Au sommaire :
1- Natanz saboté, pourquoi ?
L’action terroriste « désespérée » contre le site de Natanz visait à « saper les négociations » sur la levée des sanctions
Le chef de l'Organisation iranienne de l'Énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, a déclaré que l'action « désespérée) menée contre le centre d'enrichissement de Natanz montre l'échec des opposants aux progrès industriels et politiques de l’Iran et vise à empêcher, d’une part, le développement significatif de l'industrie nucléaire du pays et de l’autre, les négociations fructueuses pour lever les sanctions oppressives. »
L’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a signalé ce dimanche un incident dans une partie du réseau de distribution d'électricité de l'installation d'enrichissement de Natanz et a déclaré : « La cause de l'incident est sous enquête et des informations complémentaires seront annoncées ultérieurement. »
Behrouz Kamalvandi, le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, affirme que l'incident a affecté une partie du réseau de distribution d'électricité de Natanz.
Selon M.Kamalvandi, l'incident n’a fait aucune victime ni pollution et fait l’objet d’une enquête.
L’incident se produit en pleines négociations nucléaires entre l’Iran et les grandes puissances (les 4+1) visant à pousser Washington à revenir au respect de l’accord nucléaire de 2015 (JCPOA) et à lever les sanctions contre Téhéran et au lendemain du lancement (en ligne) par le Président Hassan Rohani d’une nouvelle usine d’assemblage de centrifugeuses sur le site de Natanz.
Hassan Rohani a également donné l’ordre samedi et à l'occasion de la Journée nationale de la Technologie nucléaire, pour la mise en service ou le test de nouvelles cascades de centrifugeuses.
Réagissant toujours à l’incident, le chef de l'OIEA a ajouté : « Lors de la Journée nationale de la Technologie nucléaire, les dernières réalisations des jeunes scientifiques du pays, qui travaillent dur, ont été exposées, et en même temps, la perspective de lever les sanctions était devenue tout à fait claire. »
« La République islamique d'Iran (RII), tout en condamnant cet acte lâche et désespéré, souligne la nécessité pour la communauté internationale et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de lutter contre ce terrorisme nucléaire. La RII se réserve le droit de prendre des mesures contre les auteurs, les commanditaires et les complices de cet acte terroriste », a-t-il promis.
« Afin de contrecarrer les objectifs des commanditaires de ce mouvement terroriste, la République islamique d'Iran continuera toujours à développer sérieusement la technologie nucléaire et tentera en même temps de faire lever les sanctions oppressives », a ponctué Ali Akbar Salehi.
Source :IRNA
2- Accord Lion-Dragon : quelques détails...
S'exprimant dans une interview avec l'agence de presse Mehr, Seyyed Mahmoud Nabavian a fourni des détails sur le document stratégique Iran-Chine et a souligné qu'il était en faveur des intérêts de la nation iranienne.
Faisant référence aux restrictions causées par les sanctions sur les ventes de pétrole iranien, Nabavian a déclaré : «Le secteur pétrolier et énergétique est l’une des questions importantes de l’accord, selon lequel la Chine a garanti d’acheter le pétrole iranien pendant une période pouvant aller jusqu’à 25 ans.»
Selon Nabavian, le développement des champs de pétrole, des raffineries et des produits pétrochimiques, ainsi que l'équipement des réserves de pétrole, de gaz et de pétrochimie sont également stipulés par l'accord.
La construction de centrales électriques en Afghanistan, au Pakistan, en Irak et en Syrie dans un effort conjoint de l'Iran et de la Chine fait également partie de l'accord, a-t-il déclaré.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne cherchent à empêcher l'Iran de vendre son pétrole et à empêcher que les revenus pétroliers de l'Iran reviennent au pays, a-t-il déclaré, ajoutant : «À cet égard, le retour de l'argent du pétrole au pays et la facilitation des relations bancaires est une autre question importante mentionnée dans l'accord.
