Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Sénégal : Macky Sall gêne
« Médias coupés au Sénégal : le CNRA est-il réellement tout puissant ? » « Sénégal : une bagarre éclate dans un village après les prêches anti-chrétiens d’un marabout »
Y’a-t-il un rapport entre ces deux titres qui figurent à la une des médias mainstream au sujet du Sénégal ? Aux premières vues, non, mais à parcourir RFI, AFP, Jeune Afrique, etc., on comprend bien que l’État sénégalais intrigue.
En effet, il y a quelques jours, les représentants de l’État sont partis en Casamance renouer le dialogue avec les rebelles dans une région sur laquelle avait largement misé l’axe US-OTAN, pour faire chanter le Sénégal, créer une période longue de déstabilisation et harceler le gouvernement à l’effet de le pousser à changer de positon dans le secteur de l’énergie et d’autres secteurs stratégiques du pays.
Ce dialogue est sans doute de nature à contrer ce plan de déstabilisation à quoi il faut ajouter les agissements postélectoraux d’il y a un mois.
Le premier titre parle justement de ces élections et évoque « les antennes de plusieurs télévisions sénégalaises qui ont été suspendues en raison de la diffusion d’images des manifestations qui ont secoué le pays en mars ».
Très curieusement le second texte renvoie de façon implicite au dossier de Casamance, voire même au fondement parfaitement synergique et harmonieux d’une société sénégalaise où toutes les religions vivent en harmonie.
Le Sénégal est connu pour l’harmonie dans laquelle vivent les diverses ethnies ; parler donc d’un village où l’imam prêche contre les chrétiens, ce n’est qu’une tentative de plus destinée à secouer cette harmonie. Mais l’État au Sénégal est bien plus solide pour s’exposer aux tentatives de déstabilisations médiatiques que colportent tous les médias maintresm.
À preuve une autre dépêche accuse le président d’avoir trop gâté les forces de sécurité et de leur verser des sommes compensatoires tout en lui reprochant de contribuer à la sécurisation de l’État. Ceci témoigne du fait que les liens entre les institutions de l’État et de l’armée font peur et sont à toute épreuve et que ni le dossier de Casamance, ni les troubles provoqués par des campagnes sur des réseaux sociaux ne seraient dissuader le Sénégal d’aller de l’avant.
Signe des temps, le Sénégal est en train de fabriquer son propre vaccin contre le Covid-19.
2. Le Tchad dans la ligne de mire occidentale ?
Après avoir poussé le président tchadien a déployé 1200 soldats tchadiens au-delà de ses frontières et dans la cadre du G5 Sahel, la prochaine étape qui consiste à déstabiliser le pays via des mouvements rebelles et des forces d’oppositions commence.
Une colonne du mouvement rebelle, entrée en territoire tchadien en provenance de Libye le 11 avril, s’est infiltrée jusqu’à cette localité située à moins de 300 km de la capitale avant d’affronter au sol les loyalistes.
Le scénario est bel et bien clair : après avoir déployé les soldats tchadiens et ce, par des pressions exercées contre le président tchadien, l’infiltration des forces rebelles via la Libye commence et cette fois-ci, les traces des USA sont aussi visibles dans cette affaire.
Les États-Unis ont ordonné samedi le départ des employés du gouvernement américain non urgents de l’ambassade des États-Unis à N’Djamena "en raison de troubles civils et de violence armée ».
Selon le département d’État américain, « les groupes armés non gouvernementaux du nord du Tchad se sont déplacés vers le sud et semblent se diriger vers N’Djamena. En raison de leur proximité croissante avec N’Djamena, et de la possibilité de violence dans la ville, les employés non essentiels du gouvernement américain ont reçu l’ordre de quitter le Tchad par avion commercial. Les citoyens américains au Tchad souhaitant partir doivent profiter des vols commerciaux ».
Là où les USA appellent au départ de leurs employés, il faudrait s’attendre à de nouveaux scénarios de déstabilisations.
Le Tchad pourrait très bien servir de base arrière pour l’axe US-OTAN pour renforcer ses positions aussi bien dans le Sahel qu’en Afrique de l’Est.
Il est vrai qu’après l’opération Colère de Bohoma, lancée par le président tchadien et mis en œuvre par l’armée nationale du pays, les forces étrangères se sont bien rendu compte des capacités militaire de l’armée tchadienne et ont compris que cette force n’est pas prête à se laisser faire par n’importe quelle force d’occupation.
Mais depuis, les pressions franco-américaines et les tentatives de déstabilisations et finalement le déploiement des forces tchadiennes au Sahel ont fini par fragiliser la position du Tchad, qui se trouve désormais dans la ligne de mire occidentale, aussi bien pour sa position stratégique que pour sa capacité militaire et défensive.
Reste à savoir si dans les prochains jours, l’armée, la population, mais aussi le gouvernement réussiront-ils oui ou non, main dans la main, à neutraliser ce nouveau complot franco-américain contre leur pays…
3. Tanzanie : la mort suspecte du président ?
Le président tanzanien John Magufuli est décédé en mars dernier à l’âge de 61 ans. Connu pour ses positions indépendantistes et anti-occidentales, son décès pourrait très bien être dans l’intérêt des puissances néo-colonialistes, qui ne peuvent en aucun cas voir un président africain tourner le dos à leurs exigences…
Regardons ensemble un extrait d’une analyse publiée par reseauinternational.net à ce sujet.