a peur que les rebelles syriens ne s’en prennent à Tartous où sont stationnées de guerre russes. Des kamikazes nautiques, les experts militaires russes ne les excluent plus d’autant qu’ils pourraient avoir le soutien de l’armada otanien largement présente en Méditerranée. »
Lundi, les agences d’information ont fait état de la création d’une cellule de commandement naval Syrie-Russie-Iran à l’effet de protéger par navires de guerre russes interposés, les pétroliers iraniens qui arrivent à Baniyas décharger de l’essence et des marchandises en faisant éclater en mille morceaux la Loi César. Or l’aspect anti-sanctions US et surtout anti-Israël de l’initiative pourrait ne pas être que la pointe de l’iceberg, la Russie étant visiblement entrée dans la partie la plus décisive de son aventure moyen-orientale où tout retard à bombarder al-Tanf reviendra à se faire bombarder en Crimée.