La conclusion de cet accord avec la Chine déjoue les complots des ennemis et des pays occidentaux, a-t-il souligné.
Évoquant la coopération industrielle avec la Chine dans le cadre de l'accord, le législateur iranien a déclaré : “L'Iran, en coopération avec la Chine, peut fabriquer des automobiles dans ses zones franches afin de les exporter vers les pays de la région”.
L'Iran et la Chine devraient également coopérer dans les domaines militaires et de la défense, ailleurs dans ses remarques, a-t-il déclaré.
En d'autres termes, les industries de défense de ces deux pays sont censées avancer ensemble, ce qui sera en faveur de la nation iranienne, a-t-il expliqué.
Faisant référence à la coopération entre l'Iran et la Chine dans les arènes politique, régionale et internationale, Nabavian a déclaré que si les États-Unis rédigeaient une résolution anti-iranienne au Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine, en tant qu'élément stratégique pour l'Iran, pouvait utiliser son veto.
3-Russie : la curieuse bourde de Macron
À l'occasion d'un fil de publications voué à associer davantage l'armée à la réinsertion des jeunes en difficulté, le compte Twitter des “Jeunes avec Macron” s'est attiré les critiques d'internautes. Erreur sur le code vestimentaire ! Ainsi que l'ont relevé plusieurs observateurs et médias, la branche jeunesse de LREM a amusé les internautes malgré elle, en mettant en ligne le 6 avril sur Twitter un fil de publications. Celui-ci était initialement destiné à promouvoir les propositions du mouvement pour l'insertion et l'intégration des jeunes en difficulté, mais une de ses infographies n'est pas passée inaperçue...
Alors qu'elle appelle à associer davantage l'armée à la réinsertion des jeunes, l'illustration en question représente un militaire vêtu d'un uniforme et d'un béret kaki, ainsi que d'une marinière bleue et blanche.
Or, à défaut de coller au code vestimentaire de l'armée française, la tenue rappelle l'uniforme de l'infanterie de marine russe, comme n'ont pas manqué de l'épingler certains.
“Quitte à parler de l'armée autant mettre un figuratif ressemblant à un soldat français. À moins qu'il ne s'agisse d'une proposition de collaboration entre l'armée russe et le Ministère de la Justice, ce qui pour le coup serait effectivement très innovant”, a par exemple réagi l'ancien colonel des troupes de marine Michel Goya, aujourd'hui écrivain spécialisé dans l'histoire militaire.
“Breaking : les Jeunes avec Macron veulent envoyer les mineurs délinquants en stage dans l'infanterie de marine russe”, a encore ironisé un autre.
“Pour les ‘Jeunes avec Macron’, le coup de com' est pour le moins raté puisqu'il illustre davantage le fossé entre la société civile et les Armées que le lien entre les deux”, a pour sa part relevé Le Figaro avant de rappeler que la marinière (telnyashka en russe) est portée par les marins russes depuis le 19e siècle, ainsi que par les troupes aéroportées et l'infanterie de marine. Pour rappel, le mouvement de jeunesse de La République en marche a officiellement vu le jour en février 2018, bien que fondé en 2015 par des militants du Mouvement des jeunes socialistes. Il constitue le premier mouvement de soutien à Emmanuel Macron.
Source : RT
4- Armée française, “Robotisée”?!
Cela a l'air d'un pas en avant, mais n'est-ce pas là une façon trop hollywoodienne d'éliminer les vrais effectifs de défense d'un État ?
L'armée française commence à évaluer la compagnie des robots en situation de combat. C'est sur le terrain de “jeu” de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en Bretagne qu'une expérimentation de deux jours a été menée, à la fin du mois de mars avec des robots. Sur les champs de manœuvres de Coëtquidan à proximité des fantassins déployés, on trouvait le célèbre robot-chien Spot de Boston Dynamics en version militarisée et distribué par Shark Robotics. Utile pour ouvrir les portes sans danger ou faire de la reconnaissance pour les combats urbains. Il peut être épaulé par le petit robot terrestre à chenilles Nerva conçu par l'équipementier français Nexter qui est discret et peut se faufiler partout.
Devant les soldats, ou derrière eux, des mules peuvent transporter l'armement lourd et les munitions et servir à l'évacuation de blessés. C'est le cas de l'Ultro qui peut porter jusqu'à 600 kg. Dans le même style, il y a le Barracuda. Ces mules blindées peuvent aussi protéger l'avancée des soldats en dressant devant eux un bouclier pare-balles. Il y avait aussi un drone doté d'un canon de 20 mm, sorte de petit tank baptisé THeMIS et produit par la firme estonienne Milrem.
Sur le compte Twitter de l'école militaire de Saint-Cyr, on remarque quelques photos de l’évolution des robots avec les fantassins.
Cet exercice de recherche appliquée rassemblait 80 élèves de l'école militaire inter-armes (EMIA). L'exercice était organisé par le centre de recherche des écoles de Coëtquidan. Il consistait essentiellement à comparer trois scénarios d'actions, sans et avec robots. Les exercices consistaient en une action d'attaque avec la prise d'un carrefour, une action de défense de jour puis de nuit, et enfin, du combat urbain.
Les différentes missions ont permis d'évaluer les avantages ou les vulnérabilités que peuvent apporter ces robots. Globalement, pour le moment leur intégration aux côtés des fantassins n'est pas encore gagnée. Pour la plupart, ils souffrent d'une mauvaise autonomie et sont bien souvent trop lents pour mener à bien les missions.
Source : futura-sciences.com
5- L'US Army s'effondre...
En dépit d’un budget militaire très largement supérieur à celui de la Chine ou de la Russie, la capacité opérationnelle militaire américaine est en train de s’effondrer sous le poids de 20 ans d’erreurs stratégiques, de coûteux programmes d’armement inadaptés et d’une déstructuration profonde de l’armée américaine par la nouvelle administration Biden. Les conséquences géostratégiques de cette évolution sont gigantesques.
C’est dans ce contexte délétère qu’une simulation récente de l’armée de l’air américaine (USAF) a conclu à une défaite rapide de l’armée américaine face à la Chine en cas d’invasion de Taiwan. Bien que ne pouvant encore se comparer à la puissance militaire américaine, la Chine a entrepris un énorme effort de modernisation de ses forces qui suscite désormais l’inquiétude au sein de l’hégémon américain. Un article de CNN relevait ainsi que “La Chine a construit plus de navires en un an de paix (2019) que les États-Unis en quatre ans de guerre (1941-1945)”.
Il faut dire que pendant ces vingt dernières années, l’armée américaine s’est progressivement usée dans des guerres ruineuses qu’elle n’a jamais réussi à gagner et qui n’ont apporté aucun bénéfice stratégique majeur.
La guerre d’Irak a couté 3000 milliards de dollars aux États-Unis et, pour ce prix modique, elle n’a réussi qu’à renforcer la position de l’Iran et de la communauté chiite au Moyen-Orient. La guerre en Afghanistan a couté 450 Md$ ce qui aurait d’ailleurs fait dire à Ben Laden qu’il avait réussi à ruiner les États-Unis avec un attentat à moins d’un million de dollars. Pas faux.
La stratégie américaine en Syrie est devenue un jeu illisible dans lequel des proxys wahhabites sont soutenus un jour pour être bombardés le lendemain. Au Yémen, le soutien actif de l’armée américaine en matériel, en renseignement et en actions clandestines n’a pas permis à l’Arabie Saoudite de vaincre le mouvement Ansarallah après 6 ans d’une guerre calamiteuse sur le plan humanitaire, et ce en dépit de la disproportion des moyens engagés.
Source: les7duquebec.